-« Chapitre 9 »-

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Ils ne s'étaient pas endormis : on pouvait le dire à cause des légères marques au niveau du cou de Marinette. La télévision était allumée en grand écran avec le volume un peu bas. Marinette avait sa tête posée sur le torse de Chat Noir alors qu'il la tenait fermement contre lui comme s'il ne voulait jamais la lâcher.

Il enfouit son nez dans ses cheveux bleus et embrassa sa tempe. Marinette sourit et mit et éteignit la télévision. Elle bailla et Chat sourit. —« Et voilà Monsieur Sommeil qui fait son entrée. »

Elle sourit et attrapa des couvertures au coin de la pièce. Chat se mit à rire. —« Ma puce, on est même pas sur ton lit. »

Elle haussa des épaules. —« On peut dormir par terre. »

Il haussa un sourcil en secouant de la tête. —« Un, je ne veux pas que tu dormes par terre parce que tu risques de te faire mal au dos ; et deux, je ne reste pas, je te laisse dormir. »

Marinette secoua de la tête avec un air suppliant. —« Non ! Reste, s'il te plaît. »

Chat sourit mais se releva en l'aidant elle aussi. —« Allez, au lit, mon cœur. »

Elle tapa du pied comme un enfant de cinq ans à qui on a confisqué les poupées. —« Mais Chat ! »

Chat Noir rit devant la face enfantine de Marinette mais secoua la tête avant de l'approcher contre son torse pour laisser tomber un léger baiser sur son front. Il approcha ses lèvres près de son oreille et chuchota, d'une petite voix un peu timide et tremblante. —« Tu ne sais seulement pas à quel point je veux rester avec toi ce soir. Mais il faut faire face à la réalité : on n'est pas prêts. »

Elle tressaillit dans ses bras mais comprit. Elle hocha de la tête en réalisant qu'il n'avait pas totalement tort : elle-même ne se voyait pas encore dormir dans les bras de Chat même avec tout l'amour qu'elle éprouvait en son égard.

—« Tu peux quand même dormir sur le sol. »

Chat rit doucement. —« Non, princesse. Il faut que je rentre à la maison. »

Elle souffla et laissa effleurer un léger baiser sur sa joue. Mais au moment où elle était prête à s'éloigner, Chat la poussa vers lui et embrasser tendrement le coin de ses lèvres. Elle resta interdite, son cœur battant fortement. Sans dire quoique ce soit, il partit vers la fenêtre, un sourire sur les lèvres, prenant la route de chez lui.

Lorsqu'il se laissa affaler sur son lit, le même sourire sur ses lèvres, Adrien n'avait pas entendu les pas venant des escaliers. Plagg eut juste le temps de se cacher derrière l'armoire lorsque M. Agreste, le père d'Adrien, entra, les sourcils froncés et le regard sévère. Brusquement, Adrien se releva et le regarda, son cœur battant la chamade.

—« Par où es-tu passé ? »

Il continua à fixer son regard sur lui, interrogateur. —« P-Pardon ? »

La voix de son père s'est élevée. —« Par où es-tu passé pour entrer, Adrien ? »

Son souffle fut court. —« J-Je... je ne comprends pas. »

Son père s'avança doucement mais d'une façon qu'Adrien n'aimait pas. —« Ne joue pas ce jeu avec moi, jeune homme. Pour la dernière fois : par où es-tu passé pour entrer ? »

Adrien secoua de la tête et tint fermement les draps entre ses doigts. —« Uh- l-la fenêtre. »

Le regard dur de son père se tourna vers la fenêtre qui était pourtant fermée. Ne comprenant pas comment il pourrait passer par une fente comme celle-ci avec la hauteur de l'appart, M. Agreste fronça des sourcils.

—« On en avait déjà parlé, Adrien ! »

—« Oui mais moi aussi j'ai des choses à faire ! » cria Adrien.

M. Agreste secoua de la tête. —« De quel genre de chose parles-tu ? »

Adrien hésita, se demandant s'il devrait lui dire la vérité une bonne fois pour toute mais il savait exactement comment tout allait se finir : son père ne le croirait pas et l'enfermerait, ferait toute chose contre son avis.

—« Je... »

Devant l'hésitation de son fils, M. Agreste secoua de la tête en soufflant. —« Adrien... je fais de mon mieux... »

—« De ton mieux ? » cria Adrien sous l'étonnement de son père. « Tu n'es jamais là ! Ton amour paternel n'est jamais présent et tu dis que tu fais de ton mieux ? »

—« Adrien... »

—« Non, j'en ai marre ! » continua-t-il, en se relevant, criant de toutes ses forces. « Ce n'est pas de cette façon que l'on traite son fils ! Même après la mort de Maman : tu as tellement prit de distance, comme si j'étais la cause de sa mort ! Tu ne peux pas m'en vouloir pour quelque chose que je n'ai pas fait ! »

Avec tout ça, Adrien s'enfuit de sa chambre avec Plagg qui s'enfouit dans son jacket. Malgré les nombreux cris de son père, Adrien sortit par la porte principale et dans un coin de la rue, dit à Plagg de le transformer. Sans aucune hésitation, il sauta les différents toits jusqu'à celui de Marinette. C'est seulement elle qui pourrait le consoler et qui pourrait au moins le raisonner. Ce soir, il ne dormirait pas seul.

Il toqua à la fenêtre, sans hésiter malgré la noirceur qu'il y avait à l'intérieur de la chambre de Marinette. Une fine lumière vint à peine éclairer l'intérieur et après quelque minute même, Marinette vint ouvrir la fenêtre en baillant. Elle fronça des sourcils en remarquant Chat Noir et resta bouche bée. —« Chat ? Mais... qu'est-ce que tu fais là ? »

Il haussa des épaules et entra dans la chambre sans attendre la permission de Marinette. —« Je dors ici. »

—« Mais... »

—« Sur ton lit. » dit-il en se dirigeant vers ce dernier.

—« Mais tu avais dit que... »

—« On est prêt maintenant. »

Sans attendre sa réponse, Chat Noir roula les couettes jusqu'à lui, donnant dos à Marinette. Cette dernière souffla avant d'éteindre la lumière et de se diriger vers le lit. Elle s'allongea près de Chat, attendit quelque secondes avant de chuchoter. —« Chat ? Chat, dis-moi ce qui ne va pas. »

Sans s'y attendre, il éclata en sanglots. Immédiatement, Marinette se redressa et, paniquée, elle attira Chat contre elle. Ses précieuses larmes mouillaient le maillot de Marinette mais elle s'en foutait. Elle le tint fortement contre lui. —« Shh. Ça va aller. »

Elle savait que ce n'était jamais la peine de demander ce qu'il avait parce qu'elle avait apprit que lorsque quelqu'un pleure, tout ce dont elle a besoin est un câlin. Et c'est ce que faisait Marinette : elle le tenait fortement contre lui en lui soufflant le plus de mots doux aux oreilles.

honesty ➳ [marichat]Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon