Leur union scellée, des douceurs furent distribués. Les deux pères se félicitèrent avant qu’Arame ne sorte de la chambre pour saluer son beau père et les invités. Tante Oulèye en compagnie de ma mère récupérée, des Ndawtals.
En un moment je la vu s’éclipser pour parler au téléphone surement à Daouda.
Jusqu’à 20h tante Oulèye était entrain de récupérer des tontines. C’est à ce moment qu’on partit au salon de beauté.
Sans enlever toute la coiffure d’Arame, la dame changea le chignon en un magnifique nœud. Avant de commencer à la maquiller. Puis on l’aida à enfiler sa robe dont toute l’assistance parlée tellement elle était belle. Le tissu était tout en perle cristaux en couleur Or-Ivoire c’est sa belle mère qui le lui avait offert. Le styliste avait fait du bon travail, on croirait même qu’il s’agit d’une robe oriental digne des grands créateurs tellement la robe était belle, bien ciselée et cintrée parfaitement sur la silhouette d’Arame.
Avec Soxna on avait un ensemble de jupe longue et de bustier rose ficha. A l’instant qu’on y attendait le moins, on vu garait une limousine d’où descendu Daouda très élégant en smoking blanc et pantalon noir avec un nœud de pape rouge, accompagné d’Ibou et d’un autre homme en costume noir.
Après les prises photos, on était tous dans la limousine, j’étais assise à coté d’Ibou qui ne cessait de me complimenter, je regardais Arame heureuse discutant avec son mari, ils naviguaient sur leur petit nuage d’amour. En les regardant si heureux je me remémorais de mon mariage, de ces instants ou j’étais comme dans un conte de fée, qui conque m’avait dit à ces moments que j’en serais là je ne l’aurais pas cru. Et comme s’il lisait dans mes pensées, Ibou me chuchota à l’oreille :
_ ça me rappelle notre mariage
_ Ah oui
_ Oui, regarde-les comment ils sont beaux et heureux
_ Ils forment un beau couple, puisse t-il en être ainsi pour toujours
_ Tu sais je donnerais tout pour ne serait que revivre nos instants de mariage. Les voir ainsi m’en donne tellement envie
_ Ils sont beau à voir, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie
Arame : Hey de quoi parlez-vous ?
Ibou : ça ne te regarde pas
En ce moment je sentis mon portable vibrait un appel d’Alex :
_ Oui bébé
_ Vous êtes ou ?
_ En route et les enfants ?
_ Je les ai laissés avec Hélène, j’ai eu un problème avec la voiture
_ Et tu vas faire comment ?
_ J’ai pris un taxi mais on a crevé en route
_ Quoi ?
_ Et ce chauffard ne roule même pas avec une roue de secours
_ Tu es ou là ?
_ A********
_ On n’est pas loin de là, on va passer te prendre
_ Non je vais prendre un autre taxi en plus vous ne devez pas avoir de place pour moi
_ Non t’en fais pas on est dans une limousine ya de la place, tu ne bouge pas de là ok
_ Ok mon amour je t’aime
_ Je t’aime
En raccrochant je vu Ibou baissé les yeux sur son portable d’où je vu Amir en fond d’écran. Heureusement qu’Alex n’était pas loin, on le prit en route, il était tout simplement à tomber par terre mon Alex.
Arame : Toi là Alex tu ne pouvais pas t’habiller moins (
Moi : Ce n’est pas de sa faute même vêtu d’haillons, sa magnificence rayonne…..
Alex :( merci mon cœur, en plus t’es vraiment en beauté le rose te va super bien
Arame : Bon vous n’êtes pas les seuls ici hein
Tout le monde rigolait, plaisantait sauf Ibou, qui était comme en colère, Alex lui me caressait les bras ou me masser les épaules en y déposant des bisous.
Arame : Toi là Alex alors c’est pour quand le mariage sinon je trouve un mari à ma cousine elle a assez attendu
En entendant cela, le portable d’Ibou tomba par terre et en le ramassant nos regard se croisèrent.
Alex : T’en fait pas t’en aura pas besoin c’est pour bientôt
Et heureusement qu’on était arrivé car l’ambiance dans le véhicule commençait à devenir pesant. Bien sure je sortis avec Alex mais Arame me rappela à l’ordre :
Arame : Hey tu n’entres pas avec Alex mais avec l’un des garçons d’honneur
Soxna : Comme je suis petite j’irai avec Mansour
Papis comme toujours était déjà là sortis pour nous demander si on était prêt à faire notre entrée, en repartant il amena Alex avec lui.
Sous un son romantique, Soxna et Mansour furent les premiers à y aller. Ibou me prit le bras avant de me dire : « prête »
Pour toute réponse, j’hochai ma tête, sa question m’avait téléporté des années en arrière alors qu’on s’apprêtait à faire notre entrée en tant que mariés. Bras dessus, bras dessous on entrait sous les salutations, des gens connus ou inconnus, des amis d’Arame et de Daouda, Nogaye, Cathy : ces deux mégères qui me regardaient comme surprises. On prit place à la table d’honneur, d’où je fis face à Alex. Après la première danse des mariés, on partit les rejoindre. Etre si proche de lui sentir son souffle chaud sur mon visage, me tétanisais tellement qu’en un moment donné je perdis mes moyens, mes facultés et ne m’en aperçue même pas quand il fallait regagner nos places.
Je me sentais comme dans un tourbillon, un cyclone, un raz de marrée avec Ibou, ses cousines, le regard d’Alex sur nous qu’au moment ou l’on servait les plats, je préférai sortir prendre l’air dehors. Et Alex m’y retrouva :
_ Qu’est ce que tu as ?
_ Rien il fallait que je sorte prendre l’air
Il me prit dans ses bras et m’embrassa cela eut le don de m’apaiser.
Puis on retourna ensemble à l’intérieur, la main dans la main, à l’ouverture de la piste, on dansa comme si personne n’existait autour de nous, ma tête reposant sur son épaule, Cathy eut l’audace de venir à notre table. Je n’avais jamais vu un tel degré d’hypocrisie.
Cathy : Aita !!! C’est toi
Moi : Oui c’est moi
Cathy : Sa fait longtemps comment vas-tu et ton enfant, Nogaye m’a dit qu’elle l’avait vu, tu es toujours aussi belle dit donc, depuis quand es tu de retour
Moi : Ya un moment
Cathy : Bonsoir monsieur
Alex : Bonsoir
Moi : Ravi de t’avoir vu Cathy au revoir
Cathy : D’accord….au revoir
Alex : Tu lui as mis un tel vent c’était qui
Moi : Une de mes ex belles sœurs
Alex : lol à te voir t’es pas du tout heureuse de la revoir
Moi : A cause d’elle je risque de faire des cauchemars cette nuit
Comment ça Nogaye avait vu mon fils, oui elle a vu mon fils Nathan mais pas Amir.
Vers une heure du mat la salle commençait à se vider, Alexandre aussi était parti. Papis qui était venu avec la voiture d’Ibou lui remit ses clés, Daouda partit aussi. Ibou nous ramena puisque tante Oulèye commençait à nous harceler.
Dès qu’on franchit la porte, Arame fut attirée dans la chambre de sa mère d’où sa belle coiffure fut défaite. Sa badiène (tante: sœur de son père) lui fit prendre un bain rituel avant de lui faire quatre grosses nattes sur la tête et de lui nouer de jolis pagnes.
Même moi j’étais apprêtée pour cette occasion. De là elle reçut d’abord des conseils les dernières conseils de sa maman, de ma mère et de sa tante avant qu’on ne fut amené dans la cour, assises sur une natte, ou lui ont été prodiguées les dernières recommandations avant le départ.
Sous sa couette je sentis qu’elle versait des larmes, ce rituel était très sérieux, parce qu’il permet à la fille de mesurer ce que doit être le mariage mais également les défis qu’elle doit relever à ce niveau pour être une mère modèle et surtout pour ne pas décevoir sa famille.
Le mariage une union de deux famille, l’une perd une fille et l’autre gagne une belle fille. La fille abandonne donc les règles de sa famille pour adopter de nouvelles règles de vie, ce qui n’est pas du tout évident.
Au départ, les femmes se mirent à rythmer par 9 chants comme le faisait les lébous : « woyi ceet » (chants de la mariée)
« Sevi leen » chant par ses tantes quand Arame s’apprêtait à se lever, « Yaya Ndiaye » qui évoquait un mythe facteur de cohésion social dans le groupe, « Salaan » chanté par ses cousines et amies Lébous, « Taaqu Maam Ndime » faisant son éloge en sortant de la maison. Même durant la route deux de ses tantes chantonnaient « Seey laa la yebal » une dernière recommandation apparemment. Tout au long de la route Arame la bavarde ne disait rien et commençait un peu à m’inquiéter.
A Amon, ce fut Dior elle-même qui sortit nous accueillir en guidant sa belle fille par les pans de sa couette pour entrer dans la maison. De là ils lui firent un rituel, coton, mil, riz et haricot sur sa tête qui d’après Dior symbolisaient la fécondité et lui signifier que la mariée était la bienvenue dans sa nouvelle maison. De là on entra dans sa chambre, d’où venu le retrouver son mari pour manger le lakh. Ce fut Daouda qui lui en mit le premier sur le visage tout le monde était surpris et mort de rires. Après il sortit pour aller je ne sais ou. On nous servit notre diner que l’on refusa de manger avant d’être payer. Quand venu le moment de sortir de la chambre, je fus installé dans une chambre avoisinante à celle d’Arame, je vu sa tante entrer sans doute pour lui formuler les dernières conseils.
Dès que ma tête reposa sur l’oreiller, Morphet me berça.
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J’eus très peur en ouvrant les yeux au petit matin après être réveiller par la tante, sans même me rincer le visage je fonçai aussitôt vers la chambre d’Arame d’où je la retrouvai en pleurs. Mon cœur rata un battement, Daouda qui était assis à coté me dit :
_ Essaye de la réconforter peut être que tu y parviendras toi, ma chérie calme toi ce n’est pas bien de pleurer ainsi pour ta santé
Je n’avais jamais ma cousine dans un pareil état. Daouda sortit de la chambre pour nous laisser seules :
_ Qu’est ce que t’as ma chérie ?
_ Que vont dire les gens, Aita ?
_ Mais calme toi d’abord et dis moi ce qui se passe ?
_ Bah hier on a essayé avec Daouda mais ce n’est pas passé,
_ Comment sa ?
_ Il ne parvient pas à me posséder dès qu’il essaye je ressens une douleur inouïe.
_ Et pour ça tu pleures hein, aller viens là
_ Je ne sais plus quoi faire, Tante Dior a appelé ma mère mais j’ignore de quoi elles ont pu parler
_ T’en fait pas connaissant ta mère elle trouvera une solution, lol t’es sure que ce n’est pas simplement de la peur
_ Non je ne pense pas ma badiène m’a dit qu’il s’agissait de sothieet (champignons, molluscum contagiosum) je suis très serrée en plus Daouda euh……..
_ Lol même dans ces moments tu me fais rire, je suis sure c’est que la peur qui te tétanise en plus ce n’est toi qui me disait il ya quelques jours que t’allais mettre ton mari K.O
_ Mince comme il est je ne pensais pas qu’il avait de telles mensurations
_ T’es folle ….
Dior : Je peux entrer
Moi : Oui bien sure
Dior : Ah c’est bien de vous voir ainsi rigoler que de rester là à pleurer ma fille c’est des choses qui arrivent, ne te fais pas de souci dès ce soir on se rendra à Guédiawaye chez une amie tradipraticiene.
Arame : D’accord maman
Dior : Allez Aita aide la à prendre son bain, et fais toi une beauté avant que ta mère n’arrive en plus ya ton mari qui est comme fou de te voir dans cette état, le pauvre il me disait : Maman mieux vaut l’amener à l’hôpital pour voir si je ne l’ai pas blessé, Maman c’est peut être le stress mieux vaut que je la laisse du temps, Maman va lui parler stp, va la voir.
Moi : Lol sacré Daouda il s’inquiète à ce point
Dior : Arrête de te moquer de mon bébé, il a le cœur sur la main. Bon je vous laisse ya les invités qui ne vont pas tarder.
Après s’être apprêter, on nous apporta notre petit déjeuner, bien sure on entendait du bruit, des paroles des battements de mains des chants de griots, quelle surprise eus je en voyant Nogaye entrait dans la chambre et saluer Arame d’une petite voix, elle m’importunait à tel point que je préférai sortir. Dehors étaient formés des groupes de personnes discutant, Adja Dior elle était accaparée par ses invités la plupart des catégories de femmes au bracelets lourds, des amies commerçantes ou femmes d’affaires.
Vers midi, tante Oulèye fit son apparition avec sa délégation, ma mère y comprise rayonnante dans son bazin blanc. Elles avaient ramené avec elles plusieurs bagages qui furent distribué à la belle famille d’Arame le soir.
Bien sur mes enfants m’harcelaient d’appels si ce n’est peut dire pour me demander de rentrer, que je leurs manquais. Les repas servis, un grand boli de mets fut ramené avec des assiettes, au salon pour tante Oulèye, qui se servit avec ses invités.
C’est avec Arame que je pris le repas avant que son mari nous rejoigne en compagnie d’Ibou.
Tard le soir, aux environs de 21h Arame partit en compagnie de sa tante et de sa belle mère pour Guédiawaye.
Elles n’en revinrent que trois heures après, c’était une Arame faible aux yeux tout bouffis et rouges que je retrouvai dans la chambre.
En un rien de temps sa tante venue m’appeler, en sortant on croisa Daouda qui entrer.
Au téléphone avec Alex, je finis par m’endormir, au petit matin ces des cris, des chants qui me firent sauter du lit.
Je pris une douche rapide avant de sortir, d’où je rencontrai Dior pleurant me dire :
_ Je venais t’appeler, viens féliciter ta cousine elle a bien su attaché son pagne, mon fils l’a trouvé comme il se devait.
_ Félicitation à vous aussi et ou est Daouda
_ Quoi mon timide bébé est parti je ne sais ou sans doute pour se cacher des gens (
Arame ne parvenait même pas à ouvrir les yeux, tellement elle était mal en point. Sa tête reposant sur les genoux de sa badiène qui lui masser, elle lui chantonnait ses éloges qui avaient pour effet de faire pleurer Arame. Elle aussi je la voyait de temps en autre essuyer une larme furtivement.
C’était très touchant, de les voir ainsi après le massage, elle sortit de la chambre. Je m’assis auprès d’elle :
_ Comment tu te sens ma chérie m’inquiètais-je
_ J’ai mal partout, très mal
_ C’est normal, mais sava passé comme tout c’est bien passé
_ Ne m’en parle pas après m’être faite couper, la dame m’a dit que je devais aussitôt coucher avec mon mari sinon ça risquait de se refermer.
_ Comment ça tu t’es faite couper ?
_ Oui il l’a fallu pour m’enlever mes sothieets et m’élargir un peu
_ Chez la tradipraticiene, mais ce n’est pas sure elle t’a anesthésiée au moins j’espère
_ Quelle anesthésie, non elle n’a fait que bouillir la lame auparavant mais t’en fait pas elle m’a donné des tisanes à prendre
_ Si sa te rassure moi non, c’est un peu barbare quand même en plus sans anesthésie
_ Oui mais il le fallait, tu as eus plus de chance toi t’es pas passé par là
_ Heureusement que non lol je ne savais pas que ce genre de truc existait mais bon alors à te voir Daouda t’as plus que mise K.O hein
_ Je confirme ouais,
_ Sa mère m’a dit qu’il était parti se cacher, dommage je l’aurais bien charrié un peu
_ Lol il a trouvé refuge chez Ibou
Toute la journée les gens ne faisaient que défiler pour des félicitations, et le linge maculé seule Dior, tante Oulèye, la badiène d’Arame y avait posé leurs yeux. Elle n’en avait pas fit d’escalandre comme tante Thiaba.
En parlant du loup, elle avait fait une brève apparition prétextant être souffrante. Quand elle me vue, elle cru rêvé, je la dépassé comme si elle était transparente. Ce qui avait eut dont de l’irriter.
J’étais restée cinq jours avec Arame avant de rentrer retrouver ma petite famille qui me manquait terriblement. Bien sure je fus couverte de cadeaux par sa belle mère en rentrant.
Tout allait pour le mieux je croyais enfin les problèmes terminés, mais non cela était tout simplement impossible pour moi.Votez, partagez, laissez moi vos avis😘

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Entre Deux Feux TOME II
General FictionC'est l'histoire d'une métisse issue d'une relation très ambiguë. Une métisse au quotidien difficile victime de la société. Une métisse perdue entre les mailles de son environnement, C'est l'histoire d'une métisse qui parvient à trouver difficileme...