Chapitre six

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Il y a quelques choses dans ce monde que nous considérons normales. Réaliser que tu avais des devoirs mais que tu ne les as pas faits c'est normal. Il est également normal d'avoir un faible pour ce mec mignon qui se retourne et te sourit dans le couloir. Avoir faim à la quatrième heure c'est est également normal.

Recevoir vingt-six textos de la même personne en moins d'une heure ne se saute pas non plus à la catégorie "c'est normal".

J'ai regardé fixement mon écran de verrouillage pendant un moment, en réfléchissant si je devais ou non opter pour un nouveau numéro, quand l'image a changé en une autre, spécialement de ma meilleure amie Adalia en plaçant accidentellement son visage dans un cornet de crème glacée.

Oui, c'était sa photo de profil dans mes contacts et je ne le regretterai jamais.

Je glissai mon doigt sur l'écran et portai l'appareil à mon oreille. Quand la voix aiguë sur l'autre ligne a fait son chemin dans ma gamme d'audience, j'ai tenu le téléphone loin de mon visage.

- Brryynnn !

- Ça va, je t'entends !

Je l'ai réprimandée alors que je mettais mon sac à dos sur mon épaule. Nous n'avons jamais pris la peine d'utiliser des livres à la septième heure mais je les avais toujours préparés dans mon sac. Je blâmerais le professeur quand je mourrais de dos à l'âge de trente ans.

- Je suis dehors. Tu n'es pas dehors ? Demanda-t-elle surprise, et je me suis rouée vers la porte de la salle de classe, saluant quelques personnes qui m'avaient remarqué partir.

- Non, je ne suis pas dehors. Pourquoi je devrais y être ? J'ai répondu, maintenant j'étais confuse, et avec un léger rougissement, j'ai réalisé que peut-être, juste peut-être, j'aurais dû lire ses messages.

   - Parce que Sterling nous a invitées à regarder son entraînement, c'est pour ça ! Adalia m'a informée et durant une seconde, j'ai presque trébuché à cause de mes propres chaussures. Quelqu'un dans le couloir m'a attrapé avant que je me plante sur le sol, cependant, et j'ai articulé le mot merci alors qu'il continuait à marcher devant moi.

- Il a fait? Je m'arrêtai, essayant de me rappeler mes souvenirs de la première heure. La seule chose dont je pouvais me souvenir était ses yeux verts brillants, et en une fraction de seconde, je me sentais rafraîchie. C'était étrange comme il avait cet effet sur moi, sur tout le monde. Quand?

- En sixième heure, continua-t-elle, et moi, en me dirigeant vers les vestiaires. Si je les traversais, je finirais dehors par le champ, là où, il faut le reconnaître, je me dirigeais. J'ai plus de cours avec lui que toi, tu te rappelles? Je m'en souviens, tu étais plutôt énervée, et Lee et moi devions même aller t'acheter —...

   - Ouais, ouais, je me souviens, la coupai-je, embarrassée de moi-même et du fait qu'elle s'en souvienne si vivement. Je serai là dans quelques minutes, combien de personnes regardent? Et disant les personnes, je voulais dire les filles. Les filles flagorneuses.

   - Humm ... quelques-unes. Viens juste ici, j'ai repéré quelques places, répondit-elle précipitamment, mais mes yeux s'ouvrirent de surprise. Elle devait nous réserver des places ? C'était si bondé?

   - Attends, Ad—...  J'ai commencé, mais elle a raccroché avant.

  Sur un grognement, je me suis retournée pour marcher parallèlement au mur de brique brillant qui me conduit dans le côté des filles du vestiaire. Je m'arrêtai à mon casier, par instinct, et avant que je puisse arrêter ce que je faisais, le combo tournait et j'ouvrais la porte.

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⏰ Last updated: May 12, 2018 ⏰

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