De retour de concerts, le groupe GOT7 assiste à une scène extraordinaire d'une jeune femme se battant avec un voleur dans l'aéroport de Bangkok pour l'empêcher de dérober son sac. Pendant le combat, son sac est éjecté vers le groupe, son portefeuil...
Mark croise les bras sur sa poitrine. Il maîtrise ses nerfs. Il est agacé par mon attitude. Il commence :
« - Tu devrais m'écouter au lieu de conclure directement ! »
« - Je n'ai pas envie de t'écouter ! Les mots de cette fille étaient assez subjectifs ! » Je lui rétorque proche de la crise de larmes.
Je ne pensais pas que je pouvais être jalouse à ce point. Il pose sa main sur la mienne. Je la retire immédiatement. Je ne veux plus souffrir.
« - Certaines de nos fanes sont plus aguicheuses que d'autres. Nous étions à un « fan-meeting », et cette fille s'est présentée devant moi en parlant ainsi. Mais, je ne la connais absolument pas, et j'ai signé un autographe, et puis c'est tout ! » Il se justifie.
Je peux croire cette version de l'histoire ? J'aimerais. Je poursuis cependant :
« - Tu étais ivre, comment peux-tu savoir que tu n'as rien fait ? » J'insiste.
« - Parce que j'étais avec Youngjae. Il pourra en témoigner, et le groupe était également avec nous. Alors, tu me crois ? »
Je ne réponds pas immédiatement, je ne sais plus. Je reste muette et je tourne ma tête vers la fenêtre pour observer le paysage. Et je me pose une question importante. Est-ce que je serais en mesure d'accepter la vie qu'il mène avec tous les risques de séduction, de trahison que cela comporte ? Je ne suis pas ce genre de filles qui attend les yeux fermés le retour de son petit ami. Mark est une star, un personnage mondialement connu. Il est la risée de tous les fans et journalistes. Aucun faux pas n'est toléré. C'est une pression permanente. Je peux vivre constamment cachée pour ne pas faire de scandales ? Je peux l'aimer en secret, sans que personne ne le sache et pense qu'il est encore célibataire ? Je soupire.
Mark se rapproche de moi, il embrasse mon cou. Et me murmure :
« - Ne nous fait pas souffrir inutilement ! Aime-moi, s'il te plaît ! J'ai besoin de toi plus que jamais ! Et je veux être là pour toi quand cela me sera possible ! » Il me serre dans ses bras.
Je suis ennuyée. Je résiste difficilement à lui. Il est déjà bien installé dans mon coeur, et je découvre tous les jours que sa place prend de l'ampleur, même lorsqu'il me brise le coeur.
Nos bouches s'unissent, il gémit de plaisir. J'ai la chair de poule à cause de l'émotion qui traverse mon corps. C'était invivable sans lui. Lorsque notre baiser se termine il me confie :
« - Ne me laisse plus sans nouvelles de toi ! J'ai cru mourir de milliers de fois pendant deux semaines ! » Sa voix se brise.
Je baisse la tête. Je ne suis pas encore certaine que que je puisse partager sa vie. Je lui avoue :
« - Je ne suis pas persuadée que notre relation soit ce qu'il me faut. J'ai besoin de quelqu'un proche de moi, j'ai trop souffert du manque toute ma vie. Quand tu pars , loin de moi, je me sens vide, comme lorsque mon père m'a abandonnée. Je ne veux pas ressentir ces sentiments toute ma vie. Je savais que je n'aurais jamais dû t'aimer. C'est trop dur à choisir je préfère souffrir maintenant de notre rupture ! »
Je sais que je suis choquante. Je ne voulais pas en arriver là. Mais, cette fille qui s'est exprimée derrière Mark pendant que nous étions au téléphone m'a ouvert les yeux.
« - Non, je n'accepterais jamais cette rupture. Tu peux rompre toi de ton côté, mais moi je continuerais à t'aimer, à venir te voir, etc.... » Il me prévient.
Je plonge mes yeux embués dans les siens. Il me supplie du regard de reconsidérer ma position. Impossible ! Il m'enlace désespérément. Je sais que je suis cruelle. Je souffre également.
J'ouvre la portière et je descends de la voiture. Il tente de me retenir. Je franchis l'allée, et j'ouvre ma porte. Je retourne une dernière fois vers lui, la voiture démarre.
Il part, je rentre et je m'écroule sur le canapé. Je pleure pendant plusieurs minutes sans pouvoir arrêter. C'était ce que j'avais de mieux à faire pour nous deux.
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Une semaine s'est écoulée depuis notre séparation. Je n'ai pas eu de nouvelles de Mark. Je pense souvent à lui, mon estomac se resserre et mon coeur se brise. Je poursuis ma vie en étudiant, passant les partiels. Dans deux jours, je dois retourner chez ma mère. J'appréhende, mais je suis tellement désespérée et détruite par la fin de mon histoire d'amour que j'ai besoin de revoir mes sœurs pour me ressourcer. Mes valises sont prêtes.
Ra Joo est déjà repartie dans sa famille, je suis seule dans l'appartement. La sonnerie retentit. Je me déplace pour ouvrir et je découvre Mark. Il n'a pas bonne mine. Il est fatigué, et semble ivre. Il se tient plus ou moins debout, il se cramponne au mur. J'attrape sa taille et je l'aide à entrer. Il en profite pour me serrer contre lui. Il sent l'alcool. Il aurait bien besoin d'une douche et d'un café corsé. Je l'aide à monter les escaliers pour qu'il puisse se laver. J'ouvre la porte de la salle de bain et je commence à enlever son blouson en cuir noir. Il me fixe et me confie :
« - J'ai tellement envie de toi, mon amour ! »
Je suis saisie dans mon coeur et mon âme par ces mots avoués avec tellement de douleur. Il semble au bord du précipice. Je caresse ses cheveux, et je pleure devant son visage défait. C'est moi qu'il l'ai rendu ainsi. Je m'en veux terriblement. Je caresse sa joue avec tendresse. Il plonge ses yeux dans les miens. J'ai l'impression qu'à l'instant précis, il reprend ses esprits. Je le laisse finir de se déshabiller, et j'entends l'eau couler.
Je prépare un café. Il sort peu de temps après avec uniquement une serviette autour de la taille. Je peux admirer son corps fin et légèrement musclé. Il me rejoint, je place une tasse de café devant lui. Il la boit, et ses yeux se posent sur moi pendant qu'il déguste le café. Il repose sa tasse, et mordille sa lèvre inférieure. Ses yeux sont humides. Il est ému, à fleur de peau. Puis il s'exprime :
« - Tu peux constater que tu me détruis. Tu es partout dans ma tête, mon coeur, mon corps. Dans mes veines également. Tout en toi me manque. Aime-moi s'il te plaît! »
