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Ce contact de ses lèvres contre les miennes n'a duré que quelques dizaines de secondes, mais je crois que c'est le seul bon moment que j'ai passé de toute la journée. Sa bouche est si douce.. on dirait les lèvres d'un bébé. Quand nos lèvres cessèrent de se touchées, il garda une de ses mains sur ma joue, l'autre lui servit d'appui pour se redresser. Il me regarda dans les yeux, puis regarda mes lèvres à nouveau. Enfin, il se mit à sourire tel un enfant venant d'avoir un jouet qu'il attendait depuis longtemps. Il plongea son regard noisette dans le mien, je ne le quittais pas des yeux. Ils sont si beaux... je pourrai passer des heures à les regarder. Leur forme amande lui donnait un côté enfantin que je ne lui avait encore jamais vu. C'est alors que je remarquai les détails de son iris. Marron, avec des taches plus claires à certains endroits, cerclées de minuscules cercles foncés. C'est juste magnifique. Il est magnifique. Mon regard s'attarda alors sur ses lèvres, si fines mais épaisses à la fois. Il embrasse bien, bordel. Ce n'est pas mon premier baiser, bien sûr, mais je crois n'avoir jamais ressenti autant de stresse, d'excitation et de peur au même instant, lors d'un baiser. De plus, ses lèvres contre les miennes ont réveillé les petits papillons dans le bas de mon ventre, que j'avais presque oublié qu'ils existaient, tant ils n'avaient fait leur apparition depuis un certains temps. Ça me manquait presque. Et je suis heureuse que se soit lui qui les ait réveillé.

Le film continue de tourner, mais nous n'y prêtons plus aucune attention. À ce moment précis, il n'y a rien d'autre que lui et moi. Rien ne peut briser ce que nos regards ont créé. Cet espace où seuls nous avons l'accès. Je pourrai y rester pendant des heures. Rien que lui et moi, ici. Et je me sens bien. Je crois même ne m'être jamais sentis aussi bien, depuis plusieurs années, tout du moins. Je suis bien, avec lui.

— Je peux te dire quelque chose, dit-il en brisant le silence.

— Bien sûr, dis-moi.

— Tu embrassés tellement bien... on dirai que tu as fais ça toute ta vie.

Je souris, je trouve ça tellement mignon.

— Toi aussi, t'embrasses bien. La douceur de tes lèvres m'a surprise... je voudrai que jamais plus elles ne quittent les miennes, lui dis-je honnêtement.

— Jamais plus elles ne les quitteront. Elles sont à toi, elles sont à moi. Je veux être celui à qui elles appartiendront pour toujours, et celui qui t'aura toi toute entière.

Teacher /L.P/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant