Salwa: Un Seul Mot, L'innocence.

Partie 42

As -Salamou a3leykoum

[...]

-Moi: ils vont me tuer.

-Assad: ils sont même pas au courant qu't'es plus à la casa.

Je baisse la tête, le regard rivé sur le sol. C'est le boucan dans ma tête.

-Assad: eh !

Il attrape mon visage à l'aide de ses deux mains qu'il pose sur chacunes de mes joues.

-Assad: regarde moi dans les yeux.

-Moi: nooon.

-Assad: pourquoi, t'as peur ?

-Moi: non.

-Assad: alors vas-y regarde moi.

Je lève les yeux et les plongent dans son regard qui glace le sang.

-Assad: tu vois ça ?

-Moi: quoi ?

-Assad: cette putain de peur qui brille dans tes yeux.

-Moi: ma peur ?

-Assad: j'veux plus jamais la voir dans ton regard, t'as compris ?

-Moi: hein ?

-Assad: j'veux voir la haine, cette putain de haine que tu caches au fond d'ton cœur.

-Moi: je ne suis pas comme vous.

-Assad: on est pas si différents que ça, c'est juste que moi contrairement à toi, j'ai des couilles.

Je lui donne un coup sur le bras pour défaire ses mains de mes joues.

-Moi: vous vous prenez pour qui ?

-Assad: t'es rien Salwa, t'es qu'une merde.

J'attrape rapidement son col.

-Moi: écoutez, vous pouvez m'insulter de tous les noms mais ne dites pas ce que vous ne savez pas, fermez la au lieu de parler avec votre ton hautain sur des choses dont vous ne savez même pas le sujet. Personne ne sait par où je suis passé pour m'en sortir et sûrement pas vous.

Je le lâche violemment, j'hésite à cracher au sol mais je ne le fait pas, je tourne les talons pour monter dans la voiture.

Il s'avance vers ma portière, les mains dans les poches alors j'ouvre la vitre.

-Moi: tenez votre arme, vous en aurez plus besoin que moi.

-Assad: ne crois pas si bien dire.

Il récupère l'arme, je relève la vitre et ordonne au chauffeur de démarrer.
Je regarde à l'arrière, il était toujours là, immobile, un joint et le sourire aux lèvres.

La vérité c'est que je sais qu'il a raison, je ne suis rien.

Rien aux yeux de ma famille, rien aux yeux des autres, rien aux yeux du monde.
Rien.