Levi x Mikasa : Ton poing contre mon coeur

Chapitre 9 : Etau

Un pâle rayon de soleil vint entrouvrir les paupières de Mikasa, ses pupilles se resserrèrent et elle se frotta les yeux avant de se rappeler qu'elle était dans les quartiers du Caporal. Elle entendait le bruissement de l'eau couler dans la salle de bain, l'esprit embrumé. Elle s'assit rapidement sur le lit et regarda autour d'elle. Il était encore tôt, elle ne voyait personne dans la cour par la fenêtre de la chambre, elle voulut se lever mais la douleur de sa blessure à la côte vrilla sur place alors elle se ravisa. Elle resta assise un moment à contempler les oiseaux qui venaient se poser sur le rebord de la fenêtre et qui finissaient par s'envoler haut dans le ciel, au dessus des murs... Si fragiles, le vent semblait les malmener mais ils étaient les seuls maîtres de leur destination. Elle entendit l'eau s'arrêter de couler, elle se leva alors rapidement et se dirigea vers le bureau de son supérieur pour regarder l'heure. Il était 6h10, il ne restait plus que cinquante minutes avant que ses camarades de dortoir ne se rendent compte qu'elle n'avait pas passé la nuit dans son lit. Elle voulait à tout prix éviter cela, de plus elle pensait avoir assez abusé de la gentillesse de Livaï. Elle empoigna alors un stylo et attrapa une feuille volante. Dans l'écriture fine et élégante qui était la sienne elle écrivit:

Merci pour tout.

Mikasa

Elle enfila ses chaussures et inspira un grand coup la main sur la poignée de la porte. Elle espérait ne croiser personne sur le chemin jusqu'à sa chambre... Elle ouvrit la porte sans un bruit, et la referma dans le même mouvement: rapide et souple.

Le caporal vit la porte se fermer alors qu'il sortait de la salle de bain, des mèches de cheveux encore humides venaient orner son front. Il n'y avait plus personne dans la chambre. Alors qu'il se séchait les cheveux avec une serviette de la main droite, il saisit le petit mot que Mikasa avait laissé en évidence sur son bureau de la main gauche. Un très léger sourire vint fleurir sur ses lèvres, il rangea soigneusement le mot dans un tiroir de son bureau. Une fois qu'il eut fermé le tiroir, il se demanda pourquoi diable voulait-il garder un simple bout de papier. Cela n'avait aucun sens. Il secoua la tête avant de se laisser tomber allongé sur son lit encore chaud et défait. Il inspira profondément. L'odeur de Mikasa avait totalement imprégné ses draps. Il ferma les yeux, c'était comme si elle était juste à côté de lui, dans la même pièce, dans le même lit.

Plus tard dans la matinée alors que la plupart des soldats allaient déjeuner, les deux mêmes inspecteurs qui étaient venus interroger le major et ses hommes vinrent de nouveau toquer à la porte de ce dernier. Cette fois ci, ils étaient accompagnés par une troisième personne. Un homme à l'air sévère d'une quarantaine d'année et qui faisait bien une tête de plus que l'inspectrice. Deux énormes roses ornaient le dos de leur veste d'uniforme. C'était Lisa Fresq, son second Nicolas Maacht et Eric Hoffman, très réputé pour son sens de l'observation et pour avoir résolu les enquêtes les plus compliquées... Le fait qu'il soit ici démontrait un intérêt un peu trop important de la garnison pour les affaires du bataillon d'exploration.

Un des soldats qui gardaient l'entrée les escorta jusqu'au bureau du Major.

-Madame Fresq, que me vaut le plaisir, dit-il d'un ton détaché sans quitter le document qu'il avait dans les mains des yeux.

-Major Erwin, elle et son second saluèrent Erwin avant de continuer, j'aimerais interroger une de vos chefs d'escouade. Hanji Zoë.

Le major leva les yeux, il apperçu Hoffman et pensa que sa présence ne pouvait être que la conséquence du procès de Eren... En effet la garnison s'était férocement battue pour obtenir la garde de ce dernier afin de pouvoir étudier sa nature et éventuellement le disséquer... Le Major répondis avec un détachement calculé à l'inspectrice.