Spécial 1M: réunion de clichés ou pourquoi les clichés restent clichés

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(Ce texte est le fruit de cinq heures d'écriture hier soir (ou nuit, plutôt) plus deux heures ce matin, donc j'espère que vois allez en profiter autant que lorsque vous dégustez votre thé glacé à 23€ chez Starbucks.

Je déconne, j'ai adoré l'écrire, vous je pouvez même vous imaginer à quel point je me suis éclatée! Bonne lecture, j'espère sincèrement que ça va vous plaire! ❤️)

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Une réunion des personnages clichés, ou pourquoi les clichés restent clichés.

36ème étage d'un haut et imposant immeuble situé en plein milieu d'une ville surpeuplée et connue. Au fond du couloirs, à droite, se tient fièrement une porte en bois portant l'inscription « réservé au personnel » gravée en de belles lettres d'argent. Les phrases « Et pourquoi ? À bas la discrimination ! Tout le monde est égal ! » sont griffonnées au feutre indélébile rouge.

La porte donne sur une large salle de réunion, dont d'immenses baies vitrées fournissent la lumière qui y règne. Tout autour de la table ovale qui occupe la plus grande partie de l'espace de la pièce, des chaises sont disposées. Parmi elles se détachent un fauteuil en cuir à l'apparence bien confortable.

Sur ce dernier, une jeune fille est assise, une moue timide sur son beau visage. Ses yeux, d'un bleu profond dans lesquelles des reflets verts et oranges viennent ajouter une touche de couleurs, passent rapidement sur les figures des autres personnes présentes dans la salle, redoutant de s'arrêter sur l'une d'entre elles et de recevoir trop d'attention, ce à quoi elle n'est pas habituée. Ses longs cheveux, ressemblant à de la soie noire d'Asie recouverte de fils d'or, tombent en cascade dans son dos. Les traits fins de son visage – son nez délicat, ses lèvres roses et pleines – sont rehaussés par un maquillage léger mettant en valeur la beauté naturelle de son faciès.

Elle est vêtue simplement, d'un haut rose et...

- Hé le narrateur, c'est bon. On t'a engagé pour que tu décrives brièvement ce qu'il se passe, pas pour faire un roman descriptif de nos gueules.

Celle qui vient de parler, la jeune fille timide, soupire bruyamment en levant les yeux au ciel.

- Abruti, siffle-t-elle entre ses dents en se levant de son fauteuil.

Elle s'éclaircit la gorge et s'adresse aux personnes dans la pièce.

- Tout le monde est présent, on peut commencer ?

L'agitation règne malheureusement en maitre et ses propos restent suspendus dans l'air.

- J'AI DIT : TOUT LE MONDE EST LÀ, ON PEUT COMMENCER ? hurle-t-elle soudainement en plaquant ses deux mains sur la table en un bruit claquant. Écoutez-moi quand je parle, vous savez que je déteste me répéter, je suis trop timide pour ça !

Tous les personnages présents sursautent et se précipitent sur les chaises.

- Bien. Si nous sommes tous réunis aujourd'hui, c'est dans le cas d'une situation d'extrême importance, s'exprime la jeune fille timide d'un ton clair et posé. Comme vous le savez, nous sommes des clichés.

Ce mot provoque des cris d'effrois dans la salle. Elle leur jette un regard d'incompréhension.

- On pensait que ça rajouterait un peu de suspense et d'horreur dans la scène, explique alors une autre jeune fille, tout aussi belle, d'une petite voix.

L'héroïne principale la fait taire d'un mouvement de main sec et court.

-Je disais, reprend-elle ensuite, nous sommes des clichés. Mais nous n'avons jamais choisi de mener cette vie, torturés par des auteurs immatures. Nous en avons assez ! Il est temps de se rebeller, de lut...

Ah, les clichésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant