Chapitre 13

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Les rayons du soleil commençaient à réchauffer la chambre improvisée de Charlotte et à lui chatouiller le visage.
Elle se réveillait tout doucement, cette nuit était de loin la meilleure qu'elle avait passée depuis son arrivée à l'orphelinat.
Ses yeux s'ouvrirent au fur et à mesure, et elle s'étira. Elle sortit de son lit et attrapa ses vêtements posés sur une chaise.
Quand elle ouvrît la porte de la chambre, cette dernière grinçait légèrement, puis Charlotte marcha le long du couloir pour enfin descendre les longs escaliers poussiéreux.
Elle arriva dans la petite cuisine, et y découvra son père, en train de manger son petit déjeuner.

" Ah ! Ma chérie, tu es levée ! Tu veux manger quelque chose ?
- Avec plaisir, mais ne me donne pas beaucoup de choses, je ne veux pas te ruiner !
- Charlotte, arrête avec ça, on en a déjà parlé hier soir. Tiens, je t'ai préparé quelques tartines au beurre.
- Merci papa. Merci pour tout ce que tu fais pour moi.
- Tu es ma fille. Et en plus tu me le rends bien.
Charlotte souriait.
- Et du coup, tu vas faire quoi aujourd'hui ?
- Je vais chercher du travail.
- Je suis sûre que tu vas en trouver.
- J'aimerais bien, mais il est rare part ici.
- Ne perd pas espoir.
- Merci ma chérie. Je vais y aller si tu veux bien.
- Oui, vas-y, je m'occupe de ranger. "
Le père déposa un baiser sur le front de sa fille et partît.

Charlotte fît la vaisselle comme promis et nettoya les marches poussiéreuses de l'escalier grinçant.
Puis, elle décida de sortir. Elle écrivît alors un petit mot pour son père, histoire qu'il ne s'inquiète pas.
Elle se baladait dans le village quand elle eut une idée. Et si elle allait voir le vieux pâtissier ?
Elle se dirigea donc vers la pâtisserie, en espérant qu'elle soit ouverte.
Une fois arrivée, elle entra. Une jolie femme souriante se trouvait derrière le comptoir.

" Bonjour ! Je peux vous servir ?
- Oui, je cherche le vieil homme qui dirigeait cette pâtisserie avant.
- Ah ! C'est mon père. Vous le connaissez ?
- Oui, hier il m'a indiqué mon chemin et nous avons un peu discuté. J'aimerais le remercier.
- C'est donc toi la jeune fille dont il nous a parlé hier soir à table !
Je vais l'appeler.
Papa ! Il y a quelqu'un pour toi.
- Je descends ! dit il
On entendit des pas, et puis il apparu, avec un énorme sourire.
- Ah ! Tu es revenue !
- Oui, Bonjour. J'aimerais vous parler. demanda Aliénor doucement.
Au même moment une personne entra dans la pâtisserie, mais ce n'était qu'un simple client.
- Viens, suis moi, on va parler tranquillement à l'abri des regards indiscrets, lui proposa le vieux pâtissier.
Après avoir trouvé un endroit sûr, dans ce que supposa Aliénor une arrière cuisine non utilisée, l'homme pris la parole.
- Alors ? Que voulais tu me dire ?
- J'ai quelque chose à vous dire. Enfin, plusieurs choses même... Et vous me paraissez d'être une personne de confiance alors...
- S'il te plaît, ne m'embrouille pas, je suis vieux maintenant tu sais, donc va droit au but, et tu peux dire tu, je ne suis pas comte.
- C'est juste que je ne veux pas vous inquiéter avec mes problèmes...
- C'est donc ça ? Tu as des problèmes ? Et arrête avec ton vous, cela me stresse ! On est amis, tu n'as pas besoin de faire la petite fille bien élevée.
- Non, non, je n'ai pas de problèmes, enfin pas exactement, c'était juste une façon de parler !
- Bien, alors raconte-moi.
- Je suis bien la petite Charlotte que tu as connu.
- Ah ! Je m'en doutais bien ! Comme peut-on ressembler autant à une personne ?!
- Oui, je ne m'en souvenais pas jusqu'à me rappeler d'un vieux souvenir qui parlait d'éclairs...
- Mais bien sûr ! Je m'en souviens très bien, ta mère et toi veniez prendre des pâtisseries à chaque retour de ton père, si vous saviez comme vous étiez mignonnes !

Entre temps, la fille du pâtissier s'était incrustée dans la conversation.

- Oui, mais maintenant ça a changé... soupira Charlotte
- Changé ? De quoi ?
- Ma mère est morte de la tuberculose il y a quelques temps.
- Oh mon dieu ! Je ne m'imaginais pas cela ! s'écria le vieil homme
- Ma pauvre... dit la fille de ce dernier
- Oui, c'est triste, j'ai beaucoup pleuré, mais maintenant je prends sur moi et je vais de l'avant.
- Tu as raison. Ta mère n'aurait sûrement pas voulu que tu tombe en dépression.
- Et ton père ? Qu'est-il devenu ?
- Mon père possède une petite maison dans le quartier des Cordeliers. Mais après la mort de ma mère, il a préféré arrêter son métier de militaire car il ne voulait pas que je me retrouve complètement seule si jamais il mourrai au combat. Depuis peu, je me suis enfuie de l'orphelinat et je vis chez lui.
- Tu t'es enfuie ?
- Oui, enfin, pas totalement... C'est un peu une histoire paranormale...

Elle raconta comme elle avait perdu ses amies tragiquement.

- C'est vrai que cette forêt nous cache bien des choses... soupira la fille du pâtissier
- Oui, c'est vraiment dommage de perdre de gens de cette manière.
Et du coup, tu espères les retrouver ?
- Je l'espère de tout mon coeur. Et de toutes façon, comme dirait mon père, " l'espoir est un rêve éveillé ".
- Tu as raison. C'est l'espoir qui nous fait tenir, qui nous fait rester en vie.
- Désolée de changer de sujet mais du coup ton père n'a pas de travail ? dit la jeune femme
- Non, pas tellement, il fait juste quelques petits boulots chez les gens payés à l'heure.
- Et bien justement, on cherche quelqu'un pour nous aider à la pâtisserie mais on a pas encore mit d'annonce. Tu pourrais lui dire que la place est encore libre, s'il vient, on le prend ! Ton histoire m'a émue et j'aime aider les gens comme toi.
- Merci beaucoup ! Je suis sûre qu'il va accepter !
- Dit lui que je m'appelle Marie, il n'a qu'à me demander au comptoir et j'accourais !
- Merci, se sera avec grand plaisir. Par contre il commence à se faire tard et il faudrait que je rentre.
- De rien, et oui, je vais te raccompagner à la porte, de toutes façons on va fermer la pâtisserie.
- Merci. "

Charlotte suivit Marie jusqu'à la fameuse porte, elles se firent la bise et Charlotte rentra chez elle le sourire aux lèvres.

Dehors il faisait noir, il n'y avait pas de lampadaire et la rue était éclairé grâce aux lumières des maisons qui la bordaient.
Charlotte pressa le pas pour rentrer, la nuit n'était vraiment pas très sûre par ici, et cela lui rappella quand elle venait d'arriver, et qu'elle se dirigeait vers la maison de son père.
Une fois devant cette dernière, elle appuya sur la poignée, la porte était ouverte.

" Ah Charlotte c'est toi ! La prochaine fois rentre avant la nuit s'il te plaît.
- Je sais papa, mais je n'ai pas vu le temps passer et j'ai une bonne nouvelle.
- Tu n'as pas vu le temps passer ? Tu étais avec quelqu'un ? Et quelle bonne nouvelle ?
- Alors déjà de un, oui j'étais avec quelqu'un si tu veux savoir, chez le pâtissier où on allait quand j'étais petite. Et de deux, je t'ai trouvé un travail !
- Tu m'as trouvé un travail ?
- Oui, tu n'as qu'à aller te présenter demain à la pâtisserie et ils t'expliqueront tout !
- Ma chérie, tu ne sais pas à quel point je t'aime. "

Il l'a serra dans ses bras et passèrent une bonne soirée.

AliénorWhere stories live. Discover now