Le ciel est en travaux, ils rangent les nuages,
Le froid plonge les mains dans la veste de laine,
Le soleil éclatant ne chauffe que l'haleine,
La ville nous entoure et peint le paysage.
Les lèvres se rejoignent, délicatement,
Au détour d'une rue, en attendant, et vite,
Un bras cherche sur toi le chemin de la suite,
Ma bouche sur la tienne neige doucement.
La lumière drapée au long de ces statues,
Peint sur elles les ombres des forces du temps,
Et surplombant la ville, et nous embrassonant,
Reste près de mon cœur, avant qu'il ne me tue.
Ils ont rangé le ciel, il fait nuit maintenant,
Et le train qui t'arrache à moi fuit lentement.
