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       Hassan dort encore, et au bout de deux heures je me lève enfin. L'atmosphère est toujours étrange, mais je n'y prête plus attention. Ce n'était qu'une expérience bizarre, non ? Je me dirige vers mon salon en me disant que finalement je ne ferais aucune recherches... Mais en entrant dans le salon, je me fige, La planche ! Elle est par terre, à côté du sac, je ne l'avais peut être pas rangé ... Mais je me revois, la rangé dans le sac avant de partir dans ma chambre avec Hassan. Oui je l'ai rangé. Et elle est là, sur le sol froid de mon salon, en plein milieu de la pièce. Je reste debout à la regarder, comme si elle me donnerait des réponses. Je sens des mains se posé sur mes hanches et je sursaute.

     - Eh Laura, ce n'est que... 

Hassan ne termine pas sa phrase, et je le regarde, il fixe la planche, la mâchoire serrée. 

   - Tu... tu l'avais rangé  non ? 

J'hoche la tête, je n'ai aucun mot. Hassan se passe les mains dans les cheveux, et me dit qu'il s'en va, il claque la porte, et les larmes me viennent aux yeux, il est parti énervé, j'aurais dû l'écouter. Je me mords la lèvre supérieur. Je file en quatrième vitesse dans ma chambre et m'habille en survêtement, je sors de chez moi. Je marche vite dans les rues de Paris pour atteindre mon arrêt de bus. Je m'assois, et je tourne un peu sur les réseaux sociaux. Je regarde mes messages et celui de Chloé attire mon attention : 

Ma vie : Laura, toute la nuit avec Charles, on entendaient des bruits bizarres dans la cuisine ! Je ne sais pas si c'est mon imagination, ou pas, mais on flippe, dit moi que toi aussi !   

Je ne réponds pas, pas la peine. Mon bus arrive, et j'y monte, je dois parlée à mon grand père, il doit avoir des réponses... Je l'espère. 

Arrivée chez lui, il m'ouvre toujours aussi chaleureux, avec son sourire bienveillant, et sa barbe de quelques jours, car il veut une grosse barbe maintenant. Voyant ma tête, il me demande :

    - Que ce passe t-il ma chérie ?

Je souffle un grand coup :

   - On a fait l'expérience, et... Qui est Zozo ?

Mon grand-père me presse vers la porte, comme s'il était angoissé, il répète en boucle "Je m'en était débarrassé", j'essaie de résisté, mais à quoi bon ? il est plus fort que moi. Il me dit :  

   - Ne revient plus Laura, appelle moi ce soir, mais s'il te plaît, ne met plus les pieds ici ! 

Il me claque la porte au nez, et la je craque, je m'écroule accroupie par terre et pleure. Putain mais c'est quoi ce délire !?  Respire Laura ! La bibliothèque, ils ont forcément des ouvrages. Alors à pied, je marche jusqu'à celle-ci. Je mets environ une demi-heure. Les gens me regardaient bizarrement, en marchant, impossible de me calmer. J'ai l'impression d'être suivie, qu'une ombre est toujours derrière moi, mais chaque fois que je me retourne, ce ne sont que les gens de Paris qui marchent, personne de malveillant, personne d'étrange, juste Paris. Arrivée à la bibliothèque, je ne demande pas d'aide à la femme à l'accueil. J'en n'ai pas besoin, je me débrouillerais seule.  Je m'assied donc dans les poufs vers le fond, je sors mon portable est entame mes recherches sur google. Je tape "Zozo", et dans les propositions, je trouve "Démon Zozo". Je frissonne, Démon ? Je clique sur un des sites, et en lisant, mon sang se glace :

  Cependant, alors que Zozo est le plus souvent connecté à l'aide du Ouija, il est possible qu'il puisse contacter des personnes en dehors du jeu par d'autres moyens comme l'hypnose, les séances d'écriture automatiques et les phénomènes de voix électroniques.  

Puis un paragraphe me provoque une nouvelle crise de larmes, je perds ma respirations : 

  Malgré un nom qui ne fait pas penser à un démon, celui-ci reste dangereux car il peut rester accroché des années aux victimes allant même jusqu'à prendre possession d'un participant à la séance ou leur parler pour les rendre fous. Selon les nombreux témoignages encore, le démon Zozo montre clairement des attirances envers les personnes de sexe féminin. 

Zozo est également attiré par les personnes ayant des tendances suicidaires, dépression et autres troubles psychologiques, en outre, toutes les personnes « fragiles » sont d'autant plus subjectes au danger de ce zozo.

Flashback 

J'explique mes habitudes, mes nuits au docteur devant moi. Il me regarde en fronçant les sourcils. Je me dis que au delà de mes quinze ans, il doit me trouvé ridicule. 

   - Combien de fois mademoiselle Martinez ?

   - 3.

Il regarde la longue manche de mon pull avec un regard suggestif, je lève ma manche. Il ne parle pendant les cinq premières minutes et fini par dire :

   - Alors trois tentatives, et de la scarification ? Mademoiselle... C'est simple, au vue de vos tendances, et de ce que vous m'expliquez, vous êtes en dépression. J'ai quelques psy, ou psychiatre à vous proposé.


Voila, pourquoi je ressentais une étrange ambiance bien avant que zozo fasse son entrée, je suis une des plus fragiles. Pourtant Chloé aussi à eu une période... Oui mais elle a guérit plus vite, me dit ma conscience. Je continue ma lecture :

  • Ce dernier a la réputation d'être violent et d'être capable d'infliger de terribles dommages.  

• Voici quelques signes avant-coureurs qui peuvent indiquer que vous rencontrez le démon:Zozo peut se présenter en précisant son nom, en faisant plusieurs fois « Z-O-Z-O-Z-O... » ou encore utiliser l'un des noms similaires mentionnés plus haut.Mouvements rapides: si vous utilisez le Ouija, la goutte (planchette) peut commencer à bouger rapidement progressivement.Sentiments de malaise: vous pourriez ressentir une sensation de peur ou de malaise monter en vous.Obscurité: Vous pouvez voir des ombres se déplacer, ou la pièce dans laquelle vous vous trouvez pourrait devenir de plus en plus sombre.


Je ferme google. J'en ai assez lu. Après tout je n'ai été en contact qu'une seule fois avec lui, il ne peut donc pas savoir que je suis, moi, la plus fragile, donc je n'ai pratiquement rien à craindre. Puis je me souviens de la trace que j'avais au cou. J'ouvre l'appareil à photo, mais la trace a disparu. Plus rien. Apparemment je ne dois plus prononcer son nom , ni paniqué. Peut être je devrais même me faire aider. Mais je n'en fais rien, je dois restée positive, pour le moment je vais bien. Et pourtant en rentrant chez moi, voyant mon appartement méconnaissable, les chaises retournées, les verres et vases brisés, je me dis que sa va trop loin, j'appelle quelque personnes, leurs demandant s'ils se sont introduit chez moi. Toutes me répondent que non. Je pense à un cambriolage, jusqu'à ce que sur le mur de la cuisine, à côté du frigo, je vois marqué "Zozo" en petit. Mon coeur manque un battement, et je sens tout mon corps se vidait de son sang. Mes genoux lâchent et je m'écroule pour la deuxième fois aujourd'hui. J'appelle Hassan mais il ne me répond pas, il doit être furieux. Hassan ne devrait pas avoir de problèmes, il n'a pas eu de soucis par rapport à des dépressions, ou tout ce qui s'en suit, c'est un mec saint, et il est tout sauf fragile. Je ressens une brûlure, au cou, au même endroit que la dernière fois, et en courant jusqu'à la salle de bain,  dans le miroir, la marque est revenue.

Zozo.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant