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       Je suis en cours, cela fait maintenant trois jours que l'on a joué à ce jeu stupide. Et honnêtement j'ai peur.. Je me sens mieux en cours que chez moi, ou chez un de nous cinq qui avons joué. Après le retournement de meuble chez moi il y'a trois jours, et la marque qui est revenue, j'étais partie immédiatement chez Chloé, j'avais besoin de ma meilleure amie. Je courrais dans tout Paris, ne prenant pas la peine de prendre le bus, j'étais arrivée chez elle en pleure, en lui expliquant le phénomène, et ce qui m'a le plus choqué c'est qu'en chuchotant elle m'a dit "Regarde" et sur le seule mur noir de sa chambre, en blanc, la lettre "Z" était inscrite, ni trop grosse, ni trop petite, juste assez pour qu'on l'a distingue et qu'elle nous tape à l'oeil. On en a discuté, et on a décidé qu'il fallait qu'on aille chez chacun d'entre nous, voir si ces choses étranges se passaient également chez les autres. Chez Charles, il n'y avait rien, mais on sentait bien un ambiance lourde, c'était étouffant, Charles et Hassan était les personnes les moins concernés, je m'étais dit "Il sont moins déglingués que nous". Puis je me rappelle que j'avais lu que Zozo s'en prenait aux femmes. Mais Hassan disait entendre des chuchotements la nuit. Chez Cindy, rien. Cindy n'avait rien. Elle était choquée et nous a même accusé de mentir. Mais non. Je sentais une présence diabolique me suivre à chaque fois que je bougeais. Comme si quelqu'un dans la rue me suivait, et chaque fois que je me retournais, il n'y avait rien. Donc j'ai fini par dormir chez Chloé, en regardant un dessin animé, et essayant d'oublié les petits grattements qui formé des lettres - toujours la même- sur son mur noir. Le lendemain, j'étais rentrée chez moi, et j'ai nettoyé ce bordel, pour rigolé, et pour en quelque sorte, montré à... ce ... cette chose dont j'ignore encore le pouvoir, j'ai dit " Tu as vu ? Je nettoie tout ton bordel, je veux bien t'accueillir mais la prochaine fois ramasse !" Et je me suis effondrée en larme me disant que j'étais vraisemblablement folle. Quand je rangeais, du coin de l'oeil je voyais une ombre très distinct mais très flou à la fois, mais lorsque je me relevais et regardé, plus rien. J'avais mis deux heures pour tout rangé, et trois heures de ménage intensif pour pensé à autre chose que ça. En allant me couché j'ai appelé Chloé en Facetime, et ensuite Hassan, il se sentait mal, et à chaque fois j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose derrière lui... quelque chose ou quelqu'un qui passait. Vers deux heures du matin il m'avait dit "T'entends ?" J'ai baissé le son de télé, et j'ai écouté attentivement, et oui je l'ai entendais, ces chuchotements, des chuchotements qui provenait d'une seule voix, mais on aurait dit que dix personnes parlaient. On ne comprenait rien à ce que sa voulait dire, mais les chuchotements étaient là. Je n'ai pas dormi, Hassan non plus. Hier, et bien hier, sa a recommencé mais j'étais témoin cette fois, en faisant mon café au lait habituelle de tout les matins, j'entendais un boucan pas possible dans le salon et en y allant en pestant contre le sol gelé, j'ai vu de mes propre yeux, les cadres tombés un à un. Tous se sont fracassés par terre, laissant des bouts de verres au sol. Puis c'était les feuilles qui traînaient qui s'envolaient, alors que mes fenêtres étaient bel et bien fermées. On aurait dit que qu'on soufflait dessus. Donc j'ai encore nettoyé. Puis les ombres, ces putains ombres me fichaient une peur bleue. Donc je m'étais aérée en sortant dans un parc, mais même là-bas... Je l'ai voyait, ces ombres. Les gens me regardaient bizarrement, mais au fond, je m'en foutais. Aujourd'hui c'est le quatrième jours. Et je ressens toujours un malaise. Quelque fois, je perds la notion du temps, par exemple lors de mon premier cours, j'étais persuadée qu'on venait de commencé l'heure, alors qu'elle se terminait. Mon portable vibre, ce qui me sort de mes pensées envers Zozo. C'est Chloé qui m'envoie un message :

Ma vie : Tu l'entends ?

Je fronce les sourcils et soudain, une ombre, je lève vite les yeux, mais rien, je regarde autour de moi, et la prof m'interpelle :

   - Tu as vu un fantôme Laura ?

Elle est son putain de ton sarcastique ! 

   - En effet madame, je vous ai vu, rétorquais-je.

Puis je me lève et m'en vais.

Forcément, elle m'a collé ! Et oui, deux heures pour insolence et auto-exclusion. De toute façon je n'irai pas. Je marche dans les rues en ignorant les ombres, et les chuchotements dans mes oreilles, qui sont venues plus tôt dans cette journée... Une journée de plus. Je me demande vaguement si les gens autour de moi entendent pareille, mais au vu de leurs éclats de rire je me dit que non. En passant devant un magasin où je regarde la vitrine, je ne vois pas mon reflet, mon reflet est différent... Je me rapproche et ce n'est pas mon visage, ni mon corps... et je me rapproche encore plus, en tapant sur la vitrine, les détails ne sont pas assez visible. Je sursaute lorsqu'une marchande me touche l'épaule :

   - Vous allez bien ? Me dit-elle.

    - Euh... Non... Oui, merci. 

Et je décampe.


     - Ta gueule ! Criais-je.

Je suis assise sur mon lit, les genoux repliaient vers ma poitrine, la tête dans mes mains. Les chuchotements, les bruits...

    - ARRÊTE PUTAIN ! 

Je hurle. Je décide d'allé dans le salon affronté ce putain de connard de Zozo. Mais je suis prise d'un vertige, je tombe et je vois, au dessus de moi, un visage difforme, des yeux noirs et couleur sang... Une pression m'étouffe, comme si on m'étranglé, je hurle, mais plus rien ne sort, le visage... le visage sourit... un sourire mauvais... il... Et je perds connaissance.




      J'ouvre lentement les yeux, je me retrouve entourée de blanc, les murs, les draps... Une chambre... mais une chambre d'où ? En voyant ma perfusion, je devine : L'hôpital. Une infirmière entre :

    - Madame Martinez, comment vous vous sentez ?

Elle a les yeux noirs, je frissonne, incontrôlable je cris :

    - Dégage ! Casse toi ! ( elle s'approche, et me touche les cheveux) , NE ME TOUCHE PAS ! 

Je rigole maintenant, rigole, et je la regarde, elle devient blanche :

   - Il est partout ... Il est là, ici, ailleurs, chez moi, dans les rues... Partout, Dis-je.

Je rigole, je rigole à plein poumons. La femme me regarde et appelle quelqu'un :

    - Oui, code gris ...(silence)... Chambre 666.

Je continue ma tirade, en rigolant, je tremble, je pleure, je ris, je hurle... La porte s'ouvre, et on m'attache brusquement , quoi ? Mais je ris encore. Je ne vois plus rien, et soudain, dans mon esprit noir, la lettre "Z" apparaît, je hurle :

    - ZOZO,ZOZO,ZOZO,ZOZO.

Je me sens partir, je ne vois que les lettres se dessinaient... Doucement... Lentement... 






Zozo.Where stories live. Discover now