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PDV TILLER:

Le jour se lève et moi aussi. J'espère que Veronica va bien. Elle ne s'est pas réveillée depuis le coup à la tête, mais ça ne devrait pas tarder. je vais la voir à l'hôpital, en fin d'après-midi.
Ce soir c'est le week-end, j'aurais bien le temps de lui faire un petit « coucou », en attendant j'ai cours. Alors, je prends vite fait un jus de fruits et une tartine, je m'habille et je pars de chez moi en direction du collège.
J'arrive au collège, d'habitude, Marie se tient à l'entrée, en train de m'attendre, dans son fauteuil roulant, elle m'attend toujours ici, mais là elle n'y est pas. Je rentre dans le collège pour me diriger vers mon casier. Elle n'est pas là non plus, je sors dans la cour, je ne la vois pas. Puis, après avoir fait plusieurs fois le tour de la cour pour la trouver, je la vois finalement derrière un arbre. Je m'approche doucement d'elle en criant son nom pour qu'elle me remarque mais elle ne m'entend pas. Une fois plus proche d'elle je remarque qu'elle n'est pas seule, des garçons et deux filles sont, comme toujours, en train de se moquer d'elle et de son fauteuil. Je ne supporte pas que les élèves se comportent ainsi avec elle, alors je m'approche et je me mets à crier « Fermez là ! » puis je prends le fauteuil de Marie et Marie, évidement, qui est toujours assise dessus et je la tire plus loin. Elle me regarde un moment sans rien dire, puis je remarque une marque rouge au niveau de son épaule.

- C'est quoi ça ? Lui demandais-je.
- Ils m'ont frappé, ça a fait une marque... me répond-t-elle en baissant le regard.
- Pff.. tu en parles à tes parents ?
- Oui bien sûr ! Ils ont appelé la CPE qui va bientôt s'occuper d'eux. J'espère qu'ils ne m'embêteront plus.

À ce moment j'aurais voulu dire « moi aussi » mais je savais comme Marie qu'ils ne s'arrêteraient pas à une simple remarque de la CPE. Non, ce genre de personnes qui harcèlent les autres, on a toujours l'impression qu'ils ne s'arrêtent jamais. Qu'ils veulent l'embêter jusqu'à sa mort. Dès fois, à cause de ces gens, la mort arrive plus tôt.
Moi et Marie nous regardons, d'un coup, je la vois se rapprocher de moi en faisant rouler doucement son petit fauteuil roulant. Elle me regarde un moment puis me demande « On y va ? » je remarque que la cloche de l'école a sonné, il faut donc aller en cours.

...

Après les cours, à midi, je mange à la cantine avec Marie. Elle semble tracassée par quelque chose, comme si elle voulait me dire quelque chose mais qu'elle n'osait pas. Ces derniers temps, on s'était rapprochés, j'avais appris à mieux la connaître, du coup je sais presque exactement quand elle cache quelque chose.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Finis-je par demander calmement.
- R-rien... me dit elle doucement, tellement doucement que je n'avais presque pas entendu.
- Ça se voit que tu caches quelque chose.
- Je suis pas encore prête pour te le dire.
- Ah ?

Je fus surpris de cette réponse. Mais je ne dit rien, je n'insiste pas, ce n'est pas à moi de forcer Marie à me dire quoi que ce soit si elle ne veut pas. Le repas se finit donc dans un silence absolu, puis, nous débarrassons nos plateaux et allons dans la cour.

...

La journée se finit calmement. Avec Marie, nous nous rendons à l'hôpital pour aller voir Veronica. Nous prenons le bus.

...

Au bout de 30 minutes, nous arrivons finalement à l'hôpital. Veronica se trouve dans la chambre 316. Marie est la première à entrer en criant "Veronica!!!" celle-ci était tranquillement assise sur son lit et sursauta en entendant crier son prénom. Quand elle tourna enfin la tête vers nous, un sourire se dessina sur son visage. Elle était assise sur son lit, un livre à la main et nous regardait fixement. Elle portait une simple robe blanche qui faisait ressortir ses magnifiques yeux verts. Ses cheveux était attachés en un petit chignon et sa peau était plutôt assez claire. Elle avait une petite barrette blanche dans les cheveux. Je la trouvais tout simplement magnifique. C'est vrai que d'habitude, je la vois presque toujours avec sa combinaison. Rares étaient les fois où je l'avait vu sans. Soudain, elle se leva doucement. Ses jambes tremblaient légèrement. Ses bras était toujours recouverts de leurs blessures par dizaines, mais ça ne changeait pas son air mignonne. Sa petite voix paraissait complètement innocente;

- Hey ! dit-elle doucement.

- Salut !!! répond Marie en s'approchant d'elle.

- Ça va ? demandais-je en la prenant dans mes bras.

- Ben oui ! Je me suis réveillée dans la matinée, mais j'ai encore un peu mal à la tête.

- Normal, dis-je, tu as pris un sacré coup tu sais !?

- Oui... répond-t-elle en baissant le regard, comme si ses pieds devenaient maintenant son principal centre d'attention.

- Bon ! On t'a apporté les devoirs et tout ! finit par dire Marie en pointant du doigt le sac que je portais sur le dos.

- Oh merci !

- Pas de quoi ! dis-je en sortant un cahier de brouillon.

...

Une heure plus tard, moi et Marie rentrons, laissant Veronica dans sa chambre d'hôpital. Il était déjà 18:40, il ne fallait pas louper le bus.

Je raccompagne Marie jusque chez elle. Nous parlons un moment sur le chemin, de Veronica, il y a beaucoup de questions qu'on aurait voulu lui poser, mais nous avons préféré attendre, le principal était de la revoir en bonne santé.

Nous arrivons chez Marie.

- Merci de m'avoir raccompagné !

- Pas de soucis.

- À demain ! me dit-elle.

- Bye !

J'allais la quitter quand je l'entendis crier mon nom.

- Tiller attends !

- Quoi ? dis-je en me retournant vers elle. Tu vas attraper froid si tu restes dehors.

- Oui, mais je... je crois que je suis prête à te le dire...

Hey !!! Comment allez vous ? Ce chapitre est plus court que les autres mais c'est volontaire ! Dites moi ce que vous en pensez. J'en publie un autre dès que possible. Dites moi ce que vous pensez que Marie va lui dire, même si je pense que certains ont déjà une idée ;)

En tout cas, à bientôt tout le monde !

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Fille de la nuitOnde as histórias ganham vida. Descobre agora