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Le lendemain, je me lève épuisé. Les yeux qui me piquent. J'ai fini tous mes devoirs et ceux de Tiller, je vais donc au collège et lui rend son sac. Il me remercie, je ne dis rien et m'en vais me ranger. Les cours passent, mes journées aussi, je reste beaucoup de temps seule. J'essaie d'oublier ce que me font les autres, les remarques que je reçois, les notes qui baissent, la fatigue qui me tue, les coups qui me hantent et cette lame que j'utilise chaque soir et qui m'aide à me sentir mieux.

...

Les semaines passent, mon bras me brûle, mes yeux me piquent, mes nuits sont pleines de larmes, mes pensée sont hantées de remarques et la couleur bleu des coups a déteint sur mon corps. Je n'ai plus envie de faire quoique se soit. Ma mère me demande s'en arrêt si je me sens bien, je la rassure, lui dit que tout va bien. Mais je sais qu'au fond elle voit qu'il y à un problème.
Au collège rien n'a changé, les autres me harcèlent. Toute ma classe se défoule sur moi. Il m'appelle "victime" tout le temps, à croire qu'il ne se souviennent pas de mon prénom. Je reste avec Marie des fois, même si je préfère être seule, je ne veux pas la laisser surmonter ça dans son coin. Je fais ce que je peux pour être apprécié, je donne toutes mes affaires, je rigole aux blagues même pas drôle, je n'insulte personne, je répond à toutes les questions qu'on me pose... je ne sais pas comment m'y prendre pour avoir des amis, je n'en ai jamais eu avant Marie, faut dire que je n'étais jamais allée à l'école avant. Le soir quand je rentre chez moi, il y a toujours cette bande de garçon qui vient m'embêter, les autres élèves sont toujours présents pour voir la raclée qu'ils me mettent tous les soirs. Comme si c'était un spectacle et qu'ils étaient les spectateurs. Personne ne réagit, tout le monde regarde, laisse faire, puis rigole et part... me laissant seule, souvent je suis à terre. J'ai d'énormes bleus partout, et des marques plein les bras qui se multiplient chaque nuit.

Aujourd'hui, comme tous les jeudi, j'ai sport pendant 2 heures. Enfin, je suis dispensée, c'est trop compliqué de faire du sport avec tout mon équipement. (C'est vrai que je ressemble un peu à un astronaute) donc dès que je n'arrive pas a faire un exercice, la professeur de sport me laisse m'assoir sur le côté. En plus je meurs de chaud dans toute cette tenue, heureusement, ma mère m'a promis de m'acheter une combi plus agréable et moins épaisse quand elle aura l'argent (elle ne gagne pas beaucoup, c'est un peu dur pour elle). Bref, après le sport, 3 filles sont venues me voir, me faisant pleins de remarques, sur moi et sur mon allure de "sac à patate" puis Thomas, Max et Lucas sont venus à leur tour en demandant au trois p*te (excusez l'expression utilisé) :

- Est-ce que l'astronaute vous dérange ? Demande Lucas.
- Oui. Regarde, je suis sûre qu'elle dit des trucs sur moi dans mon dos.

NAN MAIS WHAT ? Genre ! On se connaît même pas et elle me traite de tous les nom et c'est elle qui dit ça ??? JE VAIS PÉTER UN CABLE LÀ !!!

- Attends je m'en occupe. Répond Thomas, je crois qu'il sort avec elle ou avec une des 2 autres filles, je sais plus trop...

Thomas avance vers moi, il commence a m'engueuler en me traitant de tous les noms, puis me fout une claque tellement forte que je la sens à travers mon masque qui est pourtant épais... il me pousse, je tombe au sol, à ce moment, Tiller sort du gymnase, il me voit, effondré par terre, avec la bande de débile qui me regarde, attendant que je me relève. Tiller hésite un instant, puis il finit par poser son sac par terre calmement. Il s'approche doucement, Max et Lucas le regarde avancer, Thomas ne s'en occupe pas, il est trop concentré à préparer le coup qu'il va me donner.
Je commence à me relever lentement, j'ai mal aux genoux, c'est compliqué de tenir debout. Thomas essait de me donner un coup de poing mais Tiller m'agrippe en m'attirant vers lui, de façon à ce que j'évite le coup. Je suis dos à lui, mais je le sens respirer, puis, il me souffle doucement à l'oreille « Merci pour les devoirs l'autre fois. » Attendez... il croit vraiment que c'est le moment ???
Bref, Lucas s'approche accompagné de Max. Thomas ne bouge pas. Tiller me prend le bras et me mets un peu à l'écart, puis il se dirige vers Max qu'il pousse vers Lucas, les deux tombent au sol.
Pendant que Tiller s'occupe de Thomas, les 3 filles de tout à l'heure (qui ont assisté à toute la scène sans rien dire ni réagir) se dirigent vers moi. L'une d'elle, il me semble qu'elle s'appelle Lilou, me retire mon masque brusquement, elle le donne à une autre (ça doit être Lola, ou Lauriane ? Je sais pas... elles ont toutes les trois des noms en "L", bon, ont va l'appeler Lola) qui le jette au sol sous un tel choque que le masque se brise. Mes joues commence à me piquer... la dernière fille (qu'on va appeler Lauriane du coup) me prend part le bras , puis elle déchire ma manche, mon bras et désormais au soleil, et directement, tout le monde se retourne vers moi, même les garçons qui était pourtant en pleine bataille. Je mets un long temps à réagir, mais je finit par comprendre que mon bras, qui était maintenant à l'air libre, exposant à tout le monde les dizaines de cicatrices que j'avais si bien caché.

- Bah alors ? On assume pas son corps ? On se mutile ? Me demande Lauriane, en riant.

Les autres filles rient à leur tour, puis toutes finissent par partir. Les garçons (sauf Tiller, évidement) les suivent sans attendre. Tiller se dirige vers moi, affolé, il regarde mon masque démoli, ma manche arrachée, mes blessures, etc... il ne dit rien. Moi je cherchais du regard un endroit à l'ombre, mais rien, ni arbres, ni toits... rien ! Je commençais à avoir vraiment mal au visage et au bras, ça me brulait. Tiller s'en rendit compte, il voyait bien que je souffrais. Il me prit vite dans ses bras et courut vers son sac d'où il sort une veste, pas très épaisse, mais c'est déjà ça. Il revient vers moi et me l'enfile. Puis il me prend part la main et se mets à courir, je ne sais pas où il m'emmène mais il à l'air sur de lui. Nous arrivons chez... je sais pas trop mais en tout cas on est dans une maison. Tiller m'expliqua que c'est chez lui, et qu'il m'a ramené ici pour que je sois à l'ombre, parce que c'est vrai que dehors il n'y en a pas beaucoup, de l'ombre. Il me propose d'appeler ma mère pour qu'elle vienne me chercher, que je n'ai pas à rentrer chez moi à pied sous le soleil. Je n'ai pas mon téléphone... il me tend le sien. Je commence à composer le numéro mais, je sens mes main me brûler, je pousse un petit cris de douleur que Tiller remarque tout de suite.

- Ça va ? Me demande-t-il inquiet.
- Ou-oui... ne t'inquiète pas... dis-je d'une voix très douce.
- T'es sûr ? Tu as pas l'air bien là ! T'es toutes pâle !
- T'inquiète je.. je vais bien... dis-je sur le point de pleurer, en essayant de cacher mes blessures, en vain.
- Tu as le droit de pleurer tu sais.. me dit-il d'une voix très douce et calme.

J'appelle ma mère.

...

Je regarde Tiller pendant quelques secondes puis me mets à observer mes pieds. Il me regarde, il a l'air triste. Il me demande :

- Pourquoi tu as fais tout ça ?
- De quoi parle tu ? Demandais-je sans comprendre.
- Sur ton bras... me dit il en baissant la tête.
- Je.. euh...

Je ne sais pas quoi répondre. Puis je me souviens que j'ai un t-shirt à manches longues dans mon sac de sport ! Je me lève pour aller le prendre.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Je ne dit rien et sors le t-shirt du sac.

- Si tu veux te changer il y a une salle de bain, première porte à droite dans le couloir de l'entrée. Me dit-il.

Je me dirige donc dans la salle de bain et enfile vite mon t-shirt à manches longues pour cacher les marques. Puis je reviens dans le salon avec Tiller qui attendais.

- Tu peux répondre à ma question ? Me demande-t-il.
- Je... il me coupe la parole avant que je puisse finir.
- C'est à cause des autres, des remarques ?
- Oui... dis-je comme un enfant de 5 ans qui avait fait une bêtise.

Il me regarde, des larmes me viennent aux yeux. Il se lève et me prend dans ses bras, je ne peux plus me retenir, c'est trop dur, je fonds en larmes...

...

Je me calme, Tiller essuie mes joues pleine de larmes. Je rougis tellement qu'on pourrait me confondre avec une tomate.

- T'es mignonne quand tu rougis. Me dit-il en riant doucement.
- QU-QUOI ? Je me retourne pour être dos à lui, JE NE ROUGIS PAS! Dis-je gêné.

Tiller ricane.

- Est-ce que tu pourras ne rien dire à ma mère ? Sur ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Lui demandais-je.
- Tu rigoles j'espère !
- Je ne veux pas qu'elle sent mêle ! S'il te plaît, ne lui dit rien...
- D'accord...

Ma mère arrive, je rentre chez moi.

Heyyy !
Désolé pour toutes les fautes ! Si le chapitre t'as plus, laisse un petit commentaire ça fait toujours plaisir ! Merci, bye tout le monde ! Aller voir mes autres livres je suis sur qu'il peuvent vous plait !

@NettaStory

Fille de la nuitWhere stories live. Discover now