Chapitre 31 : hôpital

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P.D.V d'Olivio :

Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit ça. Je m'en veux énormément. Je ne pensais pas un mot de ce que je lui ai dit. Et pourtant, je l'ai dit. J'aimerais pouvoir revenir en arrière, effacer mes paroles. Mais c'est impossible.

Je pensais la protéger en lui disant ça. Je pensais que, si nous sortions ensemble, elle subirait la haine des fans sur les réseaux sociaux. Mais je me suis trompé. En lui disant tout ça, je lui ai fait bien plus de mal que si elle recevait toute la haine du monde. Et je la comprends. Parce que pour moi, elle compte plus que n'importe quel être vivant sur cette planète. A part peut-être mon frère.

Quand elle a reculé, qu'elle m'a regardé avec ses yeux effrayés... Comme si elle avait peur de moi, j'ai compris que je venais de commettre la plus grosse connerie de ma vie. J'ai voulu m'excuser, la serrer dans mes bras... L'embrasser... Mais je n'en ai pas eu le temps. Elle s'est enfuie en courant, loin de moi et des horreurs que je lui ai dites. J'ai crié son prénom, mais elle ne m'a pas répondu. Je ne sais même pas si elle m'a entendu.

Je suis resté quelques secondes, planté devant le café, puis je me suis mis à trembler. J'étais en colère contre moi même, et j'avais peur. Peur de la perdre. Vivre sans elle me serait impossible. Comme si on me demandait de ne plus respirer. Et, pourtant, je l'aurais mérité. Elle doit sûrement me détester, maintenant...

"Putain ! je crie."

Mon cri attire l'attention de Tom, qui tient le restaurant.

"Olivio ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Je suis qu'un con, Tom, un pauvre con... je gémis, les larmes aux yeux.

- Mais non, mais non, me réconforte-t-il. Où est la fille ?

- Je... J'ai été con... Elle est partie...

- Mais alors, qu'est-ce que tu attends ? s'étonne-t-il. Rattrape la et excuse toi, si tu tiens à elle !

- Je... Oui, tu as raison..."

J'aurais du partir à sa recherche bien avant. Cassandre peut être n'importe où, maintenant.

Pendant un quart d'heure, je cours dans les rues de ma ville et, à chaque pas, son prénom retentit dans ma tête. Et puis, à un moment, j'entends un cri. Son cri. Le coeur battant, je cours vers l'endroit où je pense avoir entendu son hurlement. Soudain, un autre retentit.

"Au secours !"

La peur me paralyse. Elle est terrifiée. Je peux presque entendre les pleurs dans sa voix. Mu par une énergie soudaine, je cours plus vite que je n'ai jamais couru. Je fouille chaque ruelle. Je ne sais absolument pas ce qui lui arrive mais je n'ai qu'une envie : que ça s'arrête.

Puis elle pousse un nouveau cri qui me glace le sang. Ce n'est plus un cri de terreur, mais de douleur. Mais l'espoir m'envahit tout de même. Elle est proche. Le souffle court, je sors de la petite rue dans laquelle j'étais et sprinte en direction de l'origine de ce cri, qui résonne encore dans mon esprit à chaque seconde.

En sueur, je déboule dans un cul-de-sac, et ce que je vois me paralyse.

Manon. Un couteau à la main. Qui trace avec un trait sur un bras. Son bras.

"Cassandre ! je dis."

Elle ne semble pas m'entendre. Les larmes silencieuses qui coulent sur ses joues, et surtout le sang qui dégouline le long de son bras me brisent le coeur.

Manon, en revanche, se retourne vivement. Quand elle me voit, son visage exprime d'abord la surprise, puis la peur. Elle me fixe un instant, puis, d'un geste, elle intime aux deux garçons qui retiennent Cass par les bras de la lâcher. Il s'enfuient en courant, mais je n'essaie pas de les rattraper. Non. Je cours vers Cassandre, qui s'est effondrée au sol. Je m'agenouille à côté d'elle et pose sa tête sur mes genoux..

"Cassandre... je dis, bien qu'elle ne puisse plus m'entendre. Désolé..."

J'hésite un instant puis murmure :

"Je t'aime..."

Oui, je l'aime. Je crois que je l'ai toujours aimée, dès le début.

Sa manière de rougir quand elle nous a vus, Flo et moi. La manière dont elle m'a fixé dans les yeux juste avant de s'évanouir. J'ai insisté pour que ce soit moi qui la porte dans la tente, parce que je voulais la tenir près de moi, sentir son odeur.

Dès le début, elle m'avait hypnotisé. Et puis, quand je l'ai revue, au concert... Immédiatement, j'ai voulu que ce soit elle qui monte sur scène. Je voulais la revoir, lui reparler, la serrer encore dans mes bras... Mais, quand elle est redescendue de la scène, j'ai vu un garçon de son âge la serrer dans ses bras : Maxence, son cousin. Sur le coup, j'ai pensé qu'il s'agissait de son petit ami et la jalousie m'a envahi.

Et, au fur et à mesure qu'on a appris à se connaître, je suis de plus en plus tombé sous son charme.

J'aime tout, chez elle. Son sourire. Sa beauté qui m'illumine. Sa gentillesse. sa voix d'ange, sans artifice, naturelle et pourtant tellement belle. Sa douceur. Sa timidité, ses joues qui rougissent à la moindre occasion. Son humour, semblable au mien. Son odeur d'été, de joie, si douce. Ses yeux qui brillent quand elle est heureuse.

"Les proches de Mlle Cassandre Durtois ? demande une infirmière."

Immédiatement, je me redresse et je réponds :

"Oui ?

- Elle va bien, ne vous inquiétez pas."

Je pousse discrètement un petit soupir de soulagement.

"Suivez moi, monsieur, me dit-elle."

Je me lève et marche à côté d'elle dans les couloirs de l'hôpital. Elle s'arrête devant un porte et déclare, avant de me laisser seul :

"Je vous laisse, Monsieur, votre petite amie devrait se réveiller d'un instant à l'autre."

Je ne la corrige pas et pousse doucement la porte de la chambre de Cassandre.


Heyy !

Alors, que pensez vous de ce chapitre ?

Vous avez passé une bonne rentrée ? Moi c'était super, en plus je n'ai pas cours un mercredi sur deux, je pourrai donc vous sortir des chapitres ces jours là ;)

Bisous ! <3

Dans mon ciel étoilé... (Bigflo et Oli)Where stories live. Discover now