TIALS。「markhyuck」

Dis moi tout (-nomin)

Ses mèches noires lui barraient ses yeux qui fixaient le vide. Jeno voulait parler, mais sa gorge se nouait à chaque tentative.
Jaemin, a côté de lui, attendait sagement sa sentence, tête baissé comme s'il se trouvait au purgatoire; c'était l'enfer ou le paradis.

« Qu'est-ce qui ce passe ? chuchota Jeno, assez fort pour que le blond entende, Qu'est-ce qui nous arrive, Na ? »

Jaemin avait relevé la tête.
Na ?
Ça faisait un moment qu'on ne l'avait pas appelé comme ça. Na.
Jeno l'appelait comme ça, au début de leur relation. Lorsqu'ils n'étaient pas très proche. Lorsqu'ils n'étaient pas encore au courant de leur sentiments. Lorsque rien ne les rapprochaient.
Na.
Ça lui faisait tellement mal. Tellement.
Comme si tout ce qui s'était passé en deux ans n'avait jamais exister. Pouf; oublié; en un claquement de doigts.

Jaemin s'avait pertinemment que c'était de sa faute, Jeno pensait aussi que s'était de sa faute.
Ils étaient tous les deux en faute, ils le savaient. Ils ne voulaient juste pas se l'avouer.
Comme deux enfants n'assumant pas leurs actes.

Jaemin avait baissé la tête une fois de plus, prenant entre ses mains ses mèches blonde, accoudé à ses genoux.
Toute cette situation lui était insupportable, il n'arrivait pas à croire qu'il avait réussi à blesser l'être le plus fort, celui qui lui avait redonné goût à ses sentiments oubliés; à l'amour qu'on ne lui avait jamais donné.
Une larme roula sur sa joue; une deuxième la suivit, puis se fut des cascades qui dévalèrent ses joues rebondis. Toujours accoudé à ses genoux, le blond cacha son visage avec ses mains, retenant -en vain- des sanglots qu'il avait jusqu'ici ravalé.

« Jaemin. le concerner ne réagis pas, trop peur des réactions de Jeno, Jaemin regarde moi, le noiraud baissa ses mains et pris son visage entre les sienne, dis moi, dis moi tout. Pourquoi tu agis comme ça ? ses yeux se remplirent à son tour, pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu me fais espérer ? »

Jeno avait lui aussi réprimé quelque sanglots. Il avait encré son regard dans celui de Jaemin, attendant et cherchant une quelconque réponse au fond de ses yeux voilés de larmes.
Des larmes qui ne cessaient de rouler et de gâcher de beau visage dont Jeno était tombé amoureux.

Le noiraud, voyant qu'aucunes reponses ne lui viendra, laissa glisser ses mains des joues du blond pour venir les posées sur ses épaules, où il exerça une légère pression.

« Parle moi ... On arrangera rien comme ça, Jaemin. »

Jaemin eu une sorte de déclic. La peur de s'éloigner de lui lui pris jusqu'aux tripes. Pensé un avenir sans lui lui faisait atrocement mal. Ne plus voir son doux visage ; ses yeux, son sourire, ses lèvres lui paressait comme l'épreuve la plus insurmontable qu'il pouvait y avoir.
Tout ça car il était tombé dans la mauvaise famille.
Alors il craqua.

« Je ... Je s-suis désolé ... commença t-il, Jeno, je--je suis vrai-vraiment désolé ... » Répéta-t-il

Jeno eu un élan d'espoir en voyant que Jaemin allait se confier, alors il pris ses mains entre les siennes pour l'inciter et le rassurer.

« Dis moi pourquoi, pourquoi Jae' ? insista le noiraud

- M-mon père... dit-il entre deux sanglots, mon père a-a dis qu'il me re-renierait si ...

- Si quoi ?

- Si j'étais de ce côté là ... »

Jeno se contenta de le regarder. Observer ses yeux qui fuyaient les siens, ses mains qui cherchaient refuge, ses épaules secouées de spasmes. Il n'arrivait pas à croire. Il n'arrivait pas à croire que le père de Jaemin, que ce dernier a toujours décris comme étant son modèle, pouvait penser à renier son propre fils. Ce n'était pas le fait qu'il était homophobe qui le choquait, c'était de penser qu'un père ne pouvais pas accepter son fils comme il était. Jeno a toujours envié Jaemin pour son père dont il souhaitit être le fils craché plus tard. Jeno, lui, n'a pas connue le sien.