Une histoire d'indifférence et de mépris

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J'avais une subite envie de fuir. Ce que Maeh m'avait dis ne me rassurait pas du tout sur la venue de notre très cher Milo. En aucun cas j'avais besoin de quelqu'un dans ma vie, Anna et mon meilleur ami me suffisaient largement ! Et je crois bien que Maeh avait remarqué mon léger stress et c'était rendu compte que ce qu'il m'avait dis plus tôt, ne me rassurait pas. Il décida de prendre les devants.

- Hey ! Salut Milo ! Ça fait longtemps, dit il en s'avança vers lui.

- Ouais salut, lança Milo qui venait de snober totalement Maeh pour se concentrer sur ma personne.

Mon meilleur ami se stoppa net. Il n'en croyait pas ses yeux et me regarda l'air de dire "personne ne me snobe comme ça ! Je l'aime pas." Et bizarrement, cela me plu de le voir se faire envoyer sur les roses. Finalement, je l'aime bien ce Milo. Je finis par sortir de ma torpeur et décide de me joindre à la discussion, de laquelle Maeh s'est fait éjecter avant d'y être réellement entré.

- Salut Milo. Comment tu vas depuis la semaine dernière ?

Il sourit et il me regarda de la tête aux pieds. Je n'avais jamais été admiré par quelqu'un et cela ne me déplut pas malgré le fait d'avoir l'impression d'être nu. Je tourne ma tête en direction de Maeh et je le vois, la bouche presque sur le point de toucher le sol tant elle était ouverte. Il semblait dans l'incapacité de comprendre ce qu'il se passait devant son nez.

- Ça va bien écoutes. Je n'ai pas de commande à faire, personne n'est de nouveau décédé !

Il se permit un petit rictus qui le rend très mignon. Mignon ? J'ai vraiment dis ça ! Je dis simplement que son RICTUS est mignon et en plus, ça lui fait une légère fossette sur la joue gauche. Milo continue :

- Dis moi Eden, ça te dirai d'aller boire un café tous les deux ? 

- Il aime pas le café.

Je me tourne vers la voix qui vient de dire ça et regarde Maeh. Milo fit de même puis répondit les yeux dans ceux de mon meilleur ami avant de repasser aux miens :

- Oh. Ce n'est pas grave. Tu pourras prendre ce que tu veux. C'est moi qui invite.

- Tant que tu lui prends pas le cul...

Je faillis m'étouffer. Maeh avait tellement dit cela doucement que Milo avait dû ne pas l'entendre puisqu'il me demandait si ça allait. Je lui répondis par l'affirmatif tout en lançant un regard réprobateur en direction de mon ami.

- C'est d'accord. Dans une semaine à quatorze heure ? Au café d'en face.

- Pas de soucis. J'ai très envie d'apprendre à te connaitre. Tu m'as l'air très sympathique.

Alors, je ne suis pas le gars même de la sympathie, il y a mieux que moi, mais je lui réponds d'un sourire. Il me le rends puis sort de la boutique. Je me tourne vers Maeh qui lève les yeux au ciel et fait semblant de vomir en mettant deux doigts dans sa bouche. Tout ce cinéma parce qu'on a osé le snober. Je vous avais dit qu'il était dramatique.

Je souris face à sa réaction puérile et ricane de son mécontentement. Je vais pour le prendre dans mes bras quand il décide de m'esquiver.

- Franchement Maeh. Pour une fois que je sors. Même toi tu me dis que je suis asociale, alors soit content pour moi !

- Ouais mais lui, je ne l'aime pas.

Ça, j'avais remarqué.



LE PARFUM DES COEURSWhere stories live. Discover now