jusqu'au froid d'hi(v)er

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les coeurs se sont ouverts comme une page blanche.

j'aurais aimé te porter aux champs neigeux et te plonger dans le coton gelé. t'amener en haut des monts et admirer avec toi l'immensité bleue.

mais les murs blancs le toit blanc l'odeur blanche tout t'était pur et désinfecté. belle fleur savait bien que ton âme manquait de couleurs, alors elle a fait naître de l'orange aux matins, en faisant des jus de sourires et de mots. mais avant même de t'aider je me suis noyée dans mes propres souvenirs.
mes bras ont bouilli d'envies irrépressibles de tout contenir tout avoir tout supporter le monde entier. mon corps admirait l'asphyxie partielle des secondes prolongées, le nez au sol les yeux tournés, vers le ciel découvert et inchangé.
des nuages blancs cotons ou manteau, pour recouvrir toutes nos peurs chaleureusement

ou presque

les saisons ont la fâcheuse habitude de choisir les élus de pluie ou de neige, de joie ou de peine ensevelis ou noyés ( dansant sous la pluie ou jouant au bonhomme blanc )
puis il y avait toi.

les amis je vous présente la solidarité invisible

ou l'oubli mais presque puisqu'il n'existait que dans la peine pourtant constante mais battue tous les jours puis vivre effrayée puis rassurée aimée et aimant.
c'était des textes et des textes dans le froid d'hiver et les soleils couchants, c'était des cieux illuminés de mots, des rires un peu trop malicieux portés d'amour. le froid d'hiver brisant était devenu rassurant malgré les brisures constantes.

le pire était devant.

à mon étoile Where stories live. Discover now