lorsqu'une année mourra

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puis le temps passa sous les cerisiers abattus, d'un avenir déchu mais pourtant signe d'espoir. tes paumes devenaient transparentes et le quotidien périssable, sous le ciel gris pleurant un avenir lumineux.

les amis je vous présente la fin.

toujours palpable ou jamais écartée, elle sentait fort, fort comme les coups dans le ventre dans le coeur dans les poumons cassés. plus de reins ça servait à rien juste à enlever la foi pour le seul foie. mais j'oubliais et je ne me souviennais plus des douleurs pétrifiantes qui n'étaient pas pour moi.

j'avais l'habitude

d'une angoisse certaine jamais partie tous les soirs avant de dormir, l'attente des yeux qui se fermaient pour être certaine d'un au revoir correct, de fleurs de coeur déposées avec amour. car l'amour, la pureté qui restait vaillamment, servait de voile sous les plaies ouvertes.
la solitude
comblée de mots qu'il arrivait à peine à lire, le trouble, mental et visuel.

et quand
suivit d'un battement de coeur fébrile et muet, des lettres déposées un peu partout et la présence d'assistance,

quand
j'étais partie sans réponses pour revenir en faisant de mon mieux, le mieux était tendancieux, j'avais mes plaies et mes larmes le cerveau embrumé sous un soleil radieux

quand
égoïstement je n'avais pas peur mais j'étais pétrifiée je croyais en l'impossible. et le silence d'aiguilles commença sa tourmente. je croyais au ciel qui épargne les bons, les justes et les coeurs d'or, qui sauve les âmes et dépose des sourires. j'ai imploré les anges inactifs, j'ai boudé le seul homme de confiance, je n'ai plus cru si la douleur était telle, je n'ai plus cru pour la mort.

bientôt

le ciel criant rose sang, l'avenir se détachait en une marche muette, la marche des corps blancs de la lumière blanche ou de l'immobilité.
je n'avais rien vu et je n'avais rien pu voir, je n'avais pas fait tout ce que j'avais pu et j'étais un nuage regret.
et pourtant

tout allait mieux pour le mal

mon étoile est morte.

à mon étoile Where stories live. Discover now