Chapitre 17

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- Céline -
Depuis mon arrivée ici, j'avais rencontré pas mal de gens mais seulement deux ont bien voulut me dire bonjour le lendemain, Solène et Rebecca. J'avais fait connaissance avec Solène juste après ma scène avec Jamy, elle mangeait en cachette entre deux cours, philo et français renforcer. La petite blonde à la tête ronde avait failli se faire attraper, mais par réflexe, je l'avais prévenu juste avant. Et je crois que ça a été le coup de foudre, on ne s'est plus lâché de toute la journée. Rebecca en faite était la sœur jumelle de Solène. Elle était inscrite en retard à cause de son talent pour la comédie, Rebecca, plus brune que sa sœur avait décroché un rôle pour une grande pièce de théâtre se déroulant dans quelques mois.
Mais j'avais beau me mettre dans la tête qu'elles avaient la même mère et (peut être) le même père, elles étaient quand même totalement différentes, Solène est très gourmande, fine, souriante et visiblement très timide, j'avais passé assez de temps avec elle pour voir qu'elle se laissait facilement surmonter par ses sentiments. Chaque fois que le garçon qui lui plaît passe devant elle, son horrible frange se dressait en épis sur ses yeux vert jaunis, on aurait dit une petite fille saisie par l'angoisse de se faire prendre par sa mère alors qu'elle était en train de commettre un acte criminel. Rebecca m'a longuement expliquer qu'elle avait un faible pour un garçon aux cheveux bruns foncés qui allaient aux noirs charbons, avec la même pigmentation aux yeux qu'aux racines. Je l'avais à peine aperçu tout à l'heure, il traînait avec un mec bridé qui riait à sans briser la mâchoire. Tous deux marchaient côtes à côtes et se rendaient à mon cour de Littérature, je l'avais fixé pendant toute l'heure et l'heure suivante en essayant de comprendre le vieux à l'accent mexicain ,non, brésilien.
Il était pas mal, Solène avait bon goût, mais il semblait plutôt intéressé par une autre qualité de femme. Et puis mon envie de l'aider disparu aussitôt quand je vis qu'il faisait connaissance avec Jamy.

Tous les amis de Jamy sont mes ennemis.

Avais-je pensé, en croisant mon regard avec celui du prof. Il avait hausser le sourcil droit puis avait continué jusqu'à la fin des deux heures qu'il nous donnait.

Rebecca était, quand à elle, plutôt du genre à rester le nez collé à ses bouquins, les plupart étaient des romans à l'eau de rose. J'avais remarqué que ses yeux noirs filtraient l'amour à plus de 50 km d'elle, elle voyait quand un mec avait un faible pour une fille, et si c'était de l'amour ou du sexe. Ses paupières étaient cachées par sa frange noire et droite un peu trop longue. Elle était grande, mince, et très discrète. Elle pourrait se cacher dans une bande de pré-adolescents, on ne la verrait pas. Moi on me verrait, Solène on la capterais direct avec son jolie sourire et ses mèches blondes.

- Jamy -

Sacha et Idris s'installèrent sur une table juste à l'angle, où deux banquettes s'entrecroisaient. Le bar étaient assez bien aménagé, si ils n'y avaient pas tous ces jeunes, l'endroit ressemblerait bien à un chic resto. Toutes les filles de l'amphi venaient de se prendre de table à elles toutes seules. En plus elles avaient l'air d'être très copine et c'est pas très bon ça. Je fis quand même un snap, au moment de prendre la photo, une brune fit tomber son téléphone, en se baissant, sans le vouloir elle dévoila son cul à la caméra. Sacha manqua de recracher son coca sur l'écran, Idris lui, dévoila un sourire digne des acteurs américains dans les magasines, visiblement amusé.
-"Les gars vous avez la côte." dis-je entre eux deux. Sacha commanda trois frites et paya l'addition, puis suite à ma remarque il fit bouger sa pomme d'Adan puis gloussa.
-"Idris et moi on fait de l'effet depuis la seconde. On a même déconné avec ça." s'exclame le petit brun en tripotant les veines de son bras qui avaient subitement gonflées.
-"Ouais ça fait un bout de temps déjà, et mais tu sais toi aussi tu as ton petit charme." dit Idris en prenant la commande avec une belle servante blonde aux grands yeux bleus, il attira mon regard vers un petit groupe de femmes qui ne cessaient de tourner leur tête dans ma direction en riant.
-"C'est un Figer Idris, c'est normal... pour lui le charme il le respire tous les jours."
-"Vos gueules les gars."
Ils tournèrent la tête vers moi en riant. Sacha, guettant ses messages, sirotant son coca me demanda ce que devenait mon frère, je lui ais dit qu'il s'était casé et que sa fiancée étaient enceinte. Idris lui, me demanda plutôt pourquoi je suis rentrée à la FAC, l'éducation ce n'est pas ce qui attire les Figer, en tant normal, il disait que nous on était plutôt dans la politique, l'économie, les entreprises et même de trafiques. J'aurais put le contre dire mais il avait raison, un Figer dans l'éducation, c'est louche.
-"Je ne sais pas vraiment pourquoi, ais-je répondu, j'ai toujours pensé qu'après l'école il y avait l'école, et que j'aimais bien être devant une copie entre quatre murs."
-"Pareil mec."
-"Idem"

- Céline -

-"Tu veux quoi ?"
-"Rien merci,"
-"Rebecca, jveux bien un café, trois sucres."
Les deux jumelles prirent une table au milieu de la pièce, entourée de plusieurs autres tables au bords des murs, des groupes se formaient, on voyait qui trainait avec qui, qui aimait qui et qui se haïssait, chaque tables étaient un territoire à défendre où chacun se lançait des bombes mutuellement. Pendant qu'elle commandait à la caisse, je regardais autour de moi, plusieurs personnes me fixaient, un avec de la curiosité dans le regard, l'autre avec une indifférence agaçante et encore un autre avec amusement.
Quel chien, il me suit à la trace où quoi ?
Il grignotait des frites, accompagné du chinois et du pseudo copain de Solène, la tête relevée, me défiant du regard, les jambes écartés, adossé comme bossu, il me fit un doigt en articulant "sale pute". Ses copains se mirent à rire en engloutissant les mêmes barres jaunes qui les ressemblait fortement. Certaines filles l'ayant remarqué, gloussèrent comme des pigeons en me regardant visiblement mal à l'aise pour moi.
-"Sale con."
Mais moi je l'avais dit fort, tout le monde me fixait comme si j'avais injurié le dieu tout puissant.
-"A qui tu parle Céline ? me demanda Solène en regardant dans ma direction, sa frange se dressa dès qu'elle aperçut son Roméo. Mais pourquoi tu leur parles comme ça ?"
Jamy me fit des grands signes, il se mit de debout et mima quelqu'un se faisant prendre par derrière. Le rouge me monta aux joues. Tout le resto se mit à pouffer de rire.
Je pris mon sac et sortit seule de cet enfer, sans un mot, bousculé par les rires et les blagues de Jamy et ses copains.

- Jamy -

-" Tu es trop fort, elle est partit mec."
-"Dommage, je lui ais juste demander de faire mes devoirs."
Jusqu'au fourneaux on entendait des éclats de rires.

Taille 42 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant