Chapter forty : Thanks

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En avouant tout ça je ne sais pas trop comment je me sens

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En avouant tout ça je ne sais pas trop comment je me sens. C'est étrange comme sensation, sa me fait à la fois du bien comme si j'étais enfin libérer d'un poids. Mais en même temps parler de tout ça me fait mal et prendre conscience de la gravité de la situation.

Même si je vais mieux, on ne sait pas où il est. Et je sais très bien qu'il peut réapparaître demain comme dans un an pour continuer à me pourrir la vie. Il me fait peur, tellement peur...

- Tu as déjà pensé à en parler à la police ?

- Je l'ai fait. Mais rien n'a été retenue, ils n'ont trouvé aucune preuves, pas même une petite empreinte.

- Hey, tout finira par s'arranger. Je peux essayer d'engager un détecteur privé.

- Je veux pas t'embarquer là-dedans...

- C'est mon frère, je le suis déjà.

Je relève la tête vers lui, son beau regard bleu est vide. Je sais qu'il était déjà embarqué dans mon merdier, ce passé qui me colle à la peau. Mais je pensais pouvoir éviter de l'impliquer. S'il lui arrivait quelque chose à lui aussi, je ne me le pardonnerais jamais.

D'un coup je prends conscience d'un chose. Une chose que je n'ai plus mise dans l'équation depuis un moment. Alexis, elle arrive bientôt et s'il l'apprenait ? Et s'il attendait justement son retour pour se montrer. Ses paroles me reviennent en mémoire : « Ce serai dommage qu'Alexis soit une fois de plus un dommage collatérale. ».

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Je tourne mon visage vers Clyde, Ho non ! Comment j'ai pu l'oublier ?!

- Ali... Elle, elle doit bientôt venir me rejoindre.

- Je prends un détecteur privé. Pas de discussion, ok ?

- Mais...

- Je ne te laisse même pas le choix.

Son ton est autoritaire et tranchant, je n'ose pas répondre. Je sais qu'il a raison dans un sens, je sens une larme solitaire glisser le long de ma joue, puis la main tatouée de Clyde l'effacer. Il se relève et me tend sa main pour m'aider à faire de même.

- Il est temps de patiner.

Il doit voir le doute et la peur sur mon visage car il se positionne derrière moi, sa bouche a quelques centimètres de mon oreille.

- Tu te souviens l'autre jour, à la plage. Quand ton dos était positionné de la même façon contre mon torse, sur la planche ?

- Oui...

- On va faire la même chose.

- Du surf sur glace, sa me paraît compliqué.

Je rigole légèrement de ma bêtise mais reprend mon sérieux immédiatement quand ses mains se posent sur mes hanches pour me rapprocher de lui encore plus.

- Ferme tes yeux.

Et j'obéis.

- Tu es une des meilleures patineuses que j'ai rencontrées, ce n'est sûrement pas une blessure qui risque de t'arrêter. Les médecins ont dit que tu pouvais reprendre doucement et c'est qu'on va faire.

Il pose lentement ses lèvres sur ma nuque, trop lentement à mon goût. Avant de reprendre.

- Je veux voir la battante. « Plus tu te blesses, plus tu apprends. » ce n'est pas ce que dis ton patin ?

Je souris en voyant que pour une fois il n'utilise pas une phrase de roman mais, la phrase gravée au marqueur par ma mère sur mon patin. Après tout, il a raison. Je suis une battante et je suis douée en patin alors, je vais réussir. Je vais le faire.

°°°°°

- Clyde, non !

- Aller, ils vont t'adorer.

- Mais bien-sur !

- J'en suis même certain. Tu es adorable.

Pour accompagner ses paroles il passe ses bras autour de moi en me soulevant légèrement ce qui me fait rire.

- En plus j'ai déjà dit à ma mère que tu acceptais alors bouge ton p'tit cul sous la douche avant que je ne t'y mette de force.

- Tu m'énerves !

Je pars dans ma chambre et une fois dans la salle de bain je tourne le robinet qui fait jaillir l'eau chaude. Je me glisse dedans et l'eau qui coule le long de ma peau me fait vraiment du bien.

D'un coup j'entends un bruit sourd et en me retournant je vois Clyde retirer ses vêtements. Il est vraiment sexy ! Son corps parfaitement musclé et recouvert de tatouages est un spectacle dont je me lasserais jamais.

- On peut savoir ce que tu fais ?

- Je te rejoins sous la douche sa ne se voit pas ?

Et avant même que je n'ai pu dire « ouf » cette douche qui devait me relaxer c'est transformer en partie de jambes en l'air.

Devant ma garde-robe je ne sais absolument pas quoi mettre. Quand je vois sa maison je me dis que je ne peux pas débarquer là-bas avec un jean troué. Clyde lui porte un pantalon bleu foncé sur une chemise blanche. La marque de ces vêtements doit coûter une blinde.

Je parcours une nouvelle fois ma penderie des yeux et mon regard se pose sur une robe bordeaux. Elle est plutôt classique ses manches sont mi-longue et elle m'arrive au milieu des cuisses et elle est recouverte de dentelle. Je pense qu'elle serait parfaite.

Je l'enfile, ajoute un collant couleur chair et mes escarpins du bal. Pour le maquillage je fais simple, juste du liner, du mascara et mon gloss à la vanille. Et je fini avec mes cheveux, je fais simplement des grosses boucles. Sa me change mais, je dois dire que je parait classe comme ça.

Je prends mon sac et sors de la chambre pour rejoindre Clyde qui m'attend dans le salon. Quand j'arrive près de lui, il tourne le visage et se lève. Dans son regard je vois de l'amour, il ne décroche pas un mot pendant au moins une minute.

- Tu es magnifique ! Putain, tu veux pas qu'on retourne sous la douche...

- Ravie de voir que ma tenue te plaît. Tu crois qu'elle plaira à tes parents ?

- Même avec un sac à patate tu leurs plairas.

- On ferait mieux d'y aller.

- Prévois des affaires.

Je me tourne à nouveau vers lui. Je ne comprends pas trop pourquoi il me dit ça.

- Cette nuit tu dors chez moi. Alors prévois des affaires.

- Ho...

Je fais rapidement un sac avec quelques vêtements de rechange et nous voilà en route.

Quand il se gare devant cette immense maison, je me sens vraiment stressée. Si j'arrive à manger quelques chose ce soir ce sera un miracle. Rencontrer ses parents ? Pourquoi il a dit oui ?! Je ne vais jamais réussir à faire bonne impression.

Clyde ouvre ma portière en parfais gentleman. Il est différent avec sa chemise ajustée, il parait plus... sérieux. Et sa met sa carrure en avant, c'est pas le moment pour pensé à sa !

- Tout va bien se passer, ok ? Restes toi et ils t'adoreront.

- J'espère que tu as raison...

- J'ai toujours raison, bébé.

Je saisit sa main et on s'avance vers l'entrée. On entre sans frapper, bien sûr idiote ! Il habite ici. Bon je peux le faire, je vais le faire.

Jamais nous sans luiWhere stories live. Discover now