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Les doux rayons du soleil filtrent à travers les rideaux de ma chambre, m'incitant à ouvrir lentement les yeux. Ma mère se tient près de mon lit, son regard empreint de préoccupation et d'amour. Ses doigts effleurent ma joue avec tendresse, une douce caresse maternelle qui réchauffe mon cœur.

"Ma chérie?" murmure-t-elle doucement.

Je lui offre un faible sourire. "Ça va maman, j'ai juste un peu sommeil. Va te reposer, demain tu as du travail."

Elle acquiesce, mais je peux voir dans ses yeux qu'elle s'inquiète toujours pour moi. Je tire le drap sur mon visage, cherchant refuge dans l'obscurité momentanée. Les mots sont lourds sur ma langue, mais je n'ai pas la force de les exprimer. Trop de douleur, trop de questions sans réponse.

Deux jours ont passé depuis que j'ai déserté les bancs de l'école, fuyant les tourments infligés par Thomas. Il m'a ramenée chez moi après cette épreuve, préoccupé par mon état. À mon retour, ma mère m'a découverte dans un état pitoyable, frissonnant de fièvre et couverte de contusions. Les interrogations fusent, mais je mens, dissimulant la vérité sous un voile de demi-vérités.

Mon récit est fragile, mais ma mère semble le croire, même si son regard trahit une inquiétude palpable. Elle m'interroge sur mes choix, sur mes actes, sur mes silences. Je suis prisonnière de mes propres mensonges, mais je n'ai pas le courage de les briser.

Pendant des heures, je lutte contre la fièvre et les tourments de mon esprit, plongée dans un abîme de questions sans réponse. Ma mère veille sur moi avec dévotion, me prodiguant des soins empreints d'amour maternel.

La nuit s'étire, ses ombres enveloppant ma chambre dans un silence troublant. Je me lève avec précaution, me dirigeant vers mon bureau où repose mon téléphone. Mes parents m'ont interdit de le manipuler pendant la nuit, par crainte des dangers invisibles qui pourraient se cacher dans ses vibrations.

Je déverrouille l'écran, le cœur battant avec une intensité troublante. Les notifications s'accumulent, témoignant de l'inquiétude de Maxime. Des appels manqués, des messages non lus, autant de preuves de son souci pour moi. Je contemple l'écran, déchirée entre la tentation de répondre et la peur des conséquences.

Dans l'obscurité de ma chambre, je suis seule avec mes pensées tourmentées, me demandant si un jour je pourrai trouver la force de briser mes chaînes et de m'ouvrir à ceux qui m'aiment vraiment.

Un sourire éclaire mon visage alors que je parcours ses messages. Sa sollicitude me touche profondément, mais ce qui me fait fondre, c'est le tendre surnom qu'il m'a donné : "princesse". C'est comme une douce caresse pour mon cœur meurtri.

Déterminée à lui exprimer ma gratitude et à entendre sa voix rassurante, je prends la décision de le rappeler.

Je lance l'appel et au bout de la dernière sonnerie il décroche.

_Allô je suis occupé mec. lance t'il avec une voix défoncé

Je voulais répondre mais je fus interrompu par un bruit.
_Ahhh ! Vas y plus profond hum. Lance une voix de meuf derrière le fil. Je pouvais l'entendre gémir, et lui aussi d'ailleurs.
Il raccroche ensuite.
...

Le lendemain se leva, jeudi étirant ses rayons à travers les volets. Pour ma mère, deux jours à la maison équivalaient à une semaine, mais pour moi, c'était une course effrénée pour rattraper 14000000 d'explications pour les 6 cours manqués.

...

J'entrais dans l'école avec un retard de cinq minutes, mais le professeur me permit tout de même d'entrer.

Mélange mixte Where stories live. Discover now