XIX.

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Une charmante demoiselle m'a rappelé que j'étais absente de wattpad en ce moment x) donc je vais essayer d'être un peu plus présente :3 Bonne lecture :*

( N'oublie pas que wattpad sera en maintenance à16h pendant 4h )


       Ariel ne savait plus où se mettre, que faire, que dire. Son cerveau n'arrivait plus à se connecter avec ses neurones et il regardait Neven sans penser à quoi que ce soit, le regard totalement vide. Celui-ci avait baissé les yeux au sol et semblait réfléchir, sûrement à ce qu'il venait de se passer quelques minutes plus tôt.

Il prit conscience de leur acte seulement quand Anna apparut dans la pièce, le coupant dans sa contemplation.

— Oh, je vous dérange ? demanda la jeune femme.

Étonnamment, aucun des deux ne répondit à cette question, laissant l'Italienne dans le flou.

Neven porta enfin son attention sur lui, mais son expression était légèrement coléreuse, comme s'ils venaient de se disputer.

— J'étais venu te demander si tu connaissais une salle de musculation tranquille, prononça le bouclé.

Ariel était surpris de cette demande et « bugea » quelques instants avant de dire :

— Demain, j'y vais vers dix-neuf heures, il n'y a personne à cette heure. Si tu veux, je passerai te prendre ? proposa le brun, la voix pas très assurée.

Neven ne dit rien pendant quelques secondes, jugeant probablement l'offre. Anna regarda son petit-ami, comme si elle voulait lui dire " t'es complétement inconscient ! ". Mais tant pis, il prenait le risque.

— D'accord.

Anna et Ariel se regardèrent, choqués. Le plus vieux se reprit rapidement et hocha la tête à son invité.

— Ok... répondit Ariel, ne sachant quoi dire d'autre.

Puis, sans rien ajouter, Neven se tourna et partit de leur maison.

Automatiquement, Anna s'approcha de son compagnon et posa ses mains sur ses joues, ancrant son regard dans le sien.

— Est-ce que ça va ? Vous vous êtes disputés ? s'inquiéta-t-elle.

Le brun fronça les sourcils, se demandant comment elle avait pu en venir à cette conclusion.

— Pourquoi tu penses ça ?

— Je ne sais pas... Neven avait l'air furieux, et toi, tu semblais paumé, quand je suis arrivée. De quoi vous avez parlé ?

Ariel prit les poignets de son Italienne et les retira de son visage, il n'avait pas envie de tendresse avec elle. Il se contenta de hausser simplement les épaules.

— Il a juste ramené ma console. Puis, comme tu l'as dit, tu te fiches de lui.

Il partit à son tour. Il était lui aussi un peu énervé, sans vraiment comprendre pourquoi. Enfin, il en avait une petite idée, mais il était bien trop choqué pour qu'il décide de s'y pencher. Il ne savait pas ce qui lui avait pris, à poser sa main sur son torse... Ariel se mordit la lèvre inférieure presque furieusement, c'était comme si sa main était possédée et qu'elle devait à tout prix toucher ce corps sans imperfection, aucune. Une pensée furtive lui disait même qu'il aurait préféré glisser ses doigts sur sa peau, et non sur son t-shirt, mais il la chassa aussitôt.

Il prit une grosse inspiration et Anna décida de revenir vers lui, comme si rien ne s'était passé.

— Au fait, tu te rappelles que je pars en vac', dans une semaine, avec des copines ? demanda-t-elle.

Ariel était assis sur son canapé et zappait les chaînes à la télé, jusqu'à ce que sa petite-amie vienne poser sa tête sur ses genoux, le regardant de bas. Dans un réflexe, Ariel glissa ses doigts dans les cheveux de celle-ci et commença à s'amuser avec, presque dans un geste inconscient.

— Hum hum.

— J'ai demandé à Marion de venir avec nous et elle a accepté ! jubila-t-elle.

— Oh, cool.

— Oui, je te l'avais dit, que Manon s'était désistée il n'y a pas longtemps, donc il restait une place. Je me suis dit que ça serait génial que Marion prenne sa place, raconta-t-elle.

— Génial, répondit Ariel, une nouvelle fois dans la lune.

Anna se releva et, cette fois, cela le sortit de ses pensées.

— Tu m'écoutes, au moins ?

— Mais oui, mon cœur, lança-t-il en déposant un léger baiser sur ses lèvres.

L'Italienne eut une mine boudeuse avant de se repositionner sur ses genoux. Anna n'était pas bête, elle voyait bien que quelque chose le tracassait, mais ça allait bien finir par lui passer, cette image de Neven très proche de lui, scrutant ses moindres faits et gestes.

          Le lendemain, Ariel était un peu stressé et il avait de quoi l'être. Ces deux derniers jours, il avait connu la crise de Neven et un rapprochement inattendu. Il ne savait plus quoi penser.

Il attendait dans sa voiture, tapotant nerveusement son volant d'une main et fixant la porte close de son voisin. Il commençait même à se demander pourquoi il lui avait proposé de venir alors qu'il aurait très bien pu lui donner les horaires les moins fréquentées et basta. Non, à la place, il cherchait la confrontation.

Le brun se reprit rapidement en le voyant sortir de sa maison, un gros sac de sport sur l'épaule. Il s'était promis de connaître le secret de Neven. S'il savait ce qui le mettait dans cet état, alors il pourrait peut-être anticiper ou, même encore, faire en sorte qu'ils soient amis.

La portière de la porte de sa voiture claqua et Ariel démarra en lançant un petit " salut " qui, étonnamment, lui fut retourné. Mais, ni l'un ni l'autre n'osait se regarder.

Le trajet se fit dans le silence le plus complet, personne n'osait parler et cela mit Ariel dans une gêne incroyable. Il n'aimait pas les blancs. Avant l'incident chez lui, ça ne le gênait pas. Venant de Neven, c'était commun, mais, maintenant, oui, ça le gênait.

Heureusement, après seulement dix minutes de route, ils arrivèrent devant plusieurs bâtiments qui regroupaient de nombreux sports divers. Pas mal de monde était au dehors, en train de bavarder gaiement et il sentit l'Apollon à ses côtés se crisper en voyant autant de monde.

— T'en fais pas, il n'y a personne dans la salle de muscu, le rassura-t-il.

Neven hocha doucement la tête et récupéra son sac à l'arrière avant de s'avancer, n'attendant pas son compagnon de sport. Ariel prit le sien également et en profita pour jeter un coup d'œil à la tenue du bouclé. Il portait des baskets, un short qui lui arrivait à mi-cuisses et un marcel ample. Ses cheveux lui tombaient dans sa nuque et Ariel se demanda pourquoi il ne les avait pas attachés. Il ne portait cependant pas ses lunettes. Est-ce qu'elles lui étaient nécessaire pour sa vue ? Car, parfois, il les avait sur le nez et parfois non, il ne les avait pas. Son regard redescendit et tomba sur son fessier... Pourquoi regardait-il son cul, d'ailleurs ? Il devait tout de même avouer que son voisin était vraiment, mais vraiment bien foutu.

— T'attends le dégel ?

Ariel sursauta et frissonna en rencontrant ses yeux gris, tournés vers lui.

— J'arrive, déglutit le plus vieux.

Rien de rien. [BxB]Where stories live. Discover now