3 - A WOUNDED MAN

1.5K 158 101
                                    

Je n'avais jamais aimé les réveils et encore moins la gueule de bois, c'était pourquoi ouvrir les yeux alors qu'il était six heures du matin et que je devais être sur les docks dans moins d'une heure était si difficile.

— Stancie, c'est soit tu te lèves, soit tu te lèves.

Je grognais, ouvrant une paupière pour dévisager Charlotte, hésitant à lui envoyer mon oreiller dans la face.

Elle ouvrit un rideau, et le soleil me brûla les rétines. Elle ricana en me voyant enfouir ma tête sous la couette.

— Toujours pas remise de la veille ?

— J'ai la gueule de bois la plus épouvantable de tous les temps, sans exagération.

Elle me tendit un verre d'eau que je bus d'une traite.

— Tu es sure que c'est seulement l'alcool qui t'as mis dans cet état ? me demanda-t-elle.

Je haussais un sourcil, me dépatouillant hors de la couette et me penchant pour attraper mes vêtements.

— Ah ? Quoi d'autre ?

Elle eut un air mutin et j'aurais dû me douter de sa réponse rien qu'à ses yeux de fouine.

— Bucky.

— Bucky qui ?

Elle me jeta ma botte que j'attrapai au vol, riant doucement.

— Bucky Barnes, Stancie. Bucky Barnes.

Je finis d'enfiler ma botte, me redressant et me dirigeant vers le miroir pour passer ma brosse dans mes cheveux.

— Tu veux dire James.

— Appelle-le comme tu veux. Il avait l'air délicieux, vu comment tu l'as mangé.

Je m'offusquais, rougissante.

— J'étais ivre, il était beau, que veux-tu.

— Alors c'est tout ?

Je posais doucement la brosse, passant mon serre-tête dans mes cheveux, lissant les pans de ma robe.

— Charlotte, je pars dans moins d'une heure. Entamer une relation n'aurait pas été la meilleure des idées.

Je remarquai alors les larmes qui s'étaient accumulées dans ses yeux.

— Oh, Charlotte.

Je la pris dans mes bras alors que ses larmes gouttaient dans mes cheveux.

— Je pensais qu'a cause de lui... Peut-être que tu ne partirais pas.

Je caressais doucement ses pointes blondes.

— Des gens ont besoin de moi. Je dois les aider.

Elle se dégagea, essuyant ses larmes mais m'offrant un sourire.

— Je sais. Seigneur, tu aurais fait une merveilleuse épouse pour Bucky.

Nous rîmes, les yeux emplis de larmes, sans vraiment savoir si elles étaient dû à nos éclats ou à notre peine.

— On sait jamais, dis-je. Peut-être que si je reviens...

— Quand tu reviendras, me corrigea-t-elle.

Je lui fis un sourire.

— Quand je reviendrais.

Charlotte m'accompagna aux docks, pleurant tout le long du trajet. Elle était encore sur la terre ferme alors que le bateau m'emmenant en Angleterre s'éloignait.

timeless ── bucky barnes¹Where stories live. Discover now