Chapitre 28

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- Jamy -

La chambre d'Arnold empestait son odeur maintenant, comme une maladie elle s'étend partout celle là. Ce n'est pas méchant je dis enfin je pense que la vérité. Elle était plongée dans un noir obscure, la fenêtre était fermée, comme je savais que j'allais tomber sans connaissance si je fermais la porte, je me précipitais vers les rideaux et ouvrit en poussant sur la vitre, l'air passa comme une brise fraîche et agréable sur mon visage. Soudain on entendit Maman rire dans le salon et la voix cassé de marraine. Céline regarda l'espace se diminuer entre le mur et la porte, elle referma complètement la porte, les lueurs du soirs éclairaient la casi-totalité de la pièce. Je tournais ma tête de gauche à droite en face de celle-ci. Elle était sous la couverture, allongée, ne bougeant presque pas, essayant de trouver le sommeil mais je voyais bien que ma présence la dérangeait.
-"Tu sais la soirée n'est pas finie, si tu décide de te lever maintenant il y aura encore de la pizza."
SILENCE...
-"Me dit pas que ton p'tit stage chez ce con de fleuriste t'a épuisé ?"
AUCUNE REPONSE.
Comment pouvait-elle être aussi bornée et irrécupérable ? Je pris place sur le bord du lit, l'ombre que formait la lumière obscure s'étendait sur elle, mais son visage restait caché par la pénombre. Je l'entendais gémir comme si elle essayait de ne pas pleurer, je levais ma tête au plafond puis, les coudes sur les genoux j'aperçus sur le bureau, un verre d'eau citronné. Je pris le verre et l'inspecta.
-"Tu n'as pas mangé depuis ta petite visite chez la pizzaria."
Elle bougea sa jambe, la renversa et me tourna le dos avec le silence des draps se frottant sur le matelas.
-"Et là tu te met à ingurgiter du citron ?"
Elle me dévisagea. Je la confrontais du regard, une minute plus tard, soumise a admettre que j'avais gagné elle se redressa sur les coussins et inspira puis souffla.
-"Pourquoi Thérésa est-elle aussi maigre ?"
Sa question était aussi étrange que la situation auquel nous nous trouvons. Il y avait de la mélancolie dans sa voix et pourquoi elle l'appelle Thérésa ? C'est sa mère maintenant...pourquoi elle la considère comme si elle restait une étrangère ?
-"Elle a toujours été comme ça."
-"Papa m'avait juré qu'elle ne buvait pas d'alcool."
Je lui souris, pris à la rigolade.
-"Les gens changent... Et puis tu trouves pas qu'enlever un enfant à sa mère ça peut provoquer des traumatismes, ce genre de personnes s'en sortent avec la cigarette, la nourriture et dans ce cas là c'est l'alcool."
Elle grimaça, visiblement outrée et terriblement vexée.
-"Mon père n'a fait que me protéger."
Je lui lance un regard d'incompréhension elle me répondit avec des yeux remplis d'égarement et de haine.
-"Et de quoi exactement ?"
-"Elle...elle a déjà eut recourt à la violence quand papa vivait encore avec elle."
Je me mis debout, complètement choquée et offensé.
-"A ouais ? Alors si marraine était aussi violente, pourquoi ton papounet t'a t-il venté ses mérites ? Pourquoi t'a t-il aidé à l'idéaliser ? Pourquoi t'a t-il envoyé ici ?"
Elle hésita avant de répondre.
-"C'est moi qui a insisté pour prendre l'avion ! "
-"Et bien... T'aurais pas dut..."



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