Sous•Ses•Ordres (TOME 1 TERMINÉ)

C•H•A•P•I•T•R•E 57 : Une nouvelle vie va debuter.

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J'ai mal, terriblement mal.

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Je me réveille, je n'avais même pas remarquée que je m'étais assoupie. Je regarde autour de moi et plus personne n'est ici. Mes yeux sont gonflés et mes larmes sont sèchent sur mes joues. Je suis toujours autant mal mais je profite immédiatement de sortir de la chambre puisqu'il n'y a personne pour rejoindre Milan. J'ai une difficulté de malade mais je donne tout pour pouvoir le voir. Je marche le long du couloir et remarque que l'hôpital n'est pas très grand. Peu de chambres sont sur mon chemin, c'est assez sombre et assez silencieux. C'est vraiment bizarre, quand Kiara était à l'hôpital, tout était vraiment différent mais je n'ai pas peur, Adella m'a certifiée que ce sont des amis.

Je regarde chaque chambre, espérant le voir dans l'une d'elles mais rien n'y fait il n'est pas là. Je commence sérieusement à m'inquiéter jusqu'à ce que j'ouvre la dernière porte et que je le vois allongé, tout stresse s'en va. Je me précipite immédiatement vers lui, il a toujours les yeux fermés mais respire normalement. Je m'assois sur la chaise à côté de lui et lui prend sa main égratignée en attendant qu'il se réveille.

***

Il ouvre enfin les yeux, sa tête tourne directement vers moi. Sa main ressert la mienne et son impassibilité est toujours présente. Je lui souris légèrement et m'approche pour embrasser sa joue mais il tourne la tête encore une fois pour que ses lèvres prennent en otage les miennes. Il m'embrasse comme si ça lui avait manqué, comme si pour lui c'était impossible de pouvoir m'embrasser à nouveau un jour.

A bout de souffle on se sépare et mes yeux s'humidifient, il comprend directement et m'attire contre lui, me serrant fort comme pour me rassurer. Je sens les battements de son coeur contre mon oreille, j'essaye de ne pas m'appuyer sur sa blessure mais il semble en avoir rien à faire. Il caresse mes cheveux et je relève la tête.

- Il..il est partit... Dis-je difficilement, à peine audible.

Il se relève pour s'assoir et me laisse une place à côté de lui, je m'y faufile et le sert dans mes bras.

- Il nous a laissé et tu m'abandonneras toi aussi bientôt... Ajoutais-je, la voix brisée.

Il me fait m'assoir et pose ses deux mains sur mes deux joues. Ses yeux sont figés dans les miens et me réconfortent.

- Jamais au grand jamais je ne t'abandonnerais Soélia. Notre enfant est mort dans un tragique accident, le destin et la vie nous détestent, on peut rien n'y faire. Quand j'ai appris pour sa mort j'ai pété un câble sur place, ils m'ont obligés à sortir de l'hôpital pour que je me calme. Je me suis défoncé les mains en tapant dans tout ce que je trouvais malgré la balle dans mon abdomen. M'explique t-il droit dans les yeux.

Je prends ses mains dans les miennes et remarque toutes les blessures aussi horribles les unes que les autres. Il s'est complètement amoché les mains, il n'y est pas allé doucement du tout et a dû y mettre une colère extrême. J'embrasse chacune de ses mains et il embrasse mon front. La mort de notre enfant la touché. Il l'a peut être caché devant tout le monde mais pas devant moi et je dois dire que ça me surprend mais que ça me rassure en même temps. J'avais peur d'imaginer qu'il s'en fichait, qu'il n'avait ressentit rien du tout mais il est triste, il est énervé et vraiment mal au fond de lui.

- Je te jure que j'ai cru que tout s'effondrait, c'est une chose que je n'ai jamais ressentit avant sauf pour ma mère. Quand t'étais dans le coma, j'ai crié à plusieurs reprises que si tu avais le malheur de mourir je me laisserais mourir avec toi parce que je savais que notre bébé était décédé et jamais je n'aurai voulu continuer de vivre si je perdais les deux personnes les plus importantes a mes yeux. Ajoute t-il en séchant les larmes sur ma joue.