La sieste

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La sieste est enfin un réconfort dans la bataille du jour. Nous montons à la poupo. En haut de l'escalier dans le couloir qui mène au dortoir se trouvent les toilettes, nous allons un par un a se passage obligatoire sous le contrôle vigilant de la monitrice. On attend devant notre lit celle qui va nous y coucher .Enlevant avec vigueur mon chandail je crie de douleur, mon col trop petit m'arrache les oreilles et des poches de mon pantalon tombe ma fleur de pissenlit, mon précieux trésor flétri. Derrière mes barreaux je montre à mon ami de paille les reste de ma fleur. Je lui parle du bouton de rose, des yeux du lézard, du vol du moineau, du grand sapin vert, du ciel bleu, de la douce voix de mon frère.je ferme alors les yeux pour écouter me bercer mon petit chien.il me dit regarde c'est le ciel bleu, les grands sapins verts, tu es le moineau, tu vas dans la maison du lézard ou vit des petits lapins blancs près d'une fontaine d'eau claire. Oui je dors, je rêve échappant à la noirceur de la vie.je rêve que je serais grand avec la douce voix de mon frère, pourtant il me semble impossible de grandir dans cette solitude. J'ai peur de vivre. Le moineau a peur du vide il tremble il regarde en bas c'est les cris la bousculade et je tombe. C'est une chute qui n'en finit pas. Heureusement ma main sert mon petit chien il est là mon ami, je peux ouvrir les yeux, la sieste est terminée. ...il a encore pissè ...s'exclame la monitrice énervée. 

Les pissenlitsWhere stories live. Discover now