Chapitre 19

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La main secourable d'Hermione
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"On a besoin de toi. Aujourd'hui plus que jamais."

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C'est très intéressant : ta mère a vu l'avenir. Je savais qu'elle avait ce don, mais ses visions étaient très rares et honnêtement, si tu as hérité de son don de légilimencie, il n'est pas forcément sûr que tu aies hérité aussi de son don de divination. Il faut que tu saches qu'une prémonition ne se provoque pas, c'est pour ça que je ne comprends pas pourquoi on tente de l'enseigner à Poudlard. Enfin, peu importe, je t'envoie ce mot pour te dire que je ne pourrais pas te parler pendant les vacances parce que je suis très occupé en ce moment. Si tout se passe bien, on se verra bientôt.

Alors, réussit tes examens et passe de bonnes vacances,

S.B

Léana déposa le parchemin sur son lit et regarda la lune scintiller à travers la vitre du dortoir. Elle soupira. Voilà maintenant un peu plus de deux semaines qu'ils étaient sortis de la forêt en frôlant la mort une dizaine de fois, et hormis le fait d'avoir compris qu'Hagrid ne soit pas l'héritier de Serpentard, ils n'avaient pas appris grand-chose. Mais bon, au moins, il n'y avait pas eu de nouvelle agressions et cela avait le don de rassurer Léana. Non pas qu'elle croit que le monstre avait fait ses valises et quitté Poudlard – loin de là –, mais elle craignait que la prochaine fois, ce soit un corps sans vie qu'ils retrouvent.

Elle aurait voulu en parler avec quelqu'un, mais Lavande et Parvati Patil bien que sympathiques, n'étaient pas vraiment les meilleures personnes à qui confier un secret, sauf si vous vouliez que toute l'école soit au courant le lendemain matin. Harry et Ron étaient déjà au courant alors, elle gardait ça pour elle, mais, au fond, se rendait compte d'à quel point Hermione lui manquait.

Elle soupira encore une fois. Rien ne servait de rester ici, assise sur le lit à baldaquin, de toute façon, elle n'allait pas se rendormir.  Sur la pointe des pieds, et en tentant de faire le moins de bruit possible, elle se dirigea vers les escaliers et descendit dans la salle commune. Des braises persistaient dans le feu – peut-être l'un des derniers de l'année étant donné que le mois de mai venait de débuter – et la salle était baignée par la lumière bleue de la nuit qui ne mettait pas du tout en valeur les tapisseries rouges de la pièce.

Léana décida de ne pas rester là et sortit dans les couloirs de l'école. Où allait-elle aller ? Une idée lui traversa l'esprit et elle se dirigea vers la tour d'astronomie. En haut, elle s'assit en tailleur devant la barrière et resta là, seule, à regarder le jour se lever à travers les barreaux.

Léana savait qu'elle devait certainement détenir tous éléments qui leur permettraient de comprendre exactement qu'elle créature vivait sous le château. Aragog avait dit qu'ils évitaient d'en parler parce que les araignées avaient peur de cette créature. C'est tout ce qu'ils savaient. Non. Ils savaient aussi que cette créature pouvait tuer ou pétrifier les sorciers : comment ? Personne ne pouvait le dire. Étonnamment, Léana remarqua que depuis cette histoire tous les élèves, sans exception, ne pensaient qu'à la Chambre des Secrets. Chaque minute, on se demandait qui pouvait bien être l'Héritier de Serpentard ? Quelle était cette créature qui pétrifiait les élèves ? Et, aussi cruel soit-il,  qui serait la prochaine victime ?

Elle n'aurait su dire combien de temps exactement, mais lorsqu'elle releva la tête, le ciel noir de la nuit avait laissé place à la lueur rosée du matin qui couvrait de chaleur l'herbe verte du château. La jeune sorcière décida de se lever et de retourner à la salle commune. Personne n'était debout à cette heure-là, et pour sûr, parce qu'on était samedi matin.

Léana Reed et l'Héritier de SerpentardWhere stories live. Discover now