Juste une histoire d'amour [MHA - KatsuDeku]

Partie soixante quatre.

Le torse à présent sec et le nez au-dessus des draps, Katsuki frottait avec assiduité les deux minuscules traces que les conneries de Deku avaient laissé. C'était plutôt sa faute à lui mais il ne le dirait pas. Jamais.

Il préférait ressembler à un timbré qui frottait deux petites taches de sperme plutôt que de dire: "Putain c'est ma faute, quel con je me suis levé !"

Le cendré n'était pas maniaque mais encore une fois, ouais ça le gonflait. Et le fait de passer autant de temps sur une tâche qui allait disparaître au lavage lui foutait encore plus la rage.

Se redressant, le visage à plus de un mètre du matelas, ses sourcils se froncèrent d'autant plus en réalisant que ses actes ne servaient à rien. Inspirant, les poings fermés, il crut qu'il allait exploser. Putain, pourquoi se mettre en colère pour ça ?!

Les nerfs à vif et parce qu'il ignorait complètement pourquoi sa colère était dirigée sur ces fameuses taches, il se mouva dans la pièce. Récupérant le drap, il le rabattit sur le lit et les taches disparurent de sa vision. Tant pis, mais au moins il arrêterait peut-être de grogner pour un rien. Il s'en rendait bien compte maintenant d'avoir continuellement ronchonner sur tout et n'importe quoi et pour aucune raison, et ça, toute sa vie.

Respirant plus naturellement, il remit plus correctement son bas de pyjama - celui d'Izuku - et puis ouvrit en grand les deux rideaux menant au balcon. La lumière du jour le fit grimacer, mais malgré tout, il ouvrit les portes et s'appuya sur la rambarde.

L'air frais du matin le réveilla un peu plus et il constata qu'il devait être encore tôt. Un joli dégradé de couleur démontrait un levé de soleil encore proche. En plissant les yeux, les éloignant du ciel et du sommet des montagnes au loin, il les baissa sur quelques parcelles de bétons et de bois en face de lui.

Katsuki ne voyait que quelques morceaux de la partie de l'hôtel devant lui mais il se dit, que peut-être, sa terrasse et sa chambre pouvait être ici, plus bas. Enfin, se mordillant la lèvre, la mine concentrée, il réalisa qu'il serait peut-être bien, en tout cas, qu'il aimerait, dormir les jours qui lui restait avec Deku. Ouais, il adorerait cela... Et il serait plus pratique s'ils étaient dans une même chambre jusqu'à la fin. Peut-être qu'il pourrait déplacer ses affaires dans la chambre d'Izuku. Tout serait bien plus simple.

Et le connaissant, le vert voudrait certainement resté ici, dans la 428, pour ne pas inquiéter sa mère. Putain, Katsuki était prêt à en parier !

Ne pouvant pas s'empêcher d'esquisser un sourire, il se redressa sur ses jambes et retourna dans la pièce. Passant devant le lit fait bien étrangement, il passa aux toilettes et toqua ensuite à la porte coulissante menant à la salle de bain. Le bruit de la douche n'arrivant plus à ses oreilles, il se douta que le vert avait fini. Encore une fois, il était plutôt partagé. Il aurait bien voulu ouvrir cette porte dans un grand geste juste pour avoir le plaisir de voir le visage de Deku choqué.

- Hey Katchan, rentres pas comme ça !! aurait-il peut-être dit.

Il l'aurait bien vu essayer de se couvrir en vitesse avec une serviette, par pudeur et réflexe. Ouais...

Mais pour une fois, il toqua à la porte avec la phalange de son majeur et leva les yeux au plafond en se disant qu'il agissait vraiment par politesse et respect. Putain, il était certain qu'Izuku se doutait qu'il aurait pu entrer sans frapper.

La porte se coulissa de l'intérieur et Izuku l'accueilli, la tête penchée sur un côté, sa brosse à dent dans la bouche. Tandis que le blond se lavait les mains, l'étudiant s'arrêta dans son geste et avala le peu de menthe qu'il avait dans la bouche.

- Tu pouvais rentrer, j'avais pas fermé. fit Izuku avant de reprendre son brossage, une main posée sur le meuble du lavabo.

Secouant ses mains pleines d'eau, Katsuki les essuya avec un essuie et zieuta le plus grand, longeant la colonne vertébrale pour finir sur la serviette de bain. Celle-ci à son grand malheur, cachait ce cul qu'il aimait tant.