XIV. Le jour d'après

868 101 4
                                    

chapitre réecrit

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

chapitre réecrit

𝑿𝑰𝑽. 𝑳𝑬 𝑱𝑶𝑼𝑹 𝑫'𝑨𝑷𝑹𝑬̀𝑺

𝚟𝚎𝚗𝚍𝚛𝚎𝚍𝚒 𝟸𝟾 𝚘𝚌𝚝𝚘𝚋𝚛𝚎.

⋆⋆⋆

La nuit fut courte. Les paupières alourdies par la fatigue et les larmes de la veille, Elinor jeta un regard furtif sur son téléphone portable : six heures et demie

Elle savait qu'elle n'arriverait pas à se rendormir alors elle appela Paul qui, elle le savait, était déjà levé. A son grand regret, c'est la voix de Lydia qu'elle entendit à l'autre bout du fil. Cette dernière l'informa que Paul était sous la douche. Elle lui proposa de prendre un message mais Elinor refusa de lui confier quoi que ce soit même si elle savait de toute évidence que ça finirait par lui revenir aux oreilles. Néanmoins, ce n'était pas à elle qu'elle avait envie de parler alors elle lui dit simplement qu'elle rappellerait plus tard. Elle aurait aimé se confier à Paul mais c'était peut-être une bonne chose qu'elle n'ait pas pu, lui qui faisait tout pour aider tout le monde, elle l'aurait plus tourmenté qu'autre chose.

 Elle traversa le salon à pas de velours pour rejoindre la cuisine mais son effort fut vain, Celian la rejoignit quelques minutes plus tard, les yeux encore à moitié fermés.

— T'as réussi à dormir ? demanda-t-il dans un bâillement.

— Une heure linéaire grand max.

— Tu sais, j'ai réfléchi dit-il en mordant dans un bout de brioche qu'il avait attrapé sur la table, tu devrais parler de tout ça aux parents. Je suis sûr que ça t'enlèverai un poids. Hormis l'histoire avec l'autre taré, ce qui te pèse c'est de leur cacher ton projet.

En versant l'eau bouillante de la théière dans sa tasse, elle secoua la tête. Le mutisme dont elle devait faire preuve auprès de ses parents était délibéré et subsisterait encore un temps.

— Leurs reproches est la dernière chose dont j'ai besoin.

Elinor s'assit sur la seule chaise de la cuisine, comme pour se recroqueviller, elle posa son menton sur ses genoux, faisant tremper son sachet de Finlays dans la tasse.

— Je comprends mais il faudra le faire à un moment ou un autre. Où est le café ?

— Derrière toi.

Pendant que Celian s'offusquait de la marque de café qu'il trouva dans le placard de soeur, cette dernière sortit son téléphone, une soudaine envie de chercher Philip sur les réseaux sociaux. C'était probablement une mauvaise idée mais elle avait ce besoin de voir quelle image renvoyait cet homme quand on ne le connaissait pas. 

Elle ouvrit Facebook. 

Tout le monde avait un compte Facebook, c'était presque devenu une étape obligatoire dans la construction d'une personne. Elle tapa Philip Murphy dans la barre de recherche et tomba sur plusieurs profils mais elle le repéra tout de suite parmi ses homonymes. Sa photo de profil, un plan resserré de lui adossé à un mur blanc, les bras croisés, en tee-shirt, affichant un visage assuré ne laissait pas place au doute bien qu'il paraisse un peu plus jeune. La date indiquait que le cliché avait cinq ans.

La liste d'infortunes d'Elinor GardnerWhere stories live. Discover now