Chapitre 68

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- Tu connais James ? s'étonne Christian.

- Je connais beaucoup de monde, répond-elle d'un ton sec. On a travaillé ensemble il y a un an environ. Et Tony a de nombreuses relations dans ce milieu. Enfin quand je dis relation...

Je fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'elle sous-entend par-là ? Que James serait un client de Tony ?

- Et le mec qui t'a fait ça, c'est qui exactement ? continue-t-elle. Celui avec lequel tu t'es disputé l'autre soir quand tu as abandonné Michelle sans aucun remord ?

Je fusille Jo du regard. Merde, elle avait promis de la fermer. Je sens peser le regard de Christian sur moi. Ça m'étonnerait qu'il apprécie que j'en ai parlé à Josie.

- Cette histoire ne te concerne pas, réplique-t-il, agacé.

- Si ça touche à ma meilleure amie, ça me concerne.

Putain, Jo, lâche l'affaire. Je m'avance vers elle, la prend dans mes bras et la serre contre moi.

- Merci de t'être inquiétée, mais comme tu vois, je vais bien. Entre Christian et moi, c'est arrangé. On te l'a déjà dit. Alors arrête de me couver comme ça, s'il te plait. Il est temps que j'apprenne à m'assumer toute seule.

Josie a l'air moyennement convaincue, mais semble se résigner. Elle lâche un soupir avant de lever un regard plein de reproches vers lui.

- Je m'en vais, mais c'est vraiment parce que je sais qu'elle va bien et que je lui fais confiance. Mais il y a intérêt que tu ne lui apportes pas d'ennuis. C'est clair ?

- Clair comme de l'eau de roche, Madame, ironise-t-il.

Je lève les yeux au ciel. Non mais ces deux-là à vouloir me protéger à tout prix, ils vont me rendre cinglée. Ma meilleure amie me claque deux bises avant de se détourner de manière théâtrale. Quand elle sort du jardin, Christian me glisse à l'oreille.

- En fait, tu n'as pas besoin de moi pour te protéger. Maman lionne s'en charge très bien.

Je pouffe de rire. Je me retourne vers lui et me colle contre son torse. Ses bras m'entourent. Il n'a pas l'air fâché. Pourtant je me sens honteuse.

- Je suis désolée par tout ça. Et pour avoir parlé de Jared. Mais je me sentais tellement désemparée qu'il fallait que j'en parle à quelqu'un.

- Ce n'est pas grave. Je comprends. Tu as de la chance d'avoir une personne qui tient autant à toi.

- Jo a toujours été là pour moi et moi pour elle.

Il relève mon menton et plante son regard dans le mien.

- J'espère pouvoir représenter la même chose pour toi un jour.

Sa main se glisse dans mes cheveux et je ferme les yeux. Ce que j'aime ça, cette douceur dont il sait faire preuve, qui me rassure, qui me fait sentir unique, belle, importante. J'appuie ma joue contre sa paume. Ses lèvres viennent effleurer les miennes. Tout en légèreté.

- Maintenant on rentre. Il y a quelque chose qu'on n'a pas terminé.

Ces mots susurrés contre ma peau rallument mon radiateur interne. Le sang pulse dans mes veines. Il me soulève et j'enroule mes jambes autour de sa taille. Sans aucun effort, Christian me porte jusqu'à sa chambre et me dépose sur le lit avec délicatesse. Sa main remonte le long de ma jambe. Soudain, il me fait basculer et je me retrouve au-dessus, à nouveau. Son sourire espiègle me dit que le petit jeu de tout à l'heure lui a bien plu. Et moi qui croyait le frustrer. Tant pis. En fait, je m'en fiche. Ce n'est pas si important après tout. Je suis trop heureuse de savoir que mes sentiments sont partagés. Plus la peine de craindre qu'il m'envoie bouler. Alors je me laisse aller contre lui, me frottant de manière tout à fait indécente.

Un râle rauque remonte dans sa gorge. Ses mains accompagnent mes va-et-vient. Les miennes posées de chaque côté de son visage, je prends appui et accélère la cadence. Le tissu m'irrite la peau, mais, putain, ce que c'est bon. Je laisse échapper un gémissement quand sa main vient titiller la pointe érigée de mon sein. J'ai chaud, horriblement chaud. Je voudrais jeter ce tee-shirt qui me brûle la peau, mais impossible de m'arrêter. Pas en si bon chemin, pas quand je suis sûre le point de jouir. Mes doigts se crispent sur le drap. Christian resserre sa prise autour de ma taille, sentant que je suis au bord du gouffre. Mes paupières se pressent. Mon souffle est erratique. Puis soudain, je perds pied. Intensément, bruyamment. Mon corps est tendu entre ses bras. Des étoiles dansent devant mes yeux. Bordel, c'est toujours aussi puissant avec lui. Lentement je ralentis, le cœur battant si fort dans ma poitrine.

Mais je ne peux pas en rester là. J'ai peut-être atteint le nirvana mais pas lui. Ma main se glisse entre nous. Elle trouve l'élastique du boxer et le repousse. Quand mes doigts s'enroulent autour de son sexe tendu, son soupir rauque vient faire frissonner ma peau. Ils coulissent avec une telle facilité quand c'en est déconcertant. Christian gigote sous moi pour faire descendre le tissu un peu plus. Il peut difficilement faire autre chose car je pèse sur lui de tout mon poids. Je me dis tout à coup que la position n'est peut-être pas idéale pour lui. Je ralentis et essaie de me relever, mais il m'en empêche.

- Non, ne t'arrête pas.

Sa voix est éraillée, son ton suppliant. Ça a pour effet de relancer mon désir. Je repars de plus belle, accélérant le mouvement. Ma bouche s'empare de la sienne. Nos langues se cherchent, dansent de manière frénétique. Sa main, qui s'est glissée dans mes cheveux, est très bon indicateur sur son état. Plus il approche de la fin, plus elle se resserre. Il commence à me faire un peu mal mais je lui en tiens pas rigueur. Dans ces moments-là, il ne s'agit plus de se contrôler mais de toute laisser sortir. La douceur, comme le côté sauvage. Et j'ai compris qu'il n'était pas le genre à être tendre. Il est brut, intense, foutrement sexy quand il soupire contre mon oreille. Et quand enfin il jouit et que mon nom franchit ses lèvres, comme une supplique, je sais que je pourrais entendre ça, encore et encore, sans jamais m'en lasser.

Je n'ose pas bouger de peur de briser ce moment. J'ai l'impression qu'on est seul au monde, que rien ne compte. Juste lui et moi, pas de passé ni de présent, pour venir foutre la merde. Je dépose un baiser léger sur sa bouche avant de me lancer rouler à côté de lui. Mes mains sont poisseuses et je n'aime pas vraiment ça.

- Je vais à la salle de bains.

Il s'assoit sur le bord du lit, m'attrape et m'attire entre ses jambes. Son petit sourire de victoire me dériderait presque.

- Tu sais que tu es super mignonne, même avec cet air dégoûté.

Il emprisonne encore mes lèvres un instant avant de conclure en m'assénant une claque sur la fesse.

- File vite te laver avant que je ne décide de remettre ça.

Je trottine rapidement vers la sortie.

- Je te ramène de quoi t'habiller. On va devoir aller te chercher tes vêtements.

- Pourquoi ? crié-je à travers la pièce.

- Ta robe est dans un sale état.

Et merde.    

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