cinq ✧ "code iapc„

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11h43
Nous sommes actuellement dans un splendide cours de Maths, et ce prof' de type blasé à décidé de me placer à côté d'un gars qui s'amuse solo à faire une tour avec ses stylos.

D'accord, pas de soucis.

« - Mec, file moi tes stylos j'chuis entrain de battre mon record!! »

Je lui passe ma trousse sans vraiment chercher à le juger, chacun sa passion, après tout. Alors qu'il repart pour un nouvel étage de sa structure digne du Louvre, le prof' se tourne tel un robot vers notre table et soupire.

« - Kébé? Quelles conneries tu vas nous faire cette fois? »

Ah.

Rip la tour qui vient de s'écrouler de façon dramatique sur la table tellement il a sursauté à l'entente de son nom.

Cette fin est plus triste que celle de Clannad putain.

« - MAIS NAN MAIS MEEEEEEERDE!

- Kébé, ton langage putain. »

Non Aitor, pas de commentaires.

Donc, ce prof' à officiellement deux de tensions, il s'en fout de tout, clairement. J'aime bien ce lycée, y'a vraiment une bonne ambiance, ça change de l'atmosphère génante de mon ancien. Même si cette classe est rempli de fous, entre un qui fait une pile de stylos, un autre qui passe son temps à se re-coiffer, un gosse qui dessine sur toutes ses feuilles de cours ou encore un blasé qui fout rien, j'chuis super bien entouré dit donc.Je décide donc dans l'ennui le plus total de fouiller la salle de classe du regard, et croise les yeux de Gabriel qui à le visage complètement déformé par la douleur.

« - Alors Gab'Gab', tu as mal? Ça devait être hard hier soir~

- Ta gueule Douglas. »

Euh. Dafuk, c'est quoi son problème à lui. Je décide de ne pas écouter plus cette conversation lointaine pour préserver le peu d'innocence que les conneries de Claude m'ont laissés. De toute façon, l'autre maniaque de ses cheveux parle clairement tout seul.

La sonnerie qui pourrait rivaliser en nullité avec JUL se déclenche et c'est le retour des élèves qui utilisent "Fuite!" comme des pokémons.

Gabriel galère à se relever, alors que le mec à la mèche de Justin Bieber se fout encore de sa gueule. Ok, jusqu'à la fin de l'année tu seras officiellement "Justin Pain-Beurre." Je m'incruste donc tranquillement et posément derrière mon acolyte et passe son bras au dessus de mes épaules pour l'aider à marcher.

« - ... Merci.

- Eh? C'est carrément normal c'que je fais.

- Pas seulement pour m'aider, merci de ne pas poser de questions. »

Je l'ai vu directement dans ses yeux, ce regard qui insinue clairement que le dialogue ne sera pas possible. Je ne suis pas du genre curieux, et je respecte quand on ne veut pas parler, surtout qu'il me connait à peine. À mon inverse, Hannah serait entrain de le secouer comme un pauvre baobab victimisé pour avoir la moindre petite info. Nous nous rendons donc bras dessous, bras dessous dans notre prochain cours. Les gens nous regardent de travers, et les messes basses s'acharnent sur nous pire qu'une avalanche de pubs TikTok. On fuit donc nous aussi comme des pokémons, j'aime Pokemon.

Team Evoli for life, balek' des rajeux.

Bon. Par contre, on a une heure de trou, ou autrement heure à rien foutre, yes. On se pose donc simplement dans le couloir. D'un geste naturel il me passe un de ses écouteurs et me fait écouter la première chanson de sa playlist. J'aime cette chanson, une de mes préférés d'Eddy de Pretto, qui parle de l'acceptation de sois et de tout le bordel qu'il y a autour.

Ce gars à de bons goûts.

16h34
Libéré, délivré, youpi, lalala.

Je m'enfuis donc loin, très loin, toujours bras dessus bras dessous avec Gabriel.

« - Ça va aller pour rentrer?

- Oui.. On me ramène.

- T'es sûr? Parce que sin-

- AITOR-IL-Y-A-URGENCE »

Mes pauvres petites oreilles mignonnes ce font donc agressés par une Hannah sauvage tremblante comme une feuille devant la grille du lycée.

« - Euh, y'a quoi sis'?

- 'Faut qu'on se dépêche, alerte niveau max', code IAPC

- Oh merde. »

IAPC, ou Intoxication Alimentaire par Claude, ou le jour où personne est dispo' pour le repas et que c'est donc Claude et sa passion pour les mélanges bizarres qui s'incruste en cuisine.

Bon par contre, t'as tout les mecs qui sont entrain de mater Hannah, genre allez-y y'a pas de soucis c'est open', comme ça, c'est normal. J'sais qu'elle est jolie mais il va falloir à apprendre à calmer ses hormones.

BORDEL DE MOI C'EST PAS UN BIG MAC MERDE.

Même Gabriel la regarde, en même tant c'est logique, elle est jolie et c'est facile de voir sa douceur avec son apparence, normal qu'il la regarde avec des yeux comme ça.

« - Bon, Aitor, go Carrefour.

- Argh, sérieusement? C'est loin bordel.

- Tu préfères les crevettes au caramel ou encore les délicieuses nouilles au Nesquik?

- Vendu.

- Euh.. »

On se tourne de manière totalement synchro' vers Gabriel qui vu sa tête doit nous prendre pour deux gros tarés qui préparent un plan de ouf pour acheter des chips barbecue et des bouteilles d'Ice Tea. Ce qui est totalement le cas.

« - Oh. »

Je me tourne cette fois vers Hannah, je sens un début de torticolis. Elle à les yeux qui brillent, et un sourire adorable sur le visage. Oh merde, ce sourire, c'est celui qu'elle fait à chaque fois que Claude enlace Bryce par les épaules en lui chuchotant des trucs que je ne veux pas savoir. Merde merde merde, Code HMFA, Hannah Mode Fangirl Activé".

« - Toi..! T'es le super beau garçon que je ship avec mo- »

Fiou.

« - Ahaha! T'es si drôle Han'! ALLEZ GO ACHETER DES PTITS GATEAUX ET N'OUBLIEZ PAS D'VOUS HYDRATEZ LES ENFANTS C'EST IMPORTANT!AHAHA A DEMAIN LES COPAINS!! »

Et je fuis pour la trentième fois de la journée, avec Hannah en sac à patate sur mon épaule.

Au final, je finis cette journée de merde en parlant par message avec Gabriel sur mon lit et à manger du diabète avec Hannah en regardant The Walking Dead. Même dans une fin de journée cool comme ça j'arrive à me sentir mal, j'arrive à y penser. Hannah se tourne vers moi, ses yeux verts se plantant dans les miens. Je sais que ça ne sert à rien de faire semblant avec elle, elle a la particularité de voir à travers la moindre de mes failles. Elle me sert contre elle, de toute ses forces, mais c'est toujours la même merde. Je n'arrive pas à sentir ses bras autour de mon cou, je n'arrive pas à sentir son dos quand je passe mes bras autours. Elle le sait, elle le sait parfaitement mais elle continue de me serrer plus fort. Au final, je ne sens que son odeur, une odeur de bébé aux arômes douces. Elle m'apaise, mais ma tête reste vide.

| Gabriel - je vais me coucher, bonne nuit.

Quelle vie de merde.

•*¨*•.¸¸☆*・゚

Coucou, c'est moi, c'est Kiya'.

Ça m'aurait franchement saoulé de jamais terminé cette histoire, c'est une des raisons principales de mon retour.

Et encore une fois désolé de mon inactivité, j'espère que vous comprenez que c'est compliqué pour moi de passer beaucoup de temps sur Wattpad, bref.

Beusoux, prenez soins de vous.

傀儡 | ᵖᵘᵖᵖᵉᵗOù les histoires vivent. Découvrez maintenant