Le goutter

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Le gouter encore un moment de cris, je laisse la foule se précipiter à l'extérieur, car de la salle de jeux s'ouvre une grande porte fenêtre sur la cour .Maintenant je suis seul encore assis à ma table. Dans ma petite main j'ai repris le livre d'image, je voudrais le montrer à mon ami de paille. J'observe autour de moi, les murs de la grande pièce qui sont régulièrement décoré de peintures d'enfants. Timidement je glisse de ma chaise qui fait un bruit terrible dans le silence; puis je me dirige vers le couloir pour monter à la Poupo. Mais soudain je suis cloué au sol. J'entends derrière moi les talons aiguilles de madame Point. < Mais ou vas-tu comme ça petit Michel ? Tu sais bien qu il est interdit de circuler seul > .Pétrifié incapable de parler je laisse tomber au sol mon livre. Madame Point se penche pour le ramasser; puis se mettant à ma hauteur; elle regarde les pages et me dit <Si tu aimes les animaux ; quand tu seras grand, tu seras fermier ou vétérinaire.> Fermier il me semblait comprendre mais véinaire c'était surement très compliqué. Me voilà maintenant dans ses bras et se dirigeant vers la cour elle me ramène au gouter. Elle garde dans sa main le livre puis en repartant elle réplique < oui Vétérinaire ou professeur en zoologie >je me disais .véinaire c'est surement plus facile que posseur en zogi et puis je suis tellement contant de ne pas être puni pour mon exploit dans le couloir. Maintenant la distribution du gouter a commencé. En ligne et en silence on passe devant deux grandes jeunes filles, l'une d'entre elle distribue une tranche de pain à chacun d'entre nous tandis que la deuxième nous donne une patte de fruit. Cependant comme pour dire que c'était mon jour de chance j'avais une patte de fruit a la fraise ma préférée, oui mais attention je ne suis pas le seul a aimer le fruit rouge. Je m'éloigne lentement du groupe des enfants turbulents pour me rapprocher du rosier grimpant. Malgré tout comme à chaque goûter je l'entends courir derrière moi, je sais que c'est mon agresseur qui veux me voler .je la mange goulûment avant qu'il me rattrape. Alors dans un geste de colère il me jette au sol et piétine ma tranche de pain dans le gravier mouillé. Même si mes petites mains saignent c'est mon cœur qui se serre et qui pleure car je ne mange pas le pain mais je le donne aux pigeons qui nichent sous le préau. Assis sur le sol mouiller j'ai froid, le regard dans le vide je me dis que je ne veux pas grandir, je ne veux pas être véinaire ou posseur en zoogi.

Les pissenlitsWhere stories live. Discover now