XXII

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Le 14 décembre 2012.
Ville de Colombes,
Hôpital Louis-Mourier,

*
* *

AYMAN,

Elle était là, alité sur ce grand lit d'hôpital.
Depuis un moment, je ne cesse de repenser à comment tout ceci a pu dégénérer. De plus, elle est forcée de garder cet enfant qu'elle garde dans son ventre...

Mais qu'est-ce que j'ai fais ?

Je chuchotais à voix basse, pensant que la folie m'avait déjà atteint. J'ai condamné ma propre femme, je l'ai exploité de mon propre chef, je fais tout ça parce que je l'aime.

Cet enfant n'est même pas le mien.

Cet enfant est l'enfant du royaume des ténèbres, l'héritier du trône, qui viendra succéder son père qui n'est que Satan, le Diable.

Une semence du mal, voilà ce qu'est cet enfant.

Je tenais la main de ma femme, Eden, fermement et la caressait doucement. Je regardais son alliance qui brillait de mille feux, nos alliances aussi, sont diaboliques. Elles démontrent notre appartenance au monde cabalistique. Des larmes perlaient sur mes propres joues, me rendant compte que j'avais réellement condamné ma femme.

Eden, mon amour. Pardonne-moi.

Les médecins même n'arrivent pas à diagnostiquer son état.

Est-elle morte ? Est-elle vivante ?

Est-ce qu'elle m'entends ?

Respire-t-elle ?

Ma femme, pardonne-moi mon amour.

*
*   *

EDEN,

Il y a quelqu'un ?

Seule ma voix résonnait.

Je ne comprenais pas.

Le décor était sombre, tout comme mes vêtements. Aucune trace de lumière, ni même un petit éclat.

Je marchais dans le vide, sans savoir où j'allais. Cependant, je me sentais toujours aussi lourde. Pas très évident lorsque je ne suis plus seule dans mon corps, j'ai l'impression d'être habité par plusieurs personne alors que je ne porte que un seul enfant en moi.

Allô ? Hurlais-je.

Je soupirais, étant exaspérée d'être dans cette situation plus que pesante et embêtante. Car en réalité, j'ignore où je me trouve, je suis très épuisée à cause de la grossesse que je supporte, je meurs de chaud et sa n'en finit pas. Je poursuis ma marche dans le vide quand une grosse voix m'interpelle.


« EDEN ! »

Je fronçais les sourcils et fit mine de n'avoir rien entendu, je poursuivais mes pas.



« The choice. »Where stories live. Discover now