Bodyguards [Tome 3]

Chapitre 7 : Convocation royale

Certains, comme Mirajane et Bacchus, avaient passé toute leur enfance à la cour, d'autres s'y étaient trouvé une identité et une nouvelle vie, tels Anna et Acnologia; quelques uns y avaient même été traînés de force plus jeunes puis avaient décidé de rester, à l'instar de Métalicana et Gadjeel bien après lui. Il y avait aussi ceux qui y avaient parfois mit le pied pour quelques grands évènements, notamment les acteurs de la bande, Lyon, Cobra, Minerva ou Yukino, et ceux qui ne s'y étaient jamais rendus, Natsu, Jellal, et Levy en faisant partie.

Cependant tous, sans exception aucune, faillirent tomber à la renverse en découvrant le Roi en robe de chambre à motifs d'halloween -après examen minutieux, ça avait une gueule de citrouilles-, qui se faisait coiffer en chantonnant devant un large miroir ovale bordé de ce qui semblait être de l'or massif.

Petit homme replet au visage rond et avenant, son âge avancé se voyait surtout à ses cheveux d'un blanc pur. Il ordonna à son serviteur de laisser ses mèches tranquille, et de les laisser en paix aussi par la même occasion, en apercevant qui se tenait sur le pas de la porte de ses appartements privés, la surprise totale se lisant sur son visage, et ses yeux pétillant comme ceux d'un enfant en remarquant Anna et Acnologia. Ces derniers s'étant courageusement dévoués pour former la ligne de front, Rufus, Guildarts et Bixrow les ayant lâchement abandonnés pour s'en aller retrouver leurs lits bien-aimés.

- Je ne vous attendais pas si rapidement, pardonnez la tenue ! Quelle joie de vous revoir, l'aile militaire du palais est si vide depuis cinq ans ! se réjouit le vieil homme, avant de se plaindre sur un ton théâtralement désespéré, s'avançant vers les aînés qui restaient toujours sur le perron, empêchant les autres de proprement rentrer dans la pièce.

Levy, curieuse, se haussait sur la pointe des pieds car le mètre quatre-vingt-cinq de l'homme aux cheveux bleus l'empêchait d'y voir clair, et Gadjeel eut le malheur de se permettre une remarque du style "tu veux que je te portes ou t'a ramené l'escabeau ?" ce qui lui valut un coup de poing certes faible, mais l'intention y était. Le jeune homme aux cheveux de jais pesta devant le regard totalement hilare de son père, clope au bec comme à son habitude, qui lui passa un bras sur les épaules, railleur, avant de lui enseigner comment il fallait s'y prendre avec les filles du haut évidemment de sa grande expérience.

On remarquait chez les anciens de l'armée une attitude un peu guindée, plus formelle que d'ordinaire en tout cas. Ils se tenaient plutôt droits et avaient tous sans exception -bon sauf Anna mais elle, en plus d'envoyer voler toute notion de respect, était empêchée par sa blessure- les bras relâchés le long du corps, comme prêt à les raidir dans un salut, ancien réflexe sûrement. 

Puis, Acnologia ne tint plus malgré la main de sa partenaire de toujours qui pressait sur son bras pour lui dire que, quand même, si il ne voulait pas se retrouver avec l'abreuvoir des chevaux en guise de baignoire et de la paille en guise de lit, il allait devoir faire gaffe à ses paroles. Comme attendu cependant, l'homme aux singuliers tatouages ne réussit pas à se taire plus d'une trentaine de secondes avant d'envoyer paître ce muet mais non moins judicieux conseil.

- "Pas si rapidement" ?! Mais tu nous as convoqués, tu croyais quoi, qu'on allait passer faire une sieste avant ? T'es le Roi merde, habitue toi un peu à ce que tes ordres soient suivis même si ça parait impensable vu ton charisme de moule ! s'agaça t-il suite aux paroles de celui qui selon toute logique était son supérieur hiérarchique, avec renfort de grimaces, croisant les bras et haussant les yeux au ciel alors que derrière on pouvait entendre un profond soupir unanime. 

- Acno... Ta gueule sérieux... râla Anna en s'avançant vers leur monarque pour s'incliner, ce dernier n'ayant pas bronché, et même poussé l'audace jusqu'à continuer son monologue.

Le Roi leur fit signe d'entrer avec un geste de la main en direction de la blonde qui signifiait "mais non, mais non, laisse le faire". Sans plus de manières, du moins pour certains plus que d'autres, on s'installa alors un peu partout. Il fallait dire que la pièce était plus grande encore que les chambres qu'il possédaient au Manoir, alors il y avait de quoi s'étaler !

- Alors, alors les enfants ! C'est vrai tout ce qu'on raconte sur Tartaros, et l'affaire Gienma ? interrogea le monarque en se posant assis au bord de son lit, ses courtes jambes balançant dans le vide tandis que Métalicana s'étalait sur les oreillers royaux en ayant tout de même prit la peine d'ôter ses rangers.

- Attendez, Majesté... Vous nous avez invités à la cour sans même avoir reçu confirmation de la tragédie qui a eu lieu sur Arvaless ? s'étouffa presque Sting en bondissant de sa position assise sur le moelleux tapis couvrant le parquet, pour se tenir debout, apparemment plus à l'aise dans cette position.

Rogue et Minerva échangèrent un regard inquiet alors que Yukino entre eux se rongeait les ongles, visiblement peu sereine. Cependant, on ignorait si c'était la présence du Roi ou juste le fait qu'elle ai senti le malaise général à cause de l'expression des yeux de Sting.

Ces yeux, tous ceux qui avaient été coincés au Manoir pendant le mois de la déprime les connaissaient, et savaient qu'il n'en résultait rien de bon. Minerva, de sa place assise, tira sur le bas de la veste du blond pour le faire rasseoir alors que Rogue lui lançait un regard qui disait très nettement "il faut qu'on parle".

- Je viens d'en avoir l'information par votre bouche, alors cela confirme que je n'avais nul besoin de dépêcher Guildarts sur place, sourit cependant le monarque alors que Kana agrippait effrayée la manche de Bacchus en murmurant d'une voix blanche "Ah ça non, vraiment, aucune nécessité de faire ça !". Avez vous quelque chose à rajouter, Lieutenant Eucliffe ? interrogea t-il ensuite, curieux.

Quasiment toute la salle se crispa en entendant la question, plus particulièrement Acnologia, Minerva, Anna et bien sûr Rogue, qui avait développé une sorte de radar à conneries à force de côtoyer le blond. Et là, il sentait que ce crétin n'allait pas tarder à en faire une monumentale. Mais il ne pouvait rien faire en présence du Roi, juste prier les Anciens Dieux de faire quelque chose comme par exemple fermer la bouche de Sting qui disait un peu trop d'idioties à son goût ces derniers temps.

Le garde du corps baissa la tête, ses mèches un peu trop longues -il ne les avait après tout pas coupées depuis trois mois- masquant ses yeux. Mais à son poing serré et à l'os saillant de sa mâchoire, on devinait bien que son esprit bouillonnait. Enfin, il releva la tête, tout le corps tendu, et planta ses yeux de glace dans ceux du souverain de Fiore.

- Oui, Majesté. Je donne ma démission.

NDA : Hum ? Comment ça j'aime traumatiser mes ships ? J'vois pas du tout de quoi vous parlez voyons !

Héhé, sinon des p'tites théories sur comment ça va se goupiller ? ~