Chapitre 38

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- Jamy -

-"Céline a disparue ? Jamy ! Depuis quand ?"

Il y a trois jours, Stacy et Arnold nous rendaient visite, le ventre de la jeune maman avait encore doublé et Arnold, jeune papa était de plus en plus à ses ordres. Le couple s'engueulait souvent, sur les vêtements, la place du berceau, le choix des jouets et la crainte de ne pas être prêt pour élever un enfant. Je commençais à admirer Arnold pour son tempérament calme et son sang froid, son charisme face aux nombreuses crises de Stacy. Et Stacy, la pauvre, sans mère et élevée par cinq frères aussi invivables les uns des autres, comment savoir ce que c'est qu'aimer, changer, coucher et jouer avec un enfant ? Et dire qu'elle n'a même pas encore accouchée et le couple est déjà sur les nerfs. Et la son demi frère, ce petit macro, vient lui annoncé à elle et à son chéri que la fille qui était censée être sous son ail a disparu.

Arnold a été le premier à réagir, Stacy avait simplement ouvert les yeux en passant sa main sur son ventre rebondis.
Maman était là aussi, dans le coin, les mains sur les hanches, sans aucune expression sauf une colère noir qui dormait dans ses yeux.
-"Explique toi, pourquoi aurait-elle fugué ? Parce que sa ressemble à une fugue non ?"
-"Elle a 18 ans Arnold..." murmura ma mère en crachant des flammes.
Stacy baissa les yeux sur son ventre. Elle devait sûrement se demander si son enfant serait prêt à fugué à cause de l'éducation qu'elle serait prête à donner du mieux qu'elle pouvait. Ses joues grossir comme ceux d'un enfant qui boude, mon dieu, ça ne l'arrangeait pas tout ça.
-"Écoutez, je ne sais pas, une nuit, elle est partie. Je pensais que la raison la pousserait à revenir dormir ici et à aller à l'université le lendemain mais toujours pas, je l'ai chercher partout et maintenant ça fait quatre jours qu'elle dort dehors."
Maman sentit ses joues flamber. Elle se pointa devant moi et me pointa du doigt.
-"Quatre jours Jamy, es-tu à se point irresponsable? Tu te rends compte de ce qui pourrait lui arriver?"
-"Maman je..."
-"Ecoute Jamy, elle ne connaît rien de Bordeaux, il y a de mauvais quartiers ici, une jeune fille dehors à des heures pas possible, c'est la mort Jamy ! Tu comprends ? La mort."
-"Maman..."
-"Orr mon dieu, mais quel genre d'irresponsable es-tu !"
J'en avais marre. Stacy pris soudainement la parole.
-"Et puis Jamy, pourquoi serait-elle partie ?"
Je craignais cette question.
-"Je ne sais pas, elle disait souvent qu'elle ne se sentait pas chez elle ici."
Stacy, convaincu de ma réponse, se contenta de celle ci et repris sa posture d'enfant capricieux mais soucieux. Mais pas Arnold on dirait, ni maman.
-"Elle t'a dit ça ?" La voix grave de mon frère m'énerva, je sentais les nerfs taper sur mes tempes.
-"Oui elle m'a dit ça..."
Arnold baissa les yeux et fronça les sourcils, en se tenant le menton. Il faisait toujours ça quand il boudait à l'époque.
Maman, elle s'était assis sur le fauteuil et n'avait plus rien ajouté.

Le lendemain, j'étais punis - et oui à mon âge - de corvé de vaisselle et de ménage intense et j'ai aussi été témoin de la suppression de mes sorties et la suspension de ma voiture. Alors aujourd'hui je devais retrouver Céline - à pied - pendant que maman et Stacy qui ne travaillait pas faisait le tour des quartiers.
Dans l'embarras je ne vous cache pas que mon premier réflexe a été de rendre visite au fleuriste. Elle avait toujours le nez dans cette boutique, et lui il y était H24, il aurait bien pu la cacher, l'accueillir, la loger et pleins d'autres choses sûrement que je ne voulais pas savoir.
Habillée du seul jeans qui restait dans mon armoire et d'un haut blanc décoloré que j'avais usé en cour de sport au lycée, vu que maman était trop anxieuse pour faire quoi que se soit à la maison, je longeais la rue qui devait me mener - d'après mes souvenirs - aux portes fleuris de ce foutu vendeur de plantes.

Les mains dans les poches, le tee shirt coincé à moitié dans la ceinture j'avançais, paisiblement, je tripotais quelque vieilles pièces qui dormait dans le fond de ma poches droite ou gauche, je ne sais plus, car j'etais trop concentré, les yeux fixé devant moi un spectacle se jouait.
Hortence aidé de plusieurs bras, changeait le nom de son magasin. Des clous, des gants, des marteaus et des pots de peinture jonchaient le trottoir. Son sourrire s'effaça dès qu'il m'apperçu, de loin, il passa un regard noir et bref sur moi puis reprit son activité sans reprendre son enthousiasme.
Je restais là, une rage et une rivalitée s'installa en moi, et brulait au fond de mes entrailles. Un nerf prit mes tempes, une veine grossissait sous le soleil matinal et si dure.
Le blondinet grimpa sur une échelle pour accrocher le i de "garden millet" qui devait sans doute remplacer "Boutic.Flower"

Je traverse la rue, avec la même rage de départ, les dents serrés, le front plissé, je passais dans ma tête toutes les phrases possibles et inimaginables pour le taper la discussion.

-"Hey."
Il tourna sa tête, comme surpris. Il replaca son cou plus descendit de son échelle, replaca sa mèche blonde puis fit un fin sourire.
-"Bonjour Figer, que me vaut votre visite."
J'avais oublié qu'il avait des manières de prince supérieur, de divin, le roi du monde, sa façon de sourire d'une façon sacarstique. Je n'étais pas doté de ce genre de comportement, je n'avais pas, comme lui, cette manière de cacher sans vraiment désimuler ses réelles sentiments. J'étais plus cache, plus vrai, et j'ignorais que des yeux aussi innocent étaient au même niveau de pouvoir que moi. Un concurrent de taille. Il se frottaient les mains avec un chiffon humide, il en laissa une trace noir sur son avant bras.
-"Alors je ne prendrais pas cinquante six chemins, il se trouve que Céline a disparue. "
-"Mais c'est affreux, c'est pour ça que je ne la voit plus ces temps ci. Elle ne répondais même pas en message, ni au téléphone, je comprend mieux pourquoi maintenant merci bien."
Quel batard, il esquive ou quoi ?
-"Tu ne l'aurais pas vu ?"
-"Écoute, je suis aussi surpris que toi tu es surpris qu'elle n'ai pas eu la bonne idée de venir se confié à moi plutôt que partir dans la nature comme ça. Mais je t'assure que je ne l'ais point vu depuis quelque jours. Mais avec moi elle semblait bien, enfin elle rayonnait, elle s'embellissait comme cette fleur que vois tu... mais a ce que j'ai pu comprendre, elle vivait chez vous et sa ne l'enchantait pas beaucoup."
Mes nerfs tapaient encore plus fort sur mes tempes et ce n'était pas l'insolation.
-"Elle t'a dit quelque chose ?"
-"Non elle ne parlait pas trop d'elle, ni trop de vous."
-"Et elle faisait quoi ici ?"
-"Oh ! Elle m'a conseillé de déménagé mon magasin, de recommencer tout à zero, que les gens et les clients se feront plus nombreux si j'investissais un peu plus et cette petite avait raison, j'ai certe dépensé plus que je gagne ce mois ci pour les rénovations mais j'ai plus de choses à gagner qu'à perdre. Je l'ai appelé, laissé des messages pour avoir des conseils ou reprendre nos discussions d'avant mais vu qu'elle ne répondait plus je me suis pas imaginer le pire j'ai continué à réorganiser la boutique, moi même, seul et je trouve que c'est plutôt pas mal. Vous ne trouvez pas Figer ?"
-"C'est Jamy."
-"Oui Jamy, le bourreau des coeurs."
-"Comment ça ?"
-"Une jeune fille, une lycéenne sans doute, aux mèches blondes, c'est arrêté hier à mon magasin, elle m'a aussi demandé si je connaissais Céline, naturellement je n'ai pas mentit et sincère comme je suis elle a été comme satisfaite de ma réponse. J'ai aussi demander, comme tout gentleman, son nom, et elle m'a dit qu'elle s'appellait .... comment déjà? ... sam ? Samantha ? Non ça sonnait plus comme Val, Tam..."
-"Tamarra..."
-"Exactement, et elle semblait bien vous connaître, elle m'a demandé sans la moindre pudeur si vous fréquentez souvent ma chère Céline, encore une fois j'ai été sincère et cette fois ci elle n'était pas aussi enthousiaste que la première fois."

Je ne trouvais plus les mots, les phrases que j'avaient soigneusement préparées senvolaient unes à unes en fumée.
J'étais dégoûtée. Et puis depuis quand Tam me suis ? Enfin depuis quand suis-t-elle Céline ? Et ce fleuriste qui, bête comme il est, ne fait que dire ce qui lui passe par la tête, la vérité.

-"Merci bien Hortence, mais la prochaine fois que vous la voyer vous lui en collé une."
-"Je ne vois pas du tout comment je pourrais frappé une femme innocente."
-"Si vous pouvez."
-"Non pas du tout Figer."
-"C'est Jamy et je ne suis pas un "bourreau des coeurs"."
-"Nous savons très bien tous les deux que vous jouez avec les sentiments de toutes ces filles y compris cette chère jolie Tamarra qui elle vous aime."
-"Vous en savez rien."
-"Oh si, et puis entre nous, Céline est partie a cause de votre insupportable façon de vous tenir et votre sauvagerie d'instint animal à écarté les jambes des filles chez vous."

Un coup partie. Il en perdit quelque mèche de sa fichu chevelure blonde. Sa mâchoire se déforma et mes phalanges brûlèrent mais ce n'est pas moi qui saignait. Il finit à terre, devant les yeux de tous ceux qui l'aidaient.
-"Voilà un exemple, faite le de même pour celle qui s'occupent trop de ce qui ne les regardent pas et je m'assuerais que Céline ne s'approche plus de vous."
Le visage en sang il sourit.
-"Quel naïveté, elle ne vous aime pas, que va elle dire en voyant se que vous êtes capable de faire de sang froid."

Je lui tournais le dos. La main en feu.
J'avais un vrai concurrent maintenant, je jouais dans la cour des grands aujourd'hui.

Taille 42 Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang