Chapitre XIII

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Hellooo peuple de Wattpad ! Et non, je ne suis pas morte, pas de chance... Vous n'arriverez jamais à m'achever !

Tout d'abord un ENORME merci à toutes les personnes qui ont voté, commenté, ajouté "Sérafine" à leur liste de lecteur et commencé à me suivre. Je n'ai pas eu le temps de tous vous remercier en personne donc je le fais comme ça, désolé...

Bref, voilà le Chapitre XIII (oui je sais ça fait plus de 2 mois...), j'espère que vous aimerez. N'hésitez pas à voter et à commenter. Comme d'hab' je vous met une petite question à la fin :)

Bonne lecture !

-Ça veut dire quoi "je ne peux rien pour vous" ? Dis-je en haussant de plus en plus le ton.

Qui pourrait m'en vouloir ? Voilà maintenant près d'une heure que je suis coincée dans cette entrée morbide bien trop familière à attendre cette stupide secrétaire. Une secrétaire qui, soit dit en passant, a décidé de partir faire je-ne-sais-quoi dès mon arrivée pour me laisser poiroter exactement 56 minutes. Rajoutons à cela que l'entrée de l'orphelinat à cette particularité d'être horriblement stressante avec ses cinq horloges qui ne "tic-tac" même pas en rythme, sa mini-fontaine vide qui laisse tomber une goute toutes les 16 secondes - oui j'ai calculé - et ses chaises qui grincent au moindre mouvement. Il est donc totalement compréhensible que je sois un peu à cran. Surtout quand cette idiote me dit avec son sourire niait et sa voix crispante qu'elle ne peut rien faire pour moi.

-Cela signifie que je ne peux vous fournir le dossier que si vous êtes la personne concernée ou un parent. Si vous êtes la mère biologique, ce dont je doute, vous devez prendre rendez-vous avec le directeur qui vous indiquera la procédure à suivre.

Je ne réponds rien, cette histoire m'a tendue et si j'ouvre de nouveau la bouche je risque d'égorger cette pauvre fille. Et alors ?

Je finis par quitter cet établissement maudit, arborant un sourire moqueur. Comme si j'avais besoin de l'accord du secrétariat...

Après quelques heures à flâner dans les magasins, je retourne près de l'orphelinat.

L'obscurité gagne peu à peu la ville, le monde s'endort. Toutes les lumières se meurent dans la nuit, seule une persiste au rez-de-chaussée. Fatigée d'attendre que cette dernière s'éteigne, je décide d'entrer dans l'orphelinat comme je l'ai toujours fait en plein milieu de la nuit: par une fenêtre.

Deux-trois mètres d'élan me suffisent pour atteindre un dortoir du premier étage avec facilité. J'atterris en milieux d'une rangée de huit petits lits parfaitement identiques et tous occupés. Mon arrivée semble n'avoir réveillé personne, tant mieux. J'ai autre chose à faireque rendormir un enfant éploré. Je m'avance tout en observant avec attention les visages endormis et paisibles des huit orphelins. Ils paraissent si insouciants, si sereins. L'un d'eux esquisse même un sourire. Cette grimace me met mal à l'aise... Pire, elle m'agace ! J'aimerais le réveiller, le secouer et lui hurler qu'il n'est qu'un pauvre orphelin, que même ses propres parents n'ont pas voulu de lui, qu'il ne sortira jamais de cet endroit maudit, qu'il est seul, seul face à un monde viscieux.

Oui, je hais cet enfant, je hais l'idée qu'il puisse être heureux ici. Emportée par ma colère je ne remarque même pas les marques que mes mains creusent dans le cadre du lit. Le fer se plie sous mes doigts et finit par se briser. Je réalise soudain ma violence et me tempère aussitôt. Je quitte la pièce dans la hâte pour me retrouver dans ses vieux couloirs sinistres que je ne connais que trop bien. Je remarque avec quelle hypocrisie ils ont magnifiquement fait repeindre la façade en laissant les intérieurs parfaitement identiques. C'est le même papier peint poussiéreux et en lambeau, les mêmespetits lits froids et bancals, le même parquet miteux et grinçant... Tout est aussi glauque qu'il y a quelques années.

Sérafine - Tome I: Appelez-moi RafWo Geschichten leben. Entdecke jetzt