VIII. Le mot

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chapitre réécrit

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chapitre réécrit

𝑽𝑰𝑰𝑰. 𝑳𝑬 𝑴𝑶𝑻

𝚕𝚞𝚗𝚍𝚒 𝟸𝟺 𝚘𝚌𝚝𝚘𝚋𝚛𝚎.

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Après une fin de semaine catastrophique sans aucune nouvelle du directeur et sans oser lui rappeler son existence, Elinor se préparait à affronter une conférence sur le droit pénal à laquelle elle s'était inscrite il y a des mois, bien avant que les remises en question ne viennent la hanter. Ce cours était donné par un avocat renommé qui avait participé à des affaires célèbres, les places s'étaient ainsi vendues en l'espace de trois minutes et Elinor ne se résolvait pas à le manquer.

Il était encore tôt mais le soleil rayonnait sur Londres, un climat précieux qu'il fallait chérir encore plus que d'ordinaire à l'approche de l'hiver qui offrirait bientôt un ciel maussade et déprimant à temp plein. Elinor faisait partie de ceux qui détestaient l'automne, l'hiver, le froid et les températures en dessous de vingt degrés qui l'obligeait à mettre un pull. Chaque rayon de soleil était bon à prendre. A peine la porte de son immeuble franchie, elle respira à plein poumons l'air doux qui s'offrait à elle et s'empressa de rejoindre le parc à côté duquel elle habitait.

L'automne prenait de plus en plus le pas sur le feuillage des arbres mais il lui apportait néanmoins une dose d'oxygène qui l'apaisait toujours avant d'affronter une de ces journées interminables. Il y a quelques mois encore, elle y passait tous les jours pour se rendre à l'université, désormais c'était un autre chemin qu'elle empruntait mais ce matin-là, elle ne put résister. Elle fit même une escale à la petite boutique de donuts qui se trouvait à la sortie de l'autre côté de la rue, elle avait l'habitude d'en acheter pour Harold.

Harold qui avait été sa seule constante durant ces années d'étude. Elle l'avait rencontré en première année et bien qu'au début leur relation n'était qu'une vague amitié utilitaire, après quelques verres en terrasse, ils avaient développé une grande complicité. Ils se retrouvaient maintenant à préparer le barreau ensemble. Elle avait ainsi pu conserver une habitude qui lui était chère : le rejoindre presque chaque matin, même si ce n'était plus à l'université, l'écouter se plaindre d'elle parce qu'il l'avait attendu seul plus que prévu tandis qu'elle achetait sa bonne humeur avec une pâtisserie.

Sur la route, elle pensa à son hypothétique départ et prit conscience que l'absence d'Harold créerait un vide qu'elle n'était pas certaine de surmonter. Harold était le plus consciencieux des deux et quand Elinor avait un doute sur un cours, une notion précise ou bien même sur un simple horaire, elle savait qu'elle pouvait compter sur lui. Il était son phare au milieu de son esprit un peu brouillon. Elinor ne se faisait pas de soucis pour lui, il n'aurait pas de mal à poursuivre sa voie sans elle, lui avait vraiment envie d'être là et il était brillant, il réussirait. En gravissant les marches qui menaient à l'esplanade de l'auditorium ou ils avaient rendez-vous, elle l'aperçut, adossé à un imposant pilier en granit en train de lire quelque chose sur son portable. Ses cheveux bouclés châtain lui tombaient sur le front et comme à son habitude il était dans un costume gris, sûrement d'une marque italienne finissant par "o", presque prêt à plaidoyer. Ses yeux verts et ses longs cils lui donnaient un charme qu'elle lui faisait souvent remarquer.

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