Ils étaient tous là, autour du lit du jeune homme, le visage sombre. La seule chose qui troublait ce lourd silence était ce bip répétitif et angoissant. Il résonnait a un rythme régulier et lent. Que se passerait-il si il s'arrêtait soudainement ? Le jeune homme allongé rejoindrai t'il le ciel ? L'au-delà ? Cette endroit si lointain dont on ne connaît rien ?
La porte s'ouvrit mais personne ne tourna la tête. Ils n'en avaient pas besoin, ils savaient tous qui venait d'arriver.
La jeune fille d'une maigreur inquiétante, au teint pâle et aux longs cheveux d'un noir de jais regardait la scène avec horreur.
Comment en était il arrivé là ? Était ce sa faute ?
Pour une raison inconnue, elle s'en voulait. Elle se sentait coupable. Elle n'avait pas remarqué que son ami allait mal, qu'il avait besoin d'aide.
Son regard croisa celui du noiraud qui la fixa de ses yeux rougit par les larmes.
Son coeur se serra et elle s'approcha, se faisant délicatement accueillir dans les bras du plus grand.
«Jungkook... Il faut que je te parle.»
Il acquiesça et sortit de la chambre en silence, Eunja a sa suite. L'ambiance était lourde entre eux. Leur meilleur ami était toujours entre la vie et la mort suite a sa prise excessive et volontaire de médicaments.
La jeune fille jouait nerveusement avec les longues manches de son pull, fixant le sol, n'osant pas affronter le noiraud en face.
Allait-il au moins la prendre au sérieux si elle lui avouait tout ?
Elle inspira profondément et se lança.
«Jungkook je.. Je pense que Tae n'y est pour rien. Il n'a pas tenté de mettre fin a ses jours volontairement. C'est quelqu'un qui l'y a poussé.»
Le visage de Jungkook se ferma. Il n'était pas d'humeur a rire avec ce qui arrivait a son meilleur ami.
Mais dans un sens, il y croyait. Taehyung n'était pas du genre a faire ça. Il était du genre a toujours profiter de la vie pleinement, a toujours sourire même lorsque quelque chose va mal.
«Et... Qui ça pourrai être d'après toi ? »
La voix rauque de Jungkook indiquait qu'il avait énormément pleuré. Eunja s'en voulais encore plus. Elle sentit sa gorge se serrer. Elle leva enfin les yeux vers lui et planta son regard sombre dans le sien. Ses mots résonnèrent dans le couloir vide comme une sentance irrévocable.
«Toi.»
