LIV.

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4 Décembre 2018.


— Bon alors, Ari, t'es d'accord ?

Ariel réfléchissait à une excuse pour refuser. Non seulement, il pourrait se retrouver avec Neven, seuls, mais en plus, le bouclé ne voudrait jamais aller à Disneyland, beaucoup trop de monde pour lui. C'était un coup à le tuer.

Néanmoins, comment trouver un moyen de ne pas y aller, alors que c'était pour l'anniversaire de votre soi-disant petite-amie ? Enfin, son anniversaire était deux jours plus tard, mais c'était un moyen de le faire avec toute sa bande d'amis.

— Mh, j'aurais aimé y aller, mais je ne pourrais pas, je suis désolé. Mais vas-y avec tes potes, ça te fera une superbe sortie ! sourit Ariel, essayant d'être le plus convaincant possible.

Anna se laisse tomber à côté de lui, soupirant comme une enfant.

— Pourquoi ?

— C'est ma mère, elle est malade donc je lui ai promis d'aller la voir ce week-end, mentit-il ouvertement.

 — Bébé, on est jeudi, peut-être que d'ici samedi, elle n'aura plus rien ? tenta la jolie Italienne.

— Anna, tu sais comment je suis inquiet quand il arrive un truc à quelqu'un de ma famille, je peux pas désister, désolé.

La brune croisa les bras sur sa poitrine et sembla réfléchir.

— Je vais pas te laisser y aller tout seul, je peux déplacer la journée Disney, c'est pas grave, conclut-elle.

— Non, t'en fais pas pour ça, Neven va m'accompagner, sourit Ariel, essayant d'être le plus rassurant possible. 

Il se sauvait les fesses, mais aussi celles de Neven. Après tout, il devait lui éviter dix sorties, celle-ci en valait cinq au moins.

— Avec Neven ? s'étonna-t-elle.

— Ouais... On en avait discuté et... Voilà.

Anna le regarda en levant les sourcils, cherchant où était la blague.

— Il a accepté de venir ? Je veux dire, il déteste sortir, d'ailleurs, je savais très bien qu'il n'allait pas venir avec nous à Disneyland, mais bon, je m'en fiche un peu de lui, lâcha-t-elle.

— C'est la campagne, Anna, il y aura seulement des vaches, des moutons, des chèvres et des chats, bien sûr qu'il a accepté, pouffa le brun.

— Bon...

Tout à coup, elle lui sauta dans les bras et le serra fort contre elle.

 —Je peux savoir pouquoi tu m'étouffes ? demanda difficilemet Ariel.

— Je veux tellement y aller avec toi... Les vacances que j'ai passé avec les filles, c'était cool, mais j'aurais voulu que tu sois là. C'est un peu fade, sans mon meilleur-ami, ronchonna-t-elle.

Ari se mit à sourire et embrassa son crâne. Ses cheveux, toujours parfaitement lissés, sentaient si bons, qu'il en ferma les yeux, apaisé.

— Je t'aime, Ariel.

— Je t'aime aussi, Anna.

Cependant, ces déclarations étaient tout ce qu'il y avait de plus platonique dans ce monde. Même quand ils n'étaient que de simple amis, ils se rappelaient fréquemment à quel point ils tenaient l'un à l'autre.

Ariel caressa ses cheveux tendrement, alors que la jeune femme prenait place sur lui.

— Mais tu sais... Quand on sera de nouveau en couple, on ne pourra plus se voir tout le temps, précisa le brun.

Anna écarta sa tête de son cou pour l'avoir en face d'elle, les sourcils froncés. 

— Tu me parles beaucoup de séparation, en ce moment. C'est bizarre.

Ariel fronça lui-aussi les sourcils. Il ne s'en était même pas rendu compte, mais maintenant qu'il y pensait, c'est vrai qu'il en discutait pas mal, ces derniers temps. Peut-être par rapport à Neven ?

Est-ce qu'il préparait le terrain pour se mettre avec le bouclé ? Il sourit et secoua la tête, non, impossible. Entre eux, c'était juste sexuel. Neven aimait Marion, probablement, et pensait que Ariel et Anna étaient un vrai couple. Malgré, il pensait tout de même à son voisin en parlant de séparation.

— Je sais pas, je pense à l'avenir, c'est tout, répondit Ariel assez vaguement.

Anna l'enlaça de nouveau, écrasant le visage de son petit-ami contre sa poitrine.

— Ok, je te crois. Parce que pour l'instant, on est bien, juste toi et moi, non ?

Ariel ne répondit pas mais lui rendit son étreinte. Sa petite-amie se baissa vers lui pour l'embrasser, mais il détourna la tête et lui offrit sa joue. Anna lui déposa un petit baiser, malgré sa surprise, et lui posa ses mains sur ses joues.

— Tout ce dont j'ai besoin, là, c'est de toi, lâcha-t-elle.

Le brun sourit, il trouvait ça touchant, mais il en était plus aussi heureux qu'avant. Même lorsqu'ils s'étaient avoués ne s'aimer qu'en amitié, Ariel avait toujours eu cette délicieuse impression d'être la personne qu'Anna aimait le plus. Il adorait ça, se dire que sa jolie Italienne le plaçait tout en haut de la pyramide, à présent, ce n'était plus la même chose... 

Le jeune homme sentait les complications arriver. Il s'était toujours complu dans sa relation-routine avec Anna, désormais, il ne ressentait plus ce même plaisir. Il était moins touché par les mots de sa brune et souhaitait poursuivre ce qu'il avait commencé avec le bouclé. C'était le voisin qui lui donnait des fourmis dans le ventre. 

Ariel serra le corps menu de sa meilleure-amie contre lui, la crainte venant s'installer doucement au creux de son esprit. 


Rien de rien. [BxB]Where stories live. Discover now