trois

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Ulysse cala la béquille de son véhicule puisqu'elle semblait vouloir lui expliquer quelque chose. Il tenta de dégager ses mèches mouillées de son front.

« Ça fait des heures que mon train est arrivé et mon père n'est toujours pas venu me chercher ... J'ai besoin de rejoindre la ville. S'il vous plait ». articula-t-elle en se couvrant les épaules de son foulard.

Jouer les samaritains n'était pas des habitudes d'Ulysse et il avait la forte impression de perdre son temps à l'écouter. Non, il n'aurait eu aucun regret à la laisser là, sur la route. Seule.

« Je ne suis pas mère Teresa. Je ne peux pas t'aider. Sur ce ».

Ulysse décala cette même béquille et s'apprêtait à poser son pied sur la pédale quand elle s'empressa d'ajouter :

« Il y a un café pas très loin d'ici, vers le nord ... Accompagne-moi là-bas. Je te paierai, si tu veux ».

Ulysse s'arrêta dans son élan. Ce n'était pas qu'il avait impérativement besoin d'argent, mais il lui fallait de quoi se louer un appartement et quitter celle de sa famille.

En fait si, il lui fallait impérativement de l'argent.

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