Chapitre 7

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-Jamy-

Je n'avais plus la force de manger, j'étais vidé de tout mon enthousiasme et de mon adrénaline que j'avais d'habitude.

Je n'arrivais pas à croire que l'Australienne était de ce genre là et que je la détesterais autant.

-"Fait chier, pourquoi je ne lui ais pas cassé la gueule à cette baleine ?!" M'écriais-je, frustré, j'aurais dû lui tenir tête, lui brisé le bras quand il le fallait, la pousser et la regarder rouler sur la route, lui craché dessus.
Je me défoulais sur tout ce qui se trouvait à proximité, téléphone, télécommande, cahiers, murs et j'en passe.

Quand je vous dis que les grosses, ne sont pas seulement énormes mais aussi laides que leurs paroles et leurs gestes.
Et ce doigt, je suis désolé mais je ne digère pas. Je la revois cette putain, je l'ai dit plusieurs fois je sais mais je le redis, je la renvoit direct dans son pays aux Kangourous.

! Merde !

-Céline-

Épuisée, je regrettais d'avoir participé à cette stupide fête. Je referme mes yeux en repensant à ce que j'ai pu dire à ce garçon. J'ai dut être un peu dur, ou peut être pas... mais quoi qu'il en soit, on ne refuse pas un sourire de Céline Pair, je suis formelle la dessus et je le serais toujours.

Je pose mes affaires sur la table basse, sort mon portable et quelques photos que j'emmène toujours avec moi pour me porter chance.
La première photo emprisonnait le seule moment que j'avais passé avec mes parents, je n'avais même pas un jour. Le jour d'après, tout à brûler.
La suivante était un cliché de moi, essayant des talons hauts et bijoux que maman avait caché dans ma valise après ma naissance. Je m'en souviens, papa me saoulait avec ses bottes et ses polos jusqu'à mes quatorze ans.
D'une visite à la mer à la marche jusqu'au haut du mont Vermune passant par une photographie de moi assise dans le salon trop grand de mon père.

Un rire timide se fit entendre, je me surpris moi même, d'habitude ces bouts de papier anonçaient l'échec de ma vie, de mon enfance. Mais bon j'ai dut y passer de bon moment, naïve comme j'étais, qui aurait pu prédir les malheurs qui se sont si malheureusement déroulées des années après?

Personne...

Je depose les photos, je me lève lourdement. J'allume l'intégralité des lumières en me disant que l'appartement fait maintenant mille fois trop petit comparé à la Villa de mon père.
Mais je préférais ça plutôt qu'errer de couloirs en couloirs à la recherche de quelconque distractions.

En me faisant couler un bain, je ne cessais de me rappeler mes paroles pour ce Jamy. Jamais ne n'avais été aussi fière de moi, je n'avais jamais, auparavant, été aussi sur de moi.
Je regarde la cigarette posée sur mon tât de linge. Je ne savais même pas comment tenir une clope. Je pose mon dos contre la baignoire, je ferme mes yeux en me disant comment j'ai pu arriver à un tel prodige.
Il faisait nuit, c'était peut être pour ça et puis je ne vais pas vraiment le mentir...


J'étais bourrée...

Oui, personne n'avait le droit de refuser les rares sourire de Céline Pair, c'est à vos risques et périls.

Taille 42 Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang