5 - Drôle d'oiseau

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Alibis - Gregory Douglass

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*pov y/n*

"Y/N !!! TU M'EMMERDES! !!! RAMENE TON PTIT CUL DE SALE PTITE BLANCHE FRIQUEE ! !

Je tourne la tête vers Dale qui m'adresse une moue de sa bouche pincée.

"Tu crois qu'il va me trouver... ? je lui demande à voix basse.

-Y/n... il a juste à lever la tête... le ton désolé d'office.

-Justement... Va-t-il y songer ? lui adressant un clin d'oeil.

-C'est pas Shane...

-Dieu merci... éclatant d'un seul rire.

Sonore dans l'air sec du plateau sur lequel nous avons installé notre camp de quelques réfugiés.

-Te voilà enfin, petite merdeuse !!! crie l'homme au pied du camping-car.

-Shit...

-Demande à son frère pour entraîner ton côté furtif... me suggère Dale en riant doucement à son tour.

Je sais qu'il compatit, mais qu'il ne prendrait pas ma place pour un paquet de biscuits noirs...

"Comment tu peux savoir si je suis friquée ou pas ?! J'ai pas un rond ! affrontant l'homme en débardeur sale et miteux à mes pieds.

-C'est écrit sur ta petite face de morue...

-Elle t'emmerde bien la petite morue, mon pote... je me penche en lui souriant narquoisement.

-Ca, c'est clair, mais descend me le dire en face, sale morveuse... levant le menton, de plus en plus hargneux.

Je me retiens de me jeter dans le vide, pour tomber... pile sur sa gueule de cul terreux raciste.

Mais la vie n'est pas un cartoon ni un concert grunge. Et l'inspiration bruyante de Dale près de moi me fait revenir à la réalité. Même si le chanteur se jette dans la foule pas que sur de la musique grunge...

Je me décide à utiliser l'échelle à l'arrière du gros véhicule. Le plus vieux me regarde faire sans plus de commentaire. Enfin, pas à mon adresse en tous cas.

"Merle, c'est pas la peine d'en venir aux mains avec cette gamine, mon ami... commence-t-il en voyant l'homme s'approcher de l'échelle à son tour.

Je pose le pied à terre, fais un pas devant le gros véhicule alors que le Dixon se jette sur moi, m'agrippant par le col de ma chemise, me soulevant du sol pour me coller à la paroi de carton d'un seul bras.

"Répète voir, j'ai mal entendu... me souffle-t-il dans la figure, me faisant loucher sur ses yeux bleus et glacés, un sourire sans lèvre et plein de dents qui semblent se disputer la place.

-J'ai jamais été riche... juste blanche... très blanche, je te l'accorde... murmure je.

Je ne baisse pourtant pas les yeux et ma voix ne frémit pas.

Il me lâche en reculant.

"C'est ça ouai... méprisant. Fais quand même gaffe que ta grande gueule ne te récolte mon poing sur ton minois de fouine. Ta taille et ton sexe faible ne m'en empêchera pas à tous les coups... se penchant encore vers moi, se voulant menaçant.

Je reste immobile, contre le van. Dale s'approche de moi tandis que Dixon s'éloigne sans plus nous calculer.

"T'as fait quoi cette fois pour te récolter cet amour débordant ?

-J'ai trouvé des Oréo dans sa tente...

-Y/n.... me regardant.

-J'avais faim ! J'étais en hypo ! Il ramène rien de comestible pour le commun des mortels, lui ! Il se pointe qu'avec ses lapins morts et ses écureuils pleins de poils et faisandés ! C'est dégueulasse ! Et il se garde des gâteaux, ce... !

-Y/n...

-Quoi ?! Je suis allée jusqu'à King County, toute seule ! Et j'ai ramené plein de trucs de cet hôpital... ! Lui, il va quatre heures à peine à Atlanta, il cueille des mûres sur le chemin de retour, et faut lui faire risette ?? !!!

Dale ne commente pas, mais un sourire dessine sa bouche quand il baisse la tête, camouflé par son vieux bob.

"En plus, les Oreos, j'avais oublié, mais j'adore vraiment pas.... c'est très surfait en fait..."


Imagine - * THE WALKING DEAD *Donde viven las historias. Descúbrelo ahora