Chapitre 23

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Les semaines passèrent, durant lesquels, les jours se ressemblèrent.

A quelques choses près.

Cory et Ayana roucoulaient et filaient le parfait amour, s'attirant de cette manière, les moqueries d'Ethan

Damon était et demeurait un ami très cher. Et bien que mes sentiments envers lui s'étaient atténués, je lui était très attachée, presque à la manière d'un meilleur ami. Il était toujours là pour moi et nous passions beaucoup de temps à parler, de littérature le plus souvent.

Comme prévu, Cassidy et Harry étaient en couple. Je n'arrivais toujours pas à le croire.

Cassidy et moi nous regardions toujours en chiens de faïence, bien que Harry ait tenté d'apaiser les tensions.

Mais force était de constater que ses sentiments semblaient sincères lorsque je la voyais avec Harry.

Alec et moi continuons notre parodie de couple.

Pourquoi?
Je n'en savais strictement rien.

Je savais juste que je n'osais en parler à Alec.

Si nos rapports étaient toujours aussi conflictuelles, ponctuées de chamailleries incessantes, l'épisode du toit avait considérablement nuancé mon opinion sur lui.

Le voir humainement capable d'éprouver des émotions m'avait marqué.

Et bien qu'il me répugne de l'admettre, force était de constater qu'il remontait dans mon estime.

-Eh miss je sais tout! Encore en train de rêver? s'écria doucement Alec qui tira ma queue de cheval, m'arrachant ainsi de mes pensées. Tu rêves de moi?

-Arrête! Et non je ne rêvais pas de toi! J'essaie d'écouter le cours! chuchotais-je énervée en pointant le cours qui se déroulait devant moi

Un cours qui était d'un ennui mortel.

Le cours de Sciences et Religions était orchestré par un professeur doué d'une extraordinaire aura soporifique.

Je m'efforçais de rester attentive, par compassion avec le pauvre vieil homme.

Mais aujourd'hui c'était vraiment au dessus de mes forces.

Le diaporama qui nous vantait les apports de la diaspora arabe au Vème siècle avant JC me semblait aussi intéressant que les émissions animalières dont raffolait mon frère et la pénombre de la classe ne m'aidait pas.

-Sérieusement qui écoute, dit Alec en désignant de la tête les têtes endormis de nos congénères.

Je m'autorisai un sourire.

-Il me fait pitié le pauvre, répondis-je en parlant de notre professeur qui continuait sa litanie et ne semblait pas se rendre compte de la léthargie ambiante dans laquelle s'était plongée la classe.

Il ricana puis dit:

-Que veux-tu? Tout le monde n'a pas la chance de soulever l'ardeur des gens comme moi.

-Toujours aussi modeste, à ce que je vois, bafouillais-je en écrasant un énième bâillement.

-Toujours.

Je souris puis fermai pendant quelques instants les yeux me laissant aller, pour une fois.

Peu à peu le monologue du professeur s'estompait doucement dans mon esprit et une douce chaleur s'emparait de moi.

Je me plongeai alors dans cet état de semi-torpeur absolument divin.

-ELENA! hurla une voix à mon oreille.

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