Géraaaaard !

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Dédé et Pivoine erraient dans les couloirs depuis maintenant une bonne dizaine de minutes mais n'avaient toujours pas toujours pas trouvé une autre porte entrouverte. Ils avaient effectué beaucoup de marche et Dédé commençait à être fatigué. Il avait très soif. C'était comme si les deux jeunes gens traversaient un désert, mais sans le sable, et sans le ciel et sans les cactus et sans la chaleur et sans les vautours ; bref, sans le désert, quoi.

"Comment un porcelet peut-il avancer aussi vite ?" se demanda Pivoine.

"Peut-être parce que vous êtes trop lents !" lui répondit une autre voix dans sa tête.

"Woaw, ça clash par ici !" intervint une troisième.

"Pas besoin d'être aussi méchant... " dit Pivoine à la voix qui l'avait insulté.

Peu à peu, toutes les voix de la tête de Pivoine se réunirent autour d'elles.

"Battle de rap ! Battle de rap ! Battle de rap !" criaient-elles toutes en chœur.

"Ca suffit !" hurla mentalement Pivoine.

Elle sortit de sa transe mentale et se rendit compte qu'elle était toute seule. Où était passé Dédé ? Elle l'avait perdu lui aussi ! Décidément, elle était une piètre babysitter. Soudain, elle aperçu une tête dépasser au coin d'un couloir : celle de son ami disparu. Il abordait un grand sourire, laissant  apparaître ses ridicules dents de lapin (Ndla : l'auteur ne se moque absolument pas des dents de lapin, car dans son passé antérieur ; pléonasme, je sais ; elle abordait un sourire de rongeur.)

-Viens ! lui informa-t-il. J'ai trouvé une porte ouverte !

Pivoine se précipita vers lui et se trouva bientôt face à une porte en bois entrouverte, sur laquelle il était écrit en grandes lettres rouges et capitales INTERDICTION D'ENTRER.

-Bon, rentrons à l'intérieur, proposa la jeune fille.

Dédé fut d'accord. C'était la chose la plus évidente à faire. Mais à peine levèrent-t-ils le pied qu'une voix féminine se fit entendre :

-N'entrez surtout pas !

Pivoine et Dédé se retournèrent brusquement. Une femme d'âge moyen se précipitait vers eux. Elle s'arrêta net quand elle se retrouva à une longueur de Vladimir des intrus. Elle paraissait mécontente. 

-Vous ne pouvez pas pénétrer dans cette salle, sous ordre de Mme Ragondin !

-Excusez-moi, mais qui êtes-vous ? demanda Pivoine d'un air suspicieux. Et de quel droit pouvez-vous nous interdire de nous déplacer ?

La dame parut gênée par la question.

-Je m'appelle Anastésie, et j'ai été embauchée par Mme Ragondin pour garder cette salle fermée et secrète !

-Et bien, on peut dire que vous faites mal votre boulot ! pointa Dédé en faisant bouger la porte ouverte.

Anastésie rougit encore plus. Elle était en colère.

-Ce n'est que ma première erreur en cinq ans, se défendit-elle. Quoiqu'il en soit, vous ne pouvez pas entrer !

Pivoine était fascinée. Quel secret pouvait-être enfermé dans cette pièce ?

-Mais nous avons perdu un cochon et nous devons le retrouver ! protesta Dédé.

Anastésie réfléchit. Ces deux inconnus semblaient dignes de confiance. Malgré les dents de lapin de l'un, et la stupidité de l'autre, ils n'avaient pas l'air dangereux pour la réputation de l'imposante hôtesse. Car oui, ce qui se trouvait dans cette salle touchait à la réputation de Mme Ragondin. La femme soupira :

La fête très très bourgeoise de Madame Ragondinحيث تعيش القصص. اكتشف الآن