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PDV KAYLA.

Et comme une abruti, je souris. Parce que comme une imbécile, je suis tombée amoureuse.

Pourquoi tu souris ? me demande-t-il en souriant à son tour.

Parce que je viens d'avoir la même pensée que toi et que ça m'a plu...

J'aurai pas dû dire ça. Pourquoi j'ai dis ça ? Pourquoi tu fermes pas ta gueule quand il le faut, Kayla ? Putain arrête tes conneries. Retire ce que t'as dis. Non, parce que d'un coté il y a pensé, alors... Non retire ça. Attend, je parle vraiment avec moi-même là ? Oui, oui.

Tu ne veux toujours rien manger ?

Non mais de toute façon je suppose que je n'ai pas le choix, donc propose, dis-je en levant les yeux au ciel.

Liam se lève et se poste juste devant moi avant de s'accroupir pour se mettre à ma hauteur, puis dis :

Ne lève pas les yeux au ciel quand tu me parles, je ne supporte pas ça, d'un ton ferme. Puis ses traits se radoucissent et il ajoute : une pizza ? Ou des sushis, vu que t'as mangé pizza hier.

J'hoche la tête et n'ajoute rien de plus. Je retiens même presque ma respiration, jusqu'à qu'il sorte du salon puis de la maison pour passer une commande au restaurant japonnais du coin de la rue. Pendant ce temps là, je sors mon téléphone pour voir si mes parents daignent me porter un peu d'attention, mais non, toujours rien. Je retiens tant bien que mal une larme rebelle, mais n'y parvient pas, et celle-ci vient dévaler ma joue pour s'échouée dans les tissus de mes vêtements. S'en suis de quelques unes autres qui se joignirent à la petite tache humide qui s'était formée sur mon pantalon. Quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et se refermée, je passe un rapide coup de revers de manche sur mon visage. Je n'ai lâché que quelques larmes, ça ne devrait même pas se voir. Je ferai passer la tache humide pour une éclaboussure du robinet. Il réapparaît dans le salon et s'arrête pour me regarder.

Pourquoi tu as pleuré ?

Je n'ai pas...

T'as les yeux rouges et gonflés, pourquoi t'as pleuré ? Ne nie pas, ton jean est trempé sur la moité de la longueur de ta cuisse, dit-il en me coupant.

Je n'ai pas pleuré, je me suis levée pour me passer le visage à l'eau du robinet et je me suis éclaboussée de quelques goûtes.

Il s'avance vers le robinet et se penche au dessus. Merde.

Y a pas une seule goûte d'eau dans l'évier, arrête de te foutre de ma gueule et dis-moi juste pourquoi t'as pleuré. C'est si compliqué ? C'est de ma faute ?

C'est pas de ta faute... Je ne peux juste pas en parler. Les personnes concernées le verront quand le moment sera venu.

*Un peu plus tard dans la soirée*

Tu veux regarder un film ? me demande-t-il en engloutissant ses derniers sashimis.

Comme tu veux, dis-je distraite.

Horreur ou Romance, me demande-t-il en me tendant son portable pour me laisser le choix.

Horreur, parce que j'adore, et aussi pour éviter tout film à l'eau de rose qui serai susceptible de me rappeler la situation dans laquelle je suis actuellement, dis-je en rigolant à moitié. Il sourit.

Comme ça dès que t'auras peur tu viendras te réfugier dans mes bras, c'est ce que je dois comprendre, dit-il en me regardant et en souriant.

Nan mais presque, dis-je en le poussant à l'épaule et en faisant semblant de bouder.

Je le vois qui me regarde entre eux pages de films, puis il me scrute comme pour me demander quelque chose.

Oui ?

T'as peur des clowns ? me dit-il avec un sourire aux lèvres.

Oui, dis-je, j'en ai peur et à cause de ça je vais plus au cirque.

On met "Ça"? Y a le nouveau qui est sortit, dit-il tout sourire.

Dans un élan de courage je dis oui, mais après réflexions je sais que je vais faire des cauchemars toute la nuit. Il branche son portable à la télé, puis mets en route le film. Il éteint toutes les lumières et sort un plaide de sous la table basse, et l'installe sur nous.

Le film se déroule sans trop de dégâts de mon coté moral, mais je sais qu'à tout moment je peux me mettre à hurler comme ci on venait de m'arracher un membre du corps. Je cligne des yeux, et quand je les rouvre, une putain de grosse tête de clown fait screamer à l'écran. Je hurle me cache le visage sur le torse de mon professeur, sans le vouloir, juste par simple habitude avec ma meilleure amie. Je sens sa main me caresser le dos de haute en bas, pour me rassurer.

Il est partit ? Dis-je d'une petite voix.

Oui, dit-il en se moquant de moi.

Je redresse la tête, et croise son regard. Je reste bloquer dessus, il me regarde aussi. Pendant quinze secondes je crois. Il baisse les yeux vers ma bouche.

Oh et puis merde, prononce-t-il d'un seul souffle.

Il prend ma tête entre ses mains et m'embrasse. Je ferme les yeux, j'ai l'impression de rêver.

Teacher /L.P/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant