C O N F I D E N C E

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Je relevais doucement mon visage, il me regardait tendrement. Je me sentais tellement bien avec lui, je ne sais pas pourquoi, mais savais que je pouvais lui faire confiance, alors je lui expliqua dans les moindres détails ce que j'ai vécu. Mon histoire :

- Retour, 4 ans plus tôt -

Comme chaque jour j'eût une difficulté importante à ne pas montrer la douleur qui me pesait, autant mentalement que physiquement depuis si longtemps. Et maintenant, je me trouve au seuil de ma porte, tremblant de peur.

Ce qui m'effrayais n'était bien-sûr pas d'ouvrir la porte, mais d'être de l'autre côté de cette dernière.

Je me rendais malade à chaque fois que je voyais mon géniteur, pourquoi ? Parce qu'il me bat. À chaque occasion, chaque jour, chaque fois qu'il m'apperçoit.

Je pris finalement mon courage à deux mains et comme chaque fois, je me dis que c'est un passage et qu'il se calmera, mais la situation est n'a pas changé depuis mes 6 ans. Depuis que ma mère est partie rejoindre les cieux et qu'il à commencé à boire et a consommer des produits élicites tel que du cannabis ou de l'héroïne.

Une fois dans l'entrée, je pris soin de fermer la porte sans faire de bruit puis monta rapidement dans ma chambre afin de ne pas me faire repérer.

Je me laissa tomber sur mon lit, je regardais le plafond en rêvant de ce que je pourrais faire si mon père n'existerait pas. Mais aucune image n'apparaissait, je ne savais même pas quel était le quotidien d'un adolescent de mon âge, pitoyable non?

Je rigolais bêtement de mon sort. Je suis si ridicule... Si faible, si nul.

Soudainement, une idée me vint à l'esprit.

Je redescendis rapidement et me chaussa de mes baskets blanches neuves de la veille.

Je sorti et marcha rapidement, des écouteurs dans les oreilles. Je marchais aussi vite que le rythme que la musique qui jouait dans mon téléphone, puis je vis ma cible.


Si je veux montrer que je suis fort et me faire respecter, je dois montrer que je peux, moi aussi, avoir de la force.

Je regarda donc ma première victime, il devait bien avoir un an de moins de moins que moi. Je le pris par le col et le souleva, de la haine dans mon regard.

Je lui infligeais un coup, puis deux. jusqu'à ce qu'il ne puisse bouger et se défendre.

Ah... C'était tellement addictif... Dommage que ça n'est pas duré plus longtemps.

Je reprenais mon chemin une fois après avoir terminé mon activité. Je déambulais dans les rues de Séoul sans savoir réellement où aller. Je me traînais un peu partout, à la fin de la journée j'avais visité une petite dizaine de boutiques sans rien m'être acheté.

J'étais finalement plutôt fatigué, je me posa donc sur un banc dans un parc.
Je regardais les couples passer.

Tiens, c'est vrai ça, je n'y avais jamais pensé avant. De toute manière, je n'étais jamais tombé amoureux, les filles ne m'interraissais pas vraiment, je préférais les garçons. Je n'ai jamais annoncé ça à mon père, sinon je ne serai plus en état de marcher, ni de parler.

Le réveil fut bien difficile, mon père était en train de m'hurler dessus à travers ma porte, que j'avais au préalable fermé à double tour, j'étais bien trop peureux pour l'affronter au réveil ou même durant la nuit, car oui, il se lève parfois la nuit pour frapper ma porte et m'insulter de tous les noms.

Plus les jours passaient plus je me sentais rabaissé, et pour y remédier, dès que je me sentais au plus bas je frappait des gens qui m'étaient totalement inconnus. Je faisais ça pour le libérer. Puis, au fur et à mesure du temps, cela devenait un réflexe. Sans que je puisse y remédier je frappais. Tout. Des personnes, des objets, des murs parfois.

Un jour, au collège, j'ai commencé à avoir ce "réflexe", tel était le nom que je lui donnais. Les enseignants avaient même décidés avec le principal et quelques personnes de l'Académie dans laquelle je me trouvais, de m'envoyer chez un psychologue.

Un psychologue.

S'en était de trop. Un psychologue. Mais laissez moi rire! Pour faire quoi?
Pour qu'on me tape sur le système durant des heures ? Non évidemment ! Je ne voulais pas de cette "aide".

Après ça, je me suis fait de l'argent facile. Comment ? Et bien en gardant, et en vendant un peu des drogues que mon père consommaient.

Je pu par la suite trouver un petit studio pas vraiment cher pour y vivre seul. Sans personne pour me déranger."


- S E C O N D C H A P T E R -


Pulsions ~ ChangLixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant