Pour Ma Survie Et Celle De L'humanité (TOME 2)

Chapitre 6

Livai- Au moins, je suis certain que tu ne t'enfuiras pas.

Moi- alors c'est toi qui a demandé à ce que l'on soit enfermé ?

Livai- non, je n'ai rien demandé.

Moi- Alors qui ça peut être ?

Livai- viens m'aider à nettoyer.

Moi- j'arrive...

Livai- avec plus d'enthousiasme.

Moi- Parce que ça t'arrive à toi d'être enthousiaste ? Demandais-je en nettoyant le sol.

Livai- c'est juste que ça se voit moins que la plupart des gens.

Moi- je confirme...

Livai- c'est un reproche ?

Moi- non, je t'ai...

J'arrête subitement ma phrase pour faire semblant de tousser.

Livaï- Qu'est-ce que tu voulais dire ?

Moi- qui peut le savoir ? Je n'ai pas fini ce que j'allais dire.

Livai- et si tu terminais ta phrase ?

Il se tourne vers moi en attendant que je dise ce qu'il attend, néanmoins pour une fois, je reste focalisée sur le nettoyage. 

Moi- pour quelle raison devrais-je le faire ?

Livai- pour me rendre plus enthousiaste.

Moi- je t'aime bien.

Livai- ce n'est pas ce que..

Moi- Je t'aime comme tu es.

J'ai repris le ménage à vitesse plus élevée en même temps que les battements de mon cœur. Je me suis fait la réflexion suivante que si je le disais en même temps qu'il était en train de parler, c'en aurait été moins embarrassant. Malheureusement, je me suis trompée. Je jette discrètement un œil à Livaï qui est silencieux. Il a un visage si différent de la plupart du temps que je suis complètement déboussolée. Pourquoi a-t-il cet infime sourire au coin des lèvres sans dire un seul mot ? 

Livai- Tes réactions m'amuseront toujours.

Moi- Tu...tu.

Il me rend ridicule. Je n'arrive même plus à m'exprimer, j'ai le souffle coupé.

Livaï- je...je quoi ?

Il me cherche celui-là ? Le fait qu'il me met légèrement en colère me permet de me défendre.

Moi- Moi au moins, j'ose le dire. T'as pas les coui...

Il arque un sourcil et me dévisage. Finalement, je ne vais peut-être pas poursuivre ma phrase. J'ai une soudaine envie de lui déballer quelque chose que j'ai sur le cœur. Depuis ma dernière conversation profonde avec lui, je pense de plus en plus à lui expliquer certaines parts d'ombre de mon passé. Je veux qu'il me voit comme je me suis réellement, tant pis s'il me pense pathétique.

Moi- tu te souviens du pervers dans les bas fonds ?

Livai- comment pourrais-je l'oublier ?

Moi- Nous, ses chiens ou si tu préfères, les gens qui devaient se salir les mains à sa place, nous vivions avec lui tous ensemble dans une maison. Nos journées étaient rythmées par des entraînements de combat ou encore du blindage mental qu'il nous infligeait. Nous sortions uniquement pour les missions qu'il nous donnait, la plupart étaient des demandes de vol ou encore d'agression. J'essayais de le feinter en ne m'attaquant qu'à des criminels, mais un jour, j'ai fait une terrible erreur de jugement et j'ai indirectement tué un père de famille. Certes, ce n'était pas un grand sage, lui-même a essayé de me tuer à vrai dire. Cette situation m'a détruite mentalement, je ne m'en suis jamais vraiment remise.