𝐷𝑒𝑙𝑝ℎ𝑖𝑛𝑒 𝑀𝑒𝑟𝑐𝑖𝑒𝑟
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LE GRAND JOUR ÉTAIT ARRIVÉ POUR LES ALPHAPABÊTES : L'ANNIVERSAIRE TANT REDOUTÉ AVAIT LIEU CE SOIR, DANS LE JARDIN DU MAIRE.
À peine s'était-elle levée ce matin là que Delphine avait aussitôt sauté hors de son lit, bien trop énervée par les événements de la journée pour y rester affalée un instant de plus. Puis elle avait envoyé un message au restant de la bande, les conviant à un rassemblement de toute urgence au bar de l'Anaphore, situé en plein cœur de Saint-Lac. Tous avaient répondu positivement à l'appel, sauf Aloïs bien sûr qui devait se rendre à son job d'été. Et bientôt, les quatre membres restants du groupe de musique jacassaient dans un coin du bistrot encombrée.
Le bar de l'Anaphore était à Saint-Lac ce que le Tournesol Levant était à Montdesbois. Il s'agissait d'un lieu empli de vie, où se restauraient les touristes de passage ou encore les habitués du coin. Contrairement à son homologue montdesboisien, le bistrot saint-lacois n'était pas aussi branché. Aussi trouvait-on des banquettes d'un émeraude subjectif, la plupart du temps griffées par les poches de jeans ou encore coloriées par les plus petits. C'était un lieu familial où il y avait plus de bambins larmoyants que d'adolescents.
Le patron, Yann Sigurd était un homme d'une soixantaine d'années approchant grandement de la retraite. Avec sa calvitie proéminente, ses lunettes de travers sur son nez à cause de sa branche cassé et ses manières, Monsieur Sigurd était un tout un personnage à lui-même. Il parlait plutôt vite et s'agaçait rapidement lorsqu'on le faisait attendre. Il avait beau être aigri envers ses clients, ce n'était pas pour autant que l'Anaphore désemplissait.
Delphine avait l'impression que Monsieur Sigurd et sa mauvaise humeur ne faisaient qu'attirer davantage les touristes et les habitués, comme s'ils se faisaient passer le mot sur le comportement étrange du propriétaire. La jeune métisse, elle, l'appréciait plutôt ce vieux Monsieur efféminé, surtout parce qu'elle le connaissait depuis toujours, tout comme le restant de la bande — mis à part Élie. Et bien qu'il ne manquait pas de leur faire savoir lorsqu'ils l'agaçaient, Yann Sigurd leur offrait souvent une tournée gratuite.
Pour résumer, on pouvait dire que tout comme le garage d'Aloïs, le bar de l'Anaphore était l'un des repères des Alphapabêtes. Un lieu chargé d'émotions et de souvenirs dont Delphine ne souhaiterait se séparer.
— Pourquoi il ne me l'a toujours pas envoyée ? Me dites pas qu'il a oublié notre marché quand même, s'agaçait déjà Céleste en examinant sa messagerie de téléphone portable.
— Peut-être qu'il dort encore ? suggéra Élie en sirotant son éternelle tisane à la verveine. Un type comme ça ne doit pas trop être fatigué par ses fonctions.
— Oui mais quand même, il est presque onze heure, renchérit Céleste en levant les yeux au ciel. Je veux bien croire qu'il ne travaille pas beaucoup mais quand même !
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MI BÉMOL ET COUP DE KLAXON
Teen Fiction❝ 𝑴𝒐𝒏𝒕𝒅𝒆𝒔𝒃𝒐𝒊𝒔 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒖𝒏 𝒄𝒐𝒒𝒖𝒆𝒍𝒊𝒄𝒐𝒕 : 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 𝒇𝒂𝒅𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒃𝒆𝒂𝒖. ❞ ♪ ou comment un groupe de jeunes bacheliers tenten...