𝓬𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝒆 𝓼𝒆𝓹𝓽

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« Le dimanche est or. Bonheur infini. »

Il est dix heures quarante quand je me décide enfin à quitter les draps, et à descendre le plus discrètement possible en prenant la direction de la cuisine, histoire de soulager mon ventre affamé. En réalité, je suis réveillé depuis un petit moment mais il faut comprendre que c'est la première fois – d'une longue série – que j'ouvre les yeux et me tire du sommeil avec un Newt dans les bras. C'est tout logiquement, que j'ai passé quelques minutes à le regarder dormir ..., minutes qui se sont transformées en heures. Enfin, jusqu'à ce que mon estomac ne me rappelle à l'ordre.

Je fais le moins de bruits possible, et profite de ma manœuvre pour remettre correctement la couverture sur le corps de Newt. La mission des escaliers est un franc succès ce qui me tire un sourire de soulagement, je fais au mieux pour esquiver les marches grinçantes que j'ai pu repérer hier soir en montant. En bas, Minho est déjà debout confortablement installé devant la télévision. Quand j'arrive près de lui, il éloigne la tasse fumante de chocolat chaud de sa bouche et esquisse un drôle de sourire. Il hausse les sourcils de manière suggestive – du Minho tout craché – mais je fais semblant de ne rien voir et de ne pas comprendre ses sous-entendus faciaux.

— Salut, Minho.

— Bonjour Tom, la nuit a été bonne ? Et j'espère que oui, parce que je ne veux pas m'être tapé le canapé pour rien ! balance-t-il d'un ton sérieux, et je comprends maintenant pourquoi il n'est jamais venu nous rejoindre de la nuit.

J'esquive sa question en me dirigeant vers la cuisine pour me servir un café. S'il savait qu'en vérité nous avons passé la nuit à regarder une série Netflix, rien de plus rien de moins si ce n'est une discussion lorsque nous étions à la frontière du sommeil ... alors il me piquerait une crise monumentale. Déjà, je ne tenais pas à y assister sans Newt mais je ne tenais pas non plus à ce qu'il réveille ce dernier.

— Je vois ..., il soupire et je perçois d'ici la déception qui pointe son nez sur son visage. Je me suis sacrifié pour rien.

Je croise les doigts en portant ma tasse contre mes lèvres et prie silencieusement pour qu'il ne fasse pas de crise. Je sais que je ne suis pas sorti d'affaire.

— Quand est-ce que vous allez bouger vos fesses ?

Je me demande à mon tour s'il faut que je lui dise que j'ai embrassé Newt, hier soir avant le repas.

— Non, parce que vous, vous tournez autour depuis septembre tout de même, moi j'en ai ma claque ! Pas vous ?

Il secoue la tête dans tous les sens en poussant des soupirs dramatiques, et je décide que je vais le laisser parler un peu, rien qu'un peu plus le temps de terminer mon café. Et puis je lui dirais.

— Tu ne sais pas le nombre de fois où Newt te regarde durant la journée, ni combien de fois il me bassine les oreilles avec toi, tes yeux et même tes grains de beauté ! râle Minho et j'esquisse un sourire ravie. Tu te rends compte, bon sang, tes grains de beauté ! Qu'est-ce que je m'en tape moi, de savoir à quel point t'es beau ... poursuit-il en s'attrapant les cheveux et je retiens un rire. Et d'accord, moi aussi je vous emmerde avec Sonya mais au moins je lui parle, je me bouge les fesses. Et vous là, vous passez votre temps à vous regarder discrètement à tour de rôle, en veillant bien entendu à ce que l'autre ne le remarque pas. Vous m'épuisez ! il détache chaque syllabe et me lance un regard noir. J'ai dû réfléchir à un super plan et vous foutez tout en l'air parce que vous ne le suivez même pas !

J'hausse les sourcils. Minho semble essoufflé alors j'en profite pour lui voler la parole :

— Pour suivre un plan Minho, il faut être au courant dudit plan. Espèce de tocard.

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𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞 | 𝑛𝑒𝑤𝑡𝑚𝑎𝑠Where stories live. Discover now